• Sauver • [Aizawa x OC]

9. Petits Secrets

Tout risquer tout perdre à quoi bon si c'est pour vivre à moitié
Say

Trois jours s'étaient écoulés dans un calme plutôt troublant pour une école de héros. Évidemment la fine équipe qui était partie avait pris un sacré savon mais Tsukiko avait tout de même réussi à obtenir des informations.
Il paraîtrait que tous les élèves ici le savent mais il y a une faille dans la barrière UA dans le recoin le plus isolé du campus. Profitant d'une pose elle s'y rendit donc, il n'y avait personne et pas un bruit si ce n'est le chant des oiseaux.
Une cigarette coincée au coin des lèvres elle longeait la barrière en scrutant la moindre erreur.. et elle n'allait pas être déçue car elle se retrouva face à un énorme trou, caché par des feuillages des deux côtés. Elle arqua un sourcil et expira une bouffée de tabac en attrapant son téléphone.

- Allô Cementos ? Tu pourrais me rejoindre aux coordonnées que je t'envoie dès que possible ? J'ai besoin de toi pour quelque chose de.. secret. Merci à tout de suite.

La brune raccroche et réalise que sa demande pouvait porter à confusion.. mais bon bref. Elle éteint sa cigarette et la range en décidant qu'elle la jetterait plus tard puis s'assoit contre un arbre en attendant le professeur de littérature.
Ce dernier ne tarde pas tellement à arriver en lui faisant signe pour la saluer. Désormais la psychologue était une part entière du corps enseignant et s'entendait bien avec ses collègues.

- Tu as de la chance Tsukiko, je n'étais pas en cours.

- Merci d'être venu aussi vite, fais moi confiance c'était vraiment urgent...

- M-mais de quoi tu parles ? Bégaya t-il on se demande pourquoi.

- De ça. Elle décale les feuillages et révèle le trou de la barrière. Tu peux t'en charger ?

- On devrait en parler au proviseur non ? Propose t'il déjà bien plus calme.

- Je sais bien mais il ne vaut mieux pas, pas pour le moment.. ça peut rester entre nous ? S'il te plaît..

- J'imagine que je peux te faire confiance, très bien, mais nous reviendrons à cette discussion plus tard si tu le veux bien.

- Bien entendu, c'est promis.

Une fois la faille colmatée, ils retournèrent tous les deux au centre du campus et vaquèrent à leurs occupations.
En réalité l'Ume s'en voulait d'avoir fait rebouché ce petit secret mais ce n'était pas pour empêcher les élèves de sortir, loin de là.. c'était pour empêcher des intrus d'entrer.

En parlant d'intrus, la psychologue avait un rendez vous dans peu de temps avec une jeune fille pas vraiment à sa place dans la filière assistance. À peine avait-elle mis les pieds dans le couloir du laboratoire qu'une explosion retentit.

- C'est pas vrai...

Elle pousse la porte du labo et découvre sa patiente allongée par terre dans un nuage de fumée. Elle s'approche en dégageant la poussière voltigeante de son bras et soupire en lui tendant sa main pour la relever.

- Bonjour Mei, j'aimerais dire que cette explosion est une surprise mais ce serait mentir.

- Tsukiko ! Lança la jeune fille en sautant au cou de l'adulte. J'ai eu un souci avec un de mes bébés mais j'y arriverais c'est une question de temps.

- Je n'en doute pas, prête pour notre petite sortie ?

- Et comment ! J'attrape ma liste et j'arrive.

Mei Hatsume, jeune fille de 16 ans passionnée par la mécanique et les gadgets. Tsukiko avait vite accroché avec elle, c'était simple de lui parler et elle n'avait pas de retenue à parler de son passé, c'est pourquoi elle n'avait encore jamais usé de son alter avec elle. Mei détacha ses cheveux roses traités avec la plus grande négligence et sortit avec la brune jusqu'au parking. Comme cela avait déjà été évoqué, l'Ume n'exerce pas comme les autres praticiens, elle passe un vrai moment avec la personne autour de ses centres d'intérêts au lieu d'être bêtement assis dans un bureau. Pour la jeune ingénieure elle avait obtenue une sortie exceptionnelle en pleine journée, elles allaient passer la journée au magasin de bricolage.

L'adolescente s'en réjouissait, virevoltait de rayon en rayon en bafouillant des tas de choses sur divers outils, choses incompréhensibles pour la psy qui se contentait de suivre et de l'écouter avec un fin sourire, les gens se confient plus facilement quand ils font des choses qu'ils aiment ou que l'environnement les met en confiance.

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À suivre...
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