Un Nouveau Personnage

Chapitre trente-sept

CHAPITRE TRENTE-SEPT

- Je... Je ne comprends pas.

C'est la seule chose que je prononce depuis au moins dix minutes, lorsque ma mère a lancée la bombe sur moi. Je ne peux pas survivre des bombes, je suis qu'une jeune fille. Comment vais-je survivre à ceci?

Mon père qui est vivant pendant tout ce temps...

Ma mère qui m'a menti toute ma vie...

Je ne sais plus quoi penser. Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus quoi dire. Je ne sais plus rien. Rien du tout.

C'est étrange comment une nouvelle peut vous changer complètement.

Je n'ai pas envie d'être drôle. Je n'ai pas envie d'être sérieuse. Je n'ai envie de rien, pourtant j'ai envie de tout. Je ne sais plus décrire mes sentiments. Je ne sais même plus si j'en ai. Je suis comme... neutre. Une roche, froide et inconsciente. Qui ne vit pas. Qui ne respire pas.

Est-ce que je respire toujours?

Je fais le teste.

Oui, c'est bon. Je suis vivante et je respire.

Je suppose que je suis sous le choc. Oui, cela doit être la raison pourquoi je réagis comme cela. Pourquoi j'ai l'impression d'être un robot. Peut-être j'en suis devenu un. Qui sait?

Je sens une main sur mon bras qui me frappe.

C'est avec la petite gifle que ma mère vient de me donner que je me sens reconnectée à nouveau au monde. J'étais dans ma bulle, vraiment. Beaucoup plus que d'habitude.

Maintenant le monde est si clair et décevant. Tout n'est plus identique, à mes yeux. Rien ne se ressemble. Je ne sais plus qui je suis. Qu'est-ce que je suis.

Bon, j'ai souvent tendance à exagéré les choses, et en ce moment présent, je sais que j'exagère. Sauf que je ne peux pas m'empêcher. C'est comme ça que je réagis. Je m'enferme dans mon monde, où je crois être en sécurité.

Mais j'ai l'impression que mon monde vient de se faire attaquer et qu'il y a un cheval de bois qui est rentré dans ma forteresse pour détruire mes hommes de l'intérieur. 

Ouais, une métaphore avec de l'histoire. Je suis trop forte.

- Mon petit jujube, je suis désolée de ne t'avoir rien dis avant.

Elle me parle d'un ton trop doux, elle m'appelle par un surnom débile, elle s'excuse. Cela veut dire qu'une seule chose : elle n'a pas envie que je pique une crise. Ce qui serait très probable si je n'avais pas autant de self-control. Je me sens en colère, triste, mais surtout nostalgique.