32 - soirée déguisée

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Je me regarde dans le miroir avec cette robe toute en dorures qui glissent sur mon corps comme une nouvelle peau. Je me retourne pour voir le drapé qui me laisse un dos nue en V avant de descendre en sirène comme la forme de ma robe.

Je suis plutôt fière du rendu. Sauf que quand je me regarde dans le miroir, maquillée, coiffé, apprêté, j'ai l'impression de voir la fille à papa que j'étais. L'ancienne Laure qui ne pensait qu'à son apparence.

Mon téléphone, déjà dans ma pochette donne et je décroche sans regarder le numéro qui m'appelle.

- allô ?

- si vous ne vous dépêchez pas mademoiselle Adams, nous allons arriver très en retard.

Je rigole en entendant la voix de Hardis alors qu'il est juste au salon.

- je descends tout de suite monsieur.

Je l'entends souffler avant de couper l'appel.

L'appeler Monsieur ? Oui c'était voulut.

Je prends le masque sur le lit et descend retrouver Hardis.

Quand je descends les escaliers, je vois Hardis me dévisager de la tête au pieds. Ça me fait place d'avoir cet effet sur lui.

- tu as finalement choisi celle là.

Je réajuste sa cravate couleur or en accord avec ce que je porte et hoche la tête.

- on doit être accordé pour faire couple.

- mon frère m'a prévenue qu'il y aurait peut être des paparazzis.

- vraiment ?!, Lançais je en me crispant.

- c'est une soirée mondaine organisé par le couple Greyston, bien sûre qu'il y aura des paparazzis. Mais rassures toi, je resterai près de toi.

Il m'embrasse au front avant de poser sa main sur mon dos nu et me sourire.

- on peut y aller ?

- ton masque ?

- déjà dans la voiture.

Je souffle encore plus tétanisé mais fini par hocher la tête et suivre Hardis. Je vais encore avoir mon visage placardé sur la couverture des magazines.

Hardis m'affiche comme sa copine officielle là ?!

Ça me terrorise encore plus.

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Quand on arrive devant le bâtiment style impériale, je suis d'abord choqué par la tonne de paparazzis à l'entrée. Le lieu est protégée d'une grande muraille de haie vertes parsemé au dessus de Roses.

C'est vraiment magnifique !

Avant de descendre, Hardis pose sa main sur ma cuisse et je croise automatiquement son regard.

- tout va bien se passer. Reste près de moi.

- d'accord.

- tu es magnifique.

- toi aussi tu es beau.

Il me fait un baise main avant d'ouvrir la portière en premier et le bruit extérieure pénètre assez dans l'habitacle pour faire redescendre la confiance en moi que Hardis a préalablement reboosté. La portière conducteur se referme et j'ai l'impression que le temps d'attente pour que Hardis m'ouvre est hyper long. Je ferme les yeux, prend une inspiration et tente de m'inspirer de celle que j'étais.

Ma portière s'ouvre, avec elle le brouhaha créé par les paparazzis et probablement des journalistes. Je saisis la main de Hardis et sort de la voiture, et fait tout pour ne pas paraître aveugler par tous ces flashs.

Hardis remet les clés de sa voiture au voiturier avant de m'attirer avec lui dans la cours du bâtiment.

Quand les grilles gardés par des vigiles qui n'ont même pas contrôler nos invitations se ferment, on a l'impression que le bruit s'atténue alors que ce n'est absolument pas le cas.

Je me retourne légèrement en m'accrochant au coude de Hardis pour voir ce que j'ai supporté. Bizarrement d'ici ça ne paraît pas si terrible que ça.

On marche sur le chemin de dédale et devant nous des personnes tout aussi bien habillé les unes que les autres.

- les masques,me murmure Hardis.

Je le lâche un instant pour récupérer les masques dans ma pochette. Je lui tend le sien, qu'il met directement et je fais de même, même si mon masque on doit juste le tenir avec un bâton.

On entre dans l'immense salle de réception décorer sous le thème Italie chic Grèce antique.

Une femme dans une robe magnifique en argent s'avance vers nous et je me crispe en reconnaissant la mère de Hardis qui m'a laissé un souvenir amer d'elle.

- mon chéri ! Comme tu es beau !

- tu me reconnais même avec masque.

- tu es bien trop imposant pour passer inaperçu.

Elle sourit à son fils avant de se focaliser sur moi avec une mimique que j'ai beaucoup fait dans ma vie antérieure. Ce sourire hypocrite et désintéressé qu'on montre pour faire bonne figure, m'ai offert par Madame Greyston et je me retiens de faire pareil.

- mademoiselle Adams ! Quel robe magnifique ! Elle a dit coûté chère.

Elle insinue quoi là ?!?

- joyeux anniversaire de mariage à vous et votre mari, dis je pour tenter de changer de sujet.

- merci. Chéri, tu ne devinera jamais qui est là !

Il m'a ignoré aussi rapidement que le vent.
Je m'intéresse aux invités qui ont tous jouée le jeux mais mon regard est attiré par une blonde dans une robe rose clair drapé qui souligne à merveilles un ventre arrondi.

C'est Camille !

Mon sourire s'estompe quand je sens les muscles de Hardis se raidir et je me reconcentre sur la conversation qu'il a avec sa mère.

- va la voir d'accord! Ça fait si longtemps que vous vous êtes pas vue, lance sa mère en passant la main sur son épaule.

Zut! J'ai raté l'évocation du nom de la personne !

Je regarde Hardis, toujours aussi neutre même si je sais qu'il simule. Après m'avoir offert ce sourire dont elle a le secret, sa mère repart saluer d'autres invités.

- Hardis?

- ma mère a invité quelqu'un que je n'ai pas vue depuis des années.

- qui donc?

Il se tait, se mords la lèvre nerveusement et reste bloqué sur un point fixe.

Je suis son regard et tombe sur femme, presque aussi âgé que son mère,qui a le regard braqué aussi sur lui.

- Hardis?

- Dalia Tores...

- qui est?

- celle qui m'a fait entrer dans le BDSM. En d'autres termes, ma seule et unique première et dernière dominante.

Je serre plus le coude de Hardis et fixe la femme.

Je ne sais pas ce que l'univers essaie de faire, mais ça ne me plaît pas. Me faire rencontrer sa probable première soumise et maintenant sa dominante ?!?

Je navigue en plein cauchemar....








nuance plus sombreWhere stories live. Discover now