Chapitre 13 : Psychiatre

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Pdv Tendou

En me réveillant ce matin, dans les bras de Naga, j'ai pris un temps pour l'observer. Il est si calme. Et beau. Et il s'est endormi maquillé aussi. 
Il se tourne alors sur le dos, un de ses bras toujours sous moi, et je peux ainsi apercevoir une vieille cicatrice sur le ventre. Et celle, plus récente, juste en dessous. 

Naga : Tendou, arrête de me regarder dormir...
Moi : désolé !
Naga : c'est pas grave.

Il ouvre un oeil, et me sourit, avant de m'attirer à lui pour que je repose sur son torse. Il a froid on dirait. Je remonte donc la couverture qui avait glissée pendant la nuit, et il soupire d'aise. Je me colle contre lui, sachant que je suis un vrai chauffage la nuit et au réveil. 

Naga : c'est quant ton rdv ?
Moi : à 10h30. Il est...9h. Ca va. 
Naga : mmh. Stressé ?
Moi : un peu. Mais moins grâce à toi. Tu viens toujours avec moi hein ?
Naga : oui Tendou, je viens avec toi. T'inquiète pas, ça va très bien se passer.
Moi : promis ?
Naga : promis.

Il embrasse mes cheveux, respirant au passage leur odeur, puis caresse ma joue avec son index de la main qui ne me maintient pas contre lui.
Après quelques minutes ainsi, on décide de finalement se lever. On va se laver chacun notre tour, pour on va manger quelque chose. Il est 10h, et j'ai pas vraiment envie d'aller chez la psy en voiture avec mon père si Naga est là. On part donc à pied, l'hôpital n'était qu'à 20 min de chez moi. 
En arrivant, après avoir discuter de pas mal de choses, je m'arrête de parler, et même de marcher. Je fais toujours ça quand je vois un hôpital, et encore pire avec un HP. Naga revient sur ses pas, et attrape ma main en souriant. Je prends donc une grande inspiration, et le suit dans le bâtiment. La femme à l'accueil le samedi matin, Martine (((oh, ça fait longtemps que j'ai pas utilisé ce nom random, il m'avait manqué))), me salue, et me dit comme toujours que je peux attendre dans la salle à sa droite. Naga m'y emmène, et si d'habitude e refuse de m'asseoir, cette fois je le fais, et il s'assoit à côté de moi. Pour me calmer et ignorer ma jambe qui tremble furieusement, je me mets à regarder autour de moi, jusqu'à ce que mon regard s'arrête sur mon ami.

Il s'est démaquillé ce matin, mais n'a rien remit. On dirait qu'il a compris que mon père détesterais. Il est assez attentif à ce qui l'entoure au final, même si on dirait souvent qu'il s'en fiche de tout. 
Ses cheveux gris sont encore un peu mouillés, alors ils sont un peu plus foncés que d'ordinaires. Et sa peau pas maquillée est lisse et très pâle. Ses veines sont tellement bleues que je peux voir celles sur sa tempe en transparence. Et ses lèvres quand elles n'ont rien dessus sont très roses. Elles sont gercées aussi. Ca ne se voit pas quand il met du rouge à lèvres. 
Il est vraiment beau en fait. Je comprends qu'il ait eu toutes les filles à ses pieds avant.

Soudain, sa main se pose sur ma jambe tremblante, et je me reconnecte à la réalité. Il me sourit, l'air amusé, et me fait un signe de tête, désignant l'entrée. Un infirmière me regarde.
C'est mon tour. On se lève donc, et Naga, qui avait lâché ma main, la reprends. 

Naga : tu admirais quoi pour être à ce point dans ton monde ?
Moi : rien...j'étais perdu dans mes pensées c'est tout.
Naga : et à quoi tu pensais ?
Moi : pas grand chose.
Naga : pfff...idiot.
Moi : pourquoi ?
Naga : parce que tu crois que tu arrives à me mentir. Sauf que je t'ai vu. Tu me regardais.
Moi : c'est faux.
Naga : ah oui ?
Moi : oui. 
Naga : menteur.

Mais je n'ai pas le temps d'en rajoute une couche qu'on arrive devant le bureau de ma psy. Elle nous fait entrer, et on s'assoit devant elle. Elle regarde Naga, puis me regarde et me sourit.

Dr Miller : bonjour Tendou. Ca va aujourd'hui ?
Moi : ouais. Je...je vous présente Naga. C'est un ami, j'ai...j'ai voulu qu'il soit là. Ca ne vous dérange pas ?
Dr Miller : pas du tout, je suis même contente que tu ais un ami qui soit venu avec toi. Enchantée Naga.
Naga : de même.
Dr Miller : alors, Tendou. Comment ça va à la maison ?
Moi : pas terrible. Mon père continu de dire que vous dites n'importe quoi, et, comme je recommence à ne plus dormir, il me traite encore plus de taré. Il dit que je suis bizarre à ne dormir que 1 ou 2 heures par jour.
Dr Miller : pourquoi tu ne dors plus ?
Moi : je sais pas. C'est des cycles, parfois je dors beaucoup, parfois pas du tout. Ca dure puis que je suis tout petit.
Dr Miller : Tendou...est-ce que tu es sujet au stress ?
Moi : comment ça ?
Dr Miller : ça t'arrive souvent de...comment dire...d'être anxieux ? Ou même de faire des crises de panique ?
Moi : je...euh...oui...tout le temps...
Naga : je t'ai jamais vu en faire.
Moi : je les fais le soir. Hier...je me suis retenu...
Dr Miller : tu arrives à te retenir ?
Moi : oui. Ca me stresse encore plus...l'idée que quelqu'un me voit en faire.
Dr Miller : bon...je crois que je sais ce que tu as Tendou.
Moi : de quoi vous parlez ?
Dr Miller : déjà, tu souffres d'une phobie sociale. Tu m'as déjà dis que, enfant, tu te faisais harceler parce que les autres enfants avaient peur de toi. Maintenant, tu as peur que ça arrive à nouveau, et ça a développé chez toi une phobie sociale. je pensais qu'il n'y avait rien d'autre, mais comme tu me parles d'insomnie, ce qui n'est pas caractéristique de la phobie sociale, je pense que tu des troubles anxieux plus important que ça. 
Moi : et ça expliquerais mes troubles du sommeil que j'ai depuis toujours ? Et mes troubles de l'appétit ?
Dr Miller : pour le sommeil oui. L'appétit, c'est seulement depuis que ta mère est partie, c'est juste ta dépression. Mais tu vas guérir de ça aussi. 
Moi : ok...merci.
Dr Miller : de rien. Naga, tu veux dire quelque chose ?
Naga : nan. Je venais juste m'assurer que vous alliez pas le traiter de taré, vu qu'il l'est pas. Et pour le rassurer. C'est un stressé des hôpitaux.
Dr Miller : je sais. C'est parfait. Bon, tu veux parler d'autre chose Tendou ?

J'hoche la tête, et on discute donc calmement tout le reste de l'heure. Naga aussi a un peu parlé, c'était marrant de voir qu'il a fait des efforts pour se rappeler des choses que je peux dire ou faire. Et il se souvient de tout. Il est parfait.


Deux monstres (Tendo x OC!male)Where stories live. Discover now