Chapitre 11 : Sortie

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Pdv Naga

Aaaah...c'est chiant de rester là ! Ca fait une semaine que je suis dans ce lit d'hôpital, je vais fusionner avec le matelas si ça continu. Heureusement j'ai Tendou qui m'appelle tout les jours, sinon je péterais un câble.  Il me parle toujours de choses drôles, ou du Shonen Jump, ou même de lui, en espérant que je lui en apprenne sur moi en retour. Je le fais parfois, et ça le rend excessivement heureux. Parfois il me passe Ushijima qui prend surtout de mes nouvelles et qui m'informe de ce qu'ils font au club.
Et quand il est au club au moment de m'appeler, j'ai le droit au bonjour de toute l'équipe. C'est désespérant pour mes oreilles, mais je suis content quand même. C'est la première fois que j'ai autant de personnes qui me soutiennent, ça fait bizarre. Et franchement, en les regardant à la télé, et en écoutant tout ce que Oikawa avait à dire sur eux, je pensais pas qu'ils seraient si proches de moi alors qu'ils me connaissent à peine. Oikawa avait juste la rage de perdre.
Soudain la porte de ma chambre d'hôpital s'ouvrit, coupant court à mes pensées. Logan entra, le sourire aux lèvres.

Logan : tu vas pouvoir sortir ! Bon, je te préviens, faudra que tu fasses gaffe, et tu auras encore moins faim que d'habitude, mais au moins tu seras plus cloué à ce lit.
Moi : enfin ! Je sors quand ?
Logan : vendredi. Naga...il faudrait que tu parles à ton père. Que tu lui dises d'arrêter de te frapper comme ça sinon...tu vas y passer. Si ton estomac subit encore des dommages...tu vas mourir. Je ne pourrais pas te sauver.
Moi : ok. Je vais tenter, mais je garantie rien.
Logan : pourquoi tu préviens pas la police ?
Moi : parce que...sinon j'aurais jamais assez d'argent pour rembourser les frais d'hospitalisation de ma mère, si j'arrive à la faire sortir un jour. Je dois attendre qu'il meurt pour avoir son héritage. Mais t'inquiètes pas, ça va aller.
Logan : j'espère.

Il me fait un signe de tête puis ressort de ma chambre. Je réprime un sourire, car même si je suis content de sortir, il faudra quand même que je parle à mon père. J'ai pas envie de claquer moi ! Enfin bref. Il est quelle heure ? 18h...Tendou va bientôt...ah bah voilà, il appelle.

Tendou : salut !! Ca va ?
Moi : ouais, et toi ?
Tendou : ça va aussi.
Moi : je sors vendredi de l'hôpital en fait. Je sais pas trop si je vais pouvoir rejouer sérieusement au volley directement, mais je viendrais quand même au club.
Tendou : trop bien !! Je viendrais te voir à la sortie
Moi : c'est déjà bien la sortie
Tendou : arrête de te moquer ! J'aime pas les hôpitaux...
Moi : et tu veux toujours pas me dire pourquoi ?
Tendou : peut-être que si. Je l'ai dit à Wakatoshi, et il l'a bien prit. Du coup je me dis que je pourrais te le dire.
Moi : après, on a pas la même relation que entre toi et Ushijima.
Tendou : je sais, mais...quelque chose me dit que tu me jugeras pas
Moi : eh bien, vas-y alors. Je t'écoute, je ne dirais rien, promis.
Tendou : merci...en fait...c'est plus les hôpitaux psychiatriques que je déteste. Mais ça m'a engendré cette peur des hôpitaux en général. J'en ai peur parce que...depuis mon enfance j'y vais presque tout les week-end, parce que mon père dit que je suis fou. Et honnêtement...parfois je me demande s'ils n'ont pas raison, lui et les médecins qui m'ont vu.
Moi : je peux dire un truc ?
Tendou : bien sûr.
Moi : tu n'es absolument pas fou. Crois moi. Ton père doit sûrement payer tes psychiatres pour qu'ils te le dise, pour t'en convaincre. Je sais pas pourquoi il fait ça, mais tu n'es pas fou. Crois en un type qui a sa mère en hôpital psychiatrique. Enfin...même si ma mère est pas techniquement folle, elle a quand même pété un câble une fois, et ça faisait flipper.
Tendou : merci...
Moi : Tendou...tu pleures là ?
Tendou : oui...désolé...
Moi : c'est rien

Je ne dis donc plus rien, et attends qu'il se calme. 
Après quelques minutes, il ne pleure presque plus, donc je change de sujet pour le distraire. Il retrouve donc sa bonne humeur, et on reste ainsi parler au téléphone pendant plusieurs heures.
Bizarrement, avec Tendou, j'arrive à discuter pendant longtemps, et à parler de moi aussi. D'ordinaire, je n'aime pas dévoiler des choses sur moi, que ça soit mes qualités, mes défauts ou mes goûts. Mais avec lui, surtout depuis qu'il m'a avoué son secret, j'y arrive. Limite j'ai envie de lui parler de moi, je comprends vraiment pas ce qu'il m'arrive.

Le vendredi arrive finalement, et je peux enfin sortir. Logan a tenté de raisonner mon père, mais il ne semble pas être d'accord avec lui. On dirait plus qu'il se dit qu'il continuera de me frapper en évitant juste mon ventre. 
Enfin bref. Je sors donc, et vois comme promis Tendou devant l'hôpital, un air légèrement angoissé sur le visage. Je le rejoins en souriant pour le rassurer, puis on s'en va rapidement, tout en discutant tranquillement.

Moi : dis Tendou...tu dois y aller ce week-end chez ton psychiatre ?
Tendou : oui. J'en ai pas envie, mais je suis obligé...
Moi : tu...tu voudrais que je vienne avec toi ? 
Tendou : oh, je voudrais pas t'embêter
Moi : si je te le propose c'est que ça m'embête pas.
Tendou : ah...alors oui, s'il te plait.
Moi : parfait. Au fait, il est 15h là, t'es pas sensé être en cours ?
Tendou : si, mais j'ai séché, j'avoue. Ushijima n'était pas content, mais rien ne m'aurait empêché de venir te voir à la sortie de l'hôpital.
Moi : pff, t'es con...
Tendou : sinon, tu vas rentrer chez toi quand ?
Moi : je sais pas...le plus tard possible. J'ai même pas dis à mon père que j'étais sortit.
Tendou : bah, tu n'as qu'à venir chez moi ! 
Moi : hein ? Non, t'es malade, je...je veux pas déranger
Tendou : tu dérangeras pas. En plus, depuis que mon père a une nouvelle copine, il est plutôt calme. Et puis, c'est pour te remercier du fait que tu viennes avec moi chez ma psy.

Je soupire, mais acquiesce, sentant qu'il ne lâchera pas l'affaire, alors je le suis jusque chez lui. 

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