Chapitre 14 : mères

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Pdv Naga

On est finalement partit plus tôt du rendez-vous, car on avait plus rien à dire. Il est 11h15, et on et enfin sortit de cet hôpital. Visiblement heureux d'être dehors, Tendou s'avance vers moi et saute dans mes bras. Je le serre donc contre moi et cale ma tête dans le creux de son cou, puisqu'il est un peu plus grand que moi.

Moi : ça va ?
Tendou : oui. Merci d'être venu.
Moi : de rien. Tu veux manger en ville ce midi ?
Tendou : viens je t'invite.

Je le décolle de moi, et attrape sa main pour qu'il me suive, et parce que j'en ai envie. Il sourit, et on va tranquillement en ville, tandis qu'il envoie un message à son père pour lui dire que le rendez-vous va finir tard et qu'il compte manger en ville. Evidemment, pas besoin de dire qu'on a déjà finit.
Comme je sais déjà où je veux l'emmener, il se contente de me suivre, et on discute tranquillement, de la séance de ce matin, de la psy qui est plutôt sympa, et de son père, qui va devoir admettre un jour qu'il a eu tort.
Je l'emmène dans une crêperie qui est pas loin de chez moi, où je venais souvent avec Oikawa. D'ailleurs, ça ne m'étonnerait pas de le croiser là, mais bon. Je m'en fiche, je suis avec Tendou, rien ne peut arriver.

Une fois installé dans le restaurant, on lit la carte, on commande rapidement, et quand je reporte mon attention sur lui, je remarque qu'il me fixe, les sourcils froncés.

Moi : quoi ?
Tendou : tu...tu m'as dis que ta mère était en HP parce qu'elle avait pèté un plomb une fois...
Moi : oh, oui, c'est vrai. Pourquoi ?
Tendou : bah, la mienne aussi.
Moi : sérieux ? Mais quand on a mangé ensemble la première fois...
Tendou : j'ai menti, désolé.
Moi : c'est rien. Pourquoi elle est là bas ?
Tendou : elle aussi a craqué une fois, sauf qu'elle continu de le faire. Elle est très instable. Elle passe son temps complètement amorphe, et quand ce n'est pas le cas, elle essait de s'enfuir. Elle est violente et elle casse tout sur son passage.
Moi : désolé...la mienne a juste câblé une fois, donc ça va. Elle va bien, mon père va la voir de temps en temps et je sais très bien quand il me ment. Alors, s'il me dit qu'elle va bien, je le crois. 
Tendou : il s'est passé quoi ?
Moi : bah...disons qu'elle détestait vraiment mon père, et le fait qu'il soit violent, autant avec elle qu'avec moi. Et un jour, il y a trois ans, elle me regardait, et je crois qu'elle a eut peur que je sois comme lui un jour. Parce que, mine de rien, quand j'étais plus jeune, je lui ressemblait vraiment beaucoup physiquement. Et pour la tienne ?
Tendou : je posais beaucoup de problèmes quand j'étais enfant, à l'école. J'ai déjà essayé de me faire du mal aussi, et ça inquiétait beaucoup ma mère. J'avais essayé de m'ouvrir les bras avec des ciseaux. Heureusement elle m'a arrêté. Mais à partir de ce jour, elle a commencé à être bizarre. Comme si elle avait peur de moi, ou de ce que je pourrais faire. Et, en parallèle, pour me punir j'imagine, mon père a commencé à me frapper. Un peu au début, juste des petite tapes derrière la tête, mais ça s'est transformé en gifle dès que je fixais trop longtemps un couteau ou que je passais trop de temps dans la salle de bain. Et un jour, j'ai...j'ai tué un oiseau. Il était blessé, et je voulais abréger ses souffrances, mais mes parents ne l'ont pas vu comme ça...

Il a du mal à parler depuis quelques phrase. J'attrape donc sa main, et il me regarde, alors qu'il fixait son assiette depuis qu'il avait commencé à parlé. Je lui souris, et il me sourit en retour, avant de respirer un bon coup.

Tendou : ce jour là, j'ai vu un psychiatre, et pas le dernier. Comme mon père a dit que je dormais mal et que je mangeais peu par moment, ils ont dit que j'étais malade. Ma mère a finit par ne pas supporter d'entendre des médecins dire que j'étais fou. Elle a finit par l'être elle aussi...
Moi : c'était quand ?
Tendou : j'avais 9 ans, presque 10. Un jour où j'allais encore une fois à l'HP, en rentrant à la maison, on l'a trouvé sans dessus dessous, et ma mère qui hurlait dans le bureau de mon père. Elle avait lu tout les rapports des médecins sur mon cas, et ça l'a fait disjoncté. Elle a essayé de s'en prendre à mon père. Et lui, il a juste appelé l'hôpital, et il a décrété que tout ça était de ma faute. Il me déteste depuis.
Moi : quel débile. T'es pas fou, et c'était pas de ta faute. Tu le sais maintenant.
Tendou : ouais. Honnêtement, c'était génial d'entendre une autre diagnostique que d'habitude. Et pas un qui fait flipper ou qui implique que je finisse comme ma mère, dans une salle blanche et froide.
Moi : tu n'iras jamais dans ce genre d'endroit. Je les en empêcherais.

Une larme coule alors le long de sa jour, mais son sourire me démontre que c'est une larme de joie. 
Finalement, le repas arrive, et on mange tranquillement, en parlant d'autres choses pour se distraire. Ca m'a fait du bien de l'écouter parler de ça. On a pas une vie très différente l'un de l'autre en fait.
A la fin du repas, je vais au comptoir pour lui dire que je vais payer, mais au final, je commande une gaufre au chocolat, puisqu'une fois, il m'avait dit que c'était son dessert préféré. Je la récupère, et la lui amène. Fou de joie, il sourit à pleines dents, et je m'assois pour le regarder manger avec bonheur. Ca me fait du bine de le rendre heureux. C'est nouveau ça.

En sortant du restaurant, on croise Oikawa, avec Iwaizumi, mais ni lui ni moi n'avons envie de se parler visiblement. Alors on s'ignore, et j'attrape la main de Tendou pour me distraire.
Il se tourne alors vers moi, le visage rouge, et le regarde fixé sur mes lèvres.

Moi : Tendou ? Tu as un truc à me dire ?
Tendou : je...euh...non. Enfin...
Moi : soit pas timide.
Tendou : désolé...je...je peux...je peux t'embrasser ?
Moi : haha, rougit pas autant pour ça. 

Il détourne le regard, encore plus rouge, et, amusé par son comportement, mais ayant tout de même envie de l'embrasser, je pose une main sur sa joue pour attirer son regard vers moi.

Moi : ça fait un moment que j'attends que tu me demandes ça tu sais.

Il sourit, soulagé, et me saute dans les bras en plaquant ses lèvres sur les miennes. Je savoure ce baiser, ses lèvres ayant toujours le goût de chocolat, et le serre contre moi, ne voulant plus jamais être séparé de lui.

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⏰ Last updated: Jul 27, 2022 ⏰

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Deux monstres (Tendo x OC!male)Where stories live. Discover now