Chapitre 10 : soutient

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Une fois dans sa chambre, Tendo s'affala sur son lit, bien décidé à s'endormir habillé. Alors je le tira en dehors du matelas, le faisant tomber par terre. Comme prévu, il se releva, mais sans prévenir, il m'attaqua et me fit tomber à mon tour. On se retrouve tout les deux par terre, à regarder le plafond sans comprendre ce qu'on faisait là, et on éclata alors soudainement de rire. Le sien couvrit évidement le mien, mais je riais quand même, sachant que ça ferais plaisir à mon ami. Après ce fou rire inattendu, on se releva. On discute un bon moment tout les deux, pour qu'il se change les idées avant de dormir, puis il part finalement dormir, l'air épuisé, et se couche dans son lit en me disant bonne nuit.
Puis, quand je me dirige vers la porte de sa chambre, je passe devant son lit et prends un instant pour le regarder. Il dort, laissant enfin apparaître son visage au naturel. Pas avec ce sourire faux qu'il s'oblige à porter toute la journée. Là, il ne sourit plus, il fronce même légèrement les sourcils, l'air triste. Après l'avoir regardé un moment, je quitte finalement sa chambre et rentre chez moi.

Pdv Tendo

En me levant le lendemain, je regarde l'heure et m'aperçoit qu'il est 5h du matin. Fais chier...je sors alors de la chambre après m'être habillé, et me rend dans la cour située derrière ma maison. Je m'assoie à même le sol, et regarde le soleil se lever lentement, teintant le ciel de couleurs allant de l'orange au jaune clair, en passant par le violet et le rose. En regardant ce spectacle magnifique, je pense à la raison de ma présence ici. Je ne dors plus...je rerentre dans ma phase d'insomnie. Encore un nouveau prétexte qu'aura mon père pour me traiter de fou.

Bah oui, les gens souffrant de troubles psychotiques peuvent avoir des troubles du sommeil et de l'appétit. Déjà que je ne mange pas beaucoup de base et si en plus je commence à ne plus dormir, je suis pas arrivé...je sens alors quelque chose se frotter contre ma jambe. Je baisse la tête et vois un chaton blanc et noir, avec des yeux turquoise magnifiques. Je le prends prudemment dans mes bras, le déposant sur mes genoux. Je caressa sa tête doucement, l'entendant alors ronronner contre moi, les yeux mi-clos.

Je sourie en voyant ça, puis ferma les yeux à mon tour, appréciant les rayons de soleils sur mon visage qui commençaient à chauffer tranquillement.
Soudain, le chaton s'arrête de ronronner et se redresse d'un coup. Je rouvre les yeux, et vois alors un oiseau blessé devant moi. Ça me rappelle le jour où mon père a remarqué que je n'étais pas normal...il y avait un oiseau blessé aussi...mais au lieu de l'aider, je l'avais tuer, pour abrégé ses souffrances. Bien sûr, idiot comme est mon père, il a cru que j'avais des penchants sadiques et m'a emmené tout de suite chez un pédopsychiatre.

Ce matin, en voyant cet oiseau, je n'ai même pas envie de l'aider. Alors je l'ignore et dépose le chaton au sol, soupirant d'agacement. Je déteste vraiment ma vie en fait...à part mes amis, tout les gens que je connais me croient fous, et veulent soit m'éloigner d'eux, ce qui n'est déjà pas agréable, soit me jeter dans une pièce blanche avec juste un lit et m'y attacher en espérant qu'en en sortant, je serais devenu comme eux. Sauf que ça ne marche pas comme ça...
Enfin bref...au pire, il me reste Wakatoshi. Ca me suffit. Et Naga aussi. Il n'a pas l'air d'être du genre à juger ce genre de trucs. La preuve, sa mère est internée et ça ne le dérange pas plus que ça. Limite c'est un peu bizarre quand même.

Quand il est enfin 7h, je me lève, retourne chez ma maison, me prépare et pars pour le lycée. Sur le chemin, je repense encore à ce matin. A mes pensées sombre. Et je repense à ce week-end. Elle aura lut mon dossier, et elle va encore me coller un diagnostique affreux. Fait chier...

??? : Tendo ? Ça va ?
Moi : mmh ? Wakatoshi ?
Wakatoshi : tu pleures...
Moi : oh, désolé. Je...je pensais à mon père.
Wakatoshi : il t'a encore frappé ce week-end ?
Moi : ouais. Mais pour une fois, c'était même pas ma faute. Et puis ça ne m'a pas empêché de garder ma bonne humeur cette fois.
Wakatoshi : Tendo. Tu veux bien me dire pourquoi ton père te déteste ? Je suis sûr que tu le sais. On est ami tout les deux, non ?
Moi : oui ! Évidement. Mais...c'est pas facile. J'ai un peu peur que...tu penses comme lui.
Wakatoshi : Tendo, je serais toujours ton ami, et rien de ce que tu me diras maintenant ne changera ça. Et tu sais ce que je pense de ton père. Jamais je ne partagerai son avis sur toi.
Moi : ah la la...je t'adore vraiment tu sais ?

Il hocha la tête, posant une main sur mon épaule, le sourire aux lèvres.
Je pris donc une grande inspiration, l'arrêta au milieu de la rue et le fixa dans les yeux.

Moi : il croit que...que je suis fou. Depuis mon enfance, je suis allé voir tellement de psychiatre que j'ai arrêté de compter. Et depuis que ma mère a pété un boulon et est en hôpital, il est persuadé que c'est ma faute. Et donc, il me frappe pour me punir. 
Wakatoshi : ...qu'il est con
Moi : hein ? Hahaha, tu viens de dire un gros mot !
Wakatoshi : bah, en même temps, il y a que ça à dire ! Parce que ce qu'il pense est complètement faux. Tu es tout à fait sain d'esprit, et ce n'est pas ta faute si ta mère est à l'hôpital. Ok ?
Moi : merci...merci Wakatoshi. T'es mon meilleur ami. Vraiment.
Wakatoshi : oh allez, arrête avec cette tête de chien battu et viens là.

Il tire mon bras et m'attire contre lui, me serrant de toutes ses forces contre lui. Je le laisse faire un moment, choqué et à la fois heureux, puis me décide enfin à lui rendre son étreinte. Je pleure contre lui. Mais pas de tristesse. De bonheur, car j'ai le soutiens de mon meilleur ami.

Deux monstres (Tendo x OC!male)Where stories live. Discover now