3.

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Il fallait à tout prix quelle sorte d'ici. S'il y avait bien une personne qu'elle n'avait pas envie de voir et surtout ce soir, c'était lui. Ce cher et tendre Bradley Bradshaw.


Leur rencontre avait été plus que destinée depuis leur naissance. Enfants de deux meilleurs amis, Ève n'avait aucun souvenir d'elle petite où il n'apparaissait pas.

Ils étaient tellement inséparables, à jouer sans arrêt au bord de la plage, à faire toutes leurs bêtises ensembles. Leur première fugue, leur première soirée, leur première gueule de bois, ensemble.

Leur adolescence avait été compliquée avec la mort de Carole que même la fille Mitchell considérait comme la mère qu'elle n'avait jamais eue, mais ils s'en étaient sortis encore une fois ensemble.

Puis la jolie brune s'était rendue compte de ses sentiments, et c'était devenu une torture pour elle. Elle adorait passer tout son temps avec lui, encore plus qu'avant, à rire, pleurer parfois, mais chaque fois qu'elle allait se coucher, elle en pleurait. Or bien sûr elle le cachait sous son masque.

Elle avait réussi à cacher tout ça sous des centaines de blagues, de l'humour et du sarcasme, ce qui avait forgé son caractère, entre autres, mais à l'intérieur elle en avait été détruite car elle savait que Bradley la considérait comme une sœur, c'était son surnom, "petite sœur".


Puis un jour ils avaient arrêté de se parler, à cause ou grâce selon le point de vue, à Maverick.

Parce qu'après avoir refusé leurs deux candidatures, Ève était partie lui parler, plus que remontée d'ailleurs, mais avait fini par comprendre et lui pardonner. Après tout il ne lui restait plus que lui dans sa vie et elle comprenait qu'il ait peur pour elle et son fils de substitution.


Mais Bradley ne lui a jamais pardonné, et lorsque Ève avait tenté de lui expliquer, il l'avait dégagé de sa vie purement et simplement.

Et c'était mal connaître Ève que de ne pas savoir qu'elle était très rancunière mais par-dessus tout qu'elle savait se venger.

Car à cause de ça, à cause des agissements de son meilleur ami d'enfance, elle avait été un peu plus détruite, la faisant pleurer des semaines entières, heureusement épaulée par ses deux meilleurs amis.


Alors, elle n'avait pas oublié, oh non ça c'était sûr. Elle se rappelait encore la façon dont il l'avait insulté lorsqu'elle lui avait dit qu'elle lui avait pardonné, mais surtout le "ferme ta gueule" sec et hurlé qu'il lui avait craché lorsqu'elle avait tenté de lui expliquer.

À cet instant une seule larme avait coulé sur sa joue, puis elle avait fait demi-tour dans le silence, ne disant plus rien.


Ça avait au moins eu le mérite de la rendre plus forte, car après ça elle n'avait plus jamais pleuré, pour rien, elle n'avait plus rien ressenti même lorsque son amiral lui hurlait dessus qu'elle n'était qu'une bonne à rien à ne pas savoir écouter une règle simple. Elle se permettait seulement d'être la femme sentimentale devant ses deux ailiers et son père, même si elle ne l'avait pas revu depuis.

Et même si elle portait toujours Bradley dans son cœur pour la simple raison qu'il avait été et était encore son premier et unique amour, elle lui en voulait, même plus encore.


Est-ce qu'il le regrettait ? Elle l'espérait au moins mais une chose était sûre. Elle allait se venger et lui en faire baver car on n'insulte pas une Mitchell de cette manière sans conséquence, même lorsque les années ont passé.

Monsoon.Where stories live. Discover now