Chapitre 6 : Noooo

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Pdv de Lysbye


Par la fenêtre, je regarde Mr le con, l'emmerdeur de première sortir dans sa voiture, un joli mustang pourpre. Est-ce que je vous ai déjà dit que j'étais une personne imprévisible et très têtue ? Non ?! Je crois que Ce Jhames n'en a encore pas idée. 

Qu'est-ce qu'il disait déjà ?

Ah oui : le docteur a exigé que tu te reposes, donc tu restes ici jusqu'à ce qu'il confirme que tu vas bien nanani nanana. Je ne sais pas vous, mais moi, je ne compte pas lui obéir tel un petit chien. 

Et puis, d'ailleurs je ne ressemble pas à un petit chiot moi. Il se prend pour qui d'abord pour me donner des ordres ? Je n'ai rien demandé à ce que je sache. Si l'envie lui prend, de faire de l'humanitaire, grand bien lui fasse. Mais, qu'il aille le faire au bon endroit, merde. Il pourrait aller... Je ne sais pas moi, dans des orphelinats, des hôpitaux les associations. Ce n'est pas ce qui manque, si ?!

Sauf que comme par hasard, triple con qu'il est, il a fallu qu'il vienne, m'aider, moi. Moi, qui n'ai rien demandé à cette vie. Moi, qui priait fort pour que Madame La mort veille bien me faire voir l'étendue de ses bras. Dommage que le jour où j'avais le plus besoin d'elle, elle a chômé. Malchanceuse un jour, malchanceuse toujours. Je jette un énième coup d'œil à la carte que j'ai toujours en main.

 Psychologue clinicienne : Dr Martin's sont les inscriptions qu'elle porte. 

Quand je songe au fait que le con a osé prendre rendez-vous sans m'en parler. J'ai juste envie de le prendre par les oreilles et le trainer partout dans cette gigantesque maison. Je n'irais pas chez Tati Marvin's.

 Ah ça, non. Avec résolution, je pris mes maigres affaires, me vêtu de mon ancienne tenue et supplia Esther de me conduire vers la sortie. Ma main sur la poignée, j'étais sur le point de la tourner quand un homme en uniforme m'arrête. De mieux en mieux. 

Me fixant avec incompréhension, l'homme de la loi m'affirme que son patron allias Jhames alias, Mr mon sauveur alias Mr le con lui a scrupuleusement demandé de n'ouvrir à personne que ce soit pour sortir ou pour entrer, son avoir demandé au préalable son aval. Pourquoi, je suis aussi malchanceuse ? 

Retour à la case départ. Trainant les pas, je retourne dans ma chambre pour me jeter sur le lit, dépité. Cette maison est bien trop grande constitue désormais ma prison.Greg me manque tellement. Il était la seule personne authentique que j'avais autour de moi. Greg, mon amour, ma vie n'était que douceurs avec toi. Je me fais pitié à me morfondre toute seule. Ces souvenirs me font tellement souffrir. J'ai été tellement idiote. J'avais une vie, une maison, des parents, un fiancé avant tout ceci... 

Non seulement j'ai perdu mon unique amour, mais j'ai aussi perdu mes parents, mais en plus, j'apprends des vérités ignobles à propos de mes proches. Le Karma m'a privé de vengeance. En bref, ma vie n'as plus de sens. À quoi bon pleurer ! Les larmes n'arrangeront rien, et puis je ne peux plus continuer comme ça. Je vais de ce pas en finir. Et cette fois, j'utiliserai l'une des plus vieilles méthodes. Je dirais enfin byebye à cette affreuse douleur. J'effectue actuellement le tour de la propriété pour trouver une bouteille et une paire de ciseaux. Deux longues heures plus tard sans rien trouver. Finalement Esther, l'un des employés attitrés de la demeure me vient en aide. Je trouve la paire de ciseaux dans le troisième tiroir en partant du haut dans le tiroir de la cuisine. 

- Que comptez-vous faire avec cette paire de ciseaux ? me demande-t-elle

- Euh... je veux tailler mes tresses.

 - Ah, d'accord. Et pour le bar, il est juste là me montre-t-elle en pointant l'endroit.

3 jours plus tard...Qu'est-ce que je ressens en voyant mes cicatrices au poignet ? Rien du tout. Une fois de plus, Jhames a fait irruption une fois de plus dans mes plans. Contrairement à ma première tentative, je ne regrette pas d'être encore en vie.

 Ce n'est en effet, pas ce que j'aurai souhaité, mais ce n'est pas plus pire. Je sais que Mr le con a cru bien faire, mais putain je luis en veux tellement, mais tellement. Petite, j'avais tout ce qu'il fallait, tout ce dont un enfant a besoin. Tout ce que je souhaitais pourtant, c'était avoir l'attention de mes parents. 

Niveau caractère : je dirais un mélange de volcan et de citron. Un curieux mélange, je l'admets. Je fais tout en excès. Tout ce qu'un enfant de mon âge pouvait faire pour avoir l'attention de ses géniteurs. 

Dr : Bonjour mademoiselle, comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

Je sursaute manquant de m'étaler au sol. Le médecin s'excuse de m'avoir causé cette réaction. Je lui souris brièvement avant e lui répondre. Après tout, il n'a rien à avoir avec mon mal-être. 

- Je vais mieux, merci.

- Tenez, voici vos cachets. Je viens de vous administrer un nouveau traitement.

- Merci, docteur.- N'oubliez pas d'utiliser cette lotion sur vos poignets. Respectez la rescription et buvez beaucoup d'eau.

Je me contente de hocher la tête. Après son départ, je me remets à penser à ma vie. Il le faut bien puisqu'on m'interdit de mourir. J'ai tout perdu, même mon droit à la vengeance. 

La Lysbye d'avant sans filtre, qui rit à tout bout de champ a disparu. Il se trouve que Jhames est en déplacement à Genève. J'ai donc le manoir à moi toute seule. Voilà maintenant deux semaines que j'habite ici. Les jours se suivent et se ressemblent. Le même scénario encore et encore : manger et dormir. Je ne fais que ça.

Un troublant sauveurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant