6. Sick

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Aëlan

Le réveil est difficile, dès que mes yeux s'ouvrent, je vomis violemment près de mon lit. Un homme est près de moi et m'aide à m'asseoir en me tendant une bassine. Ma respiration me fait mal, cela fait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi mal.

- Bonjour Aëlan, je suis le docteur Howell, tu t'es évanoui suite à une injection dans le cou. Est-ce que tu sais qui a pu faire ça ?

- J-je ne sais pas, c'est comme un trou noir. Dis-je alors que je récupère avec un faible sourire la bouteille d'eau que me tend ma mère.

- D'accord, ça peut arriver, tu es majeur donc j'ai besoin de ton autorisation pour faire une analyse toxicologique.

- Bien sûr, je préfère par prise de sang si possible...Ma voix est plus assurée, probablement parce que je me suis réhydraté en buvant l'intégralité de la bouteille.

La prise de sang faite, le médecin me dit d'aller me reposer. Il parle avec ma mère pendant une dizaine de minutes pendant que j'essaie de trouver une position qui ne me fait pas mal aux poumons ou au ventre. Mon dernier souvenir est celui de regarder mes cicatrices dans le miroir de ma salle de bain, la suite n'existe pas dans mon cerveau. Une douleur lancinante prend mon crâne, j'ai vraiment besoin de me reposer, mais je sais que Morphée n'est pas près de m'emporter avec elle. Ma mère se dirige vers moi.

- Mon chéri, j'ai appelé ton employeuse pour la prévenir, elle te souhaite un bon rétablissement.

- Merci Maman...dis-je avec un sourire faible.

Elle caresse mes cheveux avec toute la tendresse du monde et je lui suis reconnaissant d'être toujours là pour moi. Elle a dédié sa vie à Conrad et à moi, à nous rendre heureux. À chaque épreuve difficile de ma vie, à chaque maladie, à chaque sourire, à chaque larme et à chaque fou rire, elle était là. Rebecca Wilson est une femme incroyable, et j'ai tellement de chance de l'avoir en tant que mère.

Elle embrasse mon front, ferme les volets et avec un sourire, sort de la pièce, la porte restant entrouverte.

Mon corps me torture et la seule question que j'arrive à me poser actuellement est celle de la personne qui m'a fait ça. Je ne vois pas comment quelqu'un a pu entrer dans ma chambre et m'empoisonner, et je ne vois pas non plus quel intérêt iel aurait à faire ça.

Mon esprit divague vers de vieux souvenirs, que j'aimerais oublier même si je sais que ça ne sera pas le cas de sitôt. Ils sont bien trop puissants pour m'abandonner, le mal-être qu'ils me procurent n'est pas oubliable si facilement. Je lutte contre les larmes et c'est étonnement un franc succès, rien ne sort de mes yeux. Je suis incapable de dormir, et rester inactif de cette manière est une torture, je dois bouger.

Je me lève pour me brosser les dents et remarque que j'ai quand même passé une demi-heure dans mon lit. Je me suis levé trop vite, un vertige me prend immédiatement et je dois prendre quelques minutes pour aller devant la vasque de ma salle de bain. J'ai chaud, bien trop chaud, et cela me force à ôter mon t-shirt. Mes dents propres, je bois plusieurs verres d'eau et retombe dans un état qui me permet de voir ce qu'il y a en face de moi.

Et je déteste ça.

Mon reflet.

Mes cicatrices.

Mon existence.

Tout en moi me dégoute actuellement.

Ces cheveux blonds cendrés et ces yeux verts qui me rappellent tant mon paternel. Ces marques de mon passé, que je regrette d'avoir fait. Ces marques que les deux démons de ma vie m'ont poussé à faire.

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