Killugon

Une activité mère et fils

L'agréable chaleur du soleil s'installa dans la chambre de notre vert, il lui chatouilla le nez et le réveilla lentement, en douceur, alors qu'il vit sur le réveil de la table de nuit 5h30.
En général, à une pareille, sur l'île de la baleine, il se serait levé pour aller pêcher et reviendrait pour le repas, mais après avoir dormi aussi peu longtemps, il était encore épuisé et ne voulait pas se lever.

Et puis à quoi bon se lever s'il n'y a pas de coin pour son activité matinale?
En plus c'était un coup à se perdre, ça, avec la densités de la forêt.

Notre vert ferma les yeux pour se rendormir, emmitouflé dans l'agréable plaid chaud, lui rappelant celle de Killua, mais ce fut un court repos très vite dérangé par une nuisance à sa fenêtre.

Ayame: DEBOUT, GROS DORMEUR!

Gon sursauta brusquement, apeuré et réveillé avec bien trop peu de délicatesse, il tomba en arrière en se prenant le plaid dans les pieds et se cogna la tête en grognant.
La mère poule arriva à ses côtés pour s'assurer qu'il allait bien, son légendaire bâton-lance entre les mains, le visage inquiet par dessus celui un peu dépité de son fils.

Gon: Au moins, maintenant, je sais de qui je tiens mes réveils matinaux...

Ayame: Toi aussi, tu te lèves aux aurores?

Gon: Souvent, oui... Sur l'île de la baleine, en tout cas...

Ayame: J'aimerais beaucoup y aller, un jour! Ça a l'air très beau!

Gon: Ça l'est!

Redressé et prêt à faire son lit, Gon fut stoppé par sa mère qui lui attrapa le poignet pour le conduire au rez-de-chaussée, où une bonne odeur de pain chaud et de café englobait la pièce.

Gon: Ça sent super bon! Encore plus que nos petits-déjeuners avec Kill... Hum...

Ayame: Il te manque beaucoup, pas vrai?

Comme s'il fallait poser la question pour le savoir.
Le beau blanc lui manquait énormément, il ne pensait pas qu'il pourrait être dépendant de quelqu'un à ce point et encore moins en se sachant indépendant.
Une larme de tristesse roula sur la joue du vert encore un peu endormi, beaucoup de beaux souvenirs de lui et son petit ami lui revenaient en tête depuis quelques secondes.

Un doigt vint stopper la route des perles salées.
Gon releva la tête, tomba nez à nez avec le visage attendrissant de sa mère, visiblement très compatissante envers ses sentiments et sa situation.

Ayame: Gon, mon chou... Je ne sais que très bien ce que tu ressens... Ging m'a aussi beaucoup manqué, au début de notre séparation...

Gon: Séparation?

Ayame: Oui... Il voulait poursuivre sa vie de hunter et notre relation ne l'intéressait plus... Alors je l'ai quitté et j'ai décidé de ne plus lui parler... Cependant... Ça me forçait à prendre une horrible décision, que je regrette amèrement aujourd'hui...

Gon: Hum?

Le regard noisette du hunter devint curieux aux explications de sa génitrice, il était passionné par l'histoire qui entourait sa relation avec Ging.
Mais les rôles s'inversèrent quand la femme se mit à pleurer, son fils essuya avec un mouchoir le surplus de larmes pour la consoler, de son regard le plus compatissant possible et sans oublier de lui frotter lentement les omoplates pour la consoler.

Gon: Prends ton temps, je ne veux pas te brusquer...

Ayame: Non... Je... Je dois te le dire... Pour ne plus me voiler la face...

Gon: Est-ce que c'est si grave que ça?

Ayame: Si abandonner son petit et le laisser à un idiot afin de lui donner une bonne leçon... Et sans penser aux sentiments que pourrait avoir l'enfant des années après est une mauvaise chose... Alors oui...