Chapitre 29

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Edern

Il reste stoïque le reste de temps, le malaise que je ressens en étant dans la cuisine et lui juste devant moi. Bien que nous ayons fait des mamours dans la cuisine dans mes rêves, cette pensée m'effraie. J’allume mon téléphone pour la première fois depuis un moment. De nombreux messages arrivent sur l’écran. Ceux de ma mère, et encore un numéro masqué. Je lance mon téléphone par colère. Qui frôle Jörgen qui est assis. Celui-ci le rattrape à temps avant qu’il ne s’écrase. L’envie de tout envoyer bouler. Des douleurs chroniques surviennent à ce moment-là. 

— Petit tigre. Si tu ne veux plus me voir très bien, fais attention quand tu es en colère.

Un souffle traverse mes lèvres, ma poitrine manque de bâtiments et me fais mal. Mes médicaments sont dans la salle de bain, j’ai utilisé le stock de la cuisine pour le mettre dans mon sac que j’ai perdu. Ma vision se trouble et je pose une de mes mains sur le plan de travail alors que je vérifiais la liste des courses prévues pour la semaine. Il dépose le téléphone à côté de lui sur le plan de travail juste en face de moi. Avec  Moki qui s’échappe de ses genoux quand il se lève pour se mettre près de moi. Il pose sa main sur la mienne. Elles sont chaudes.

—  Tu as froid Edern?

Il dépose sa main sous mon menton pour que je relève la tête avec les sueurs froides qui me parcourent. Tant dis qu’il n’est plus très loin de mon visage. Une vive douleur parcourt mon corps. Je tourne ma main pour serrer le plus fort possible ses doigts dans les miens. Ma vision se brouille et se remplit de larmes qui dévalent le long de mes joues.

— Edern. Qu'est ce qu’il t'a fait au juste pour te rendre si vulnérable?

Mes yeux se plongent une fois de plus dans les siens, le regard brûlant.

— La seule chose dont je me souviens, c’est de faire confiance aux mauvaises personnes et de me faire manipuler comme un pantin, au point de me faire recoudre comme l’un des leurs. Être entre les mains d’une personne dévastatrice. 

— Recoudre? Edern, explique moi.

Un son qui sonne comme un rire sort de ma bouche en un rauque sons de voix brisé. Mes sueurs ne passent pas.

— Tu as bien dû la voir. Dis-je en montrant mon flanc. Ce n’est pas celle-ci que j’ai dû recoudre.

— Bien-sûr que je l’ai vue. Mais les autres?

— Il s'est passé bien des choses en cinq ans que nulle ne pourrait expliquer ce qu’il c’est passé entre nous à par l’un de nous deux. Un dire la vérité et l’autre ne s’en souvient pas. Il n’y a plus qu’un fragment de ma mémoire, de ce qu’il c’est passé. 

Mes paroles sont familières alors que ce n’est qu’une personne que j’ai rencontré il y a cinq mois. Ma main s'est desserrée après avoir dit cela. La douleur n’est plus aussi forte que ça mais elle reste tout de même persistante.

— Raconte-moi, ce qu’il c’est passé.

— Pardon? M’aider? Ce n’est qu'à ton avantage que tire ce genre d’information. Tu sais bien ce qu’il en découle non? Jörgen

Il m’embrasse.

— Jörgen, tu le fais exprès?

Il m’embrasse une deuxième fois. Tout s’arrête, quels effets il a sur moi.

— ça avait fonctionné la dernière fois. Me dit-il quand il s’éloigne. Il reprend doucement. 

— On ne va pas être en retard?

— Quel retard? Tu oublie avec qui tu es ? Me dit-il. Je pense que c’est bien si l’on restait chez toi un moment pour que tu reprennes tes esprits.

If I Can Say (BxB)Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora