Isaac Dolittle a bien grandi et est devenu un jeune homme de dix-huit ans que tout le monde apprécie. Sa vie, bien que couronnée de succès, est tranquille et routinière. Mais malgré tout, un vide se forme en lui, et un beau et mystérieux inconnu vie...
— Avec mention très bien, Isaac Dolittle ! annonça Mme Mittelbaum au public.
Le jeune homme se dirigea vers l'estrade, le sourire aux lèvres et le cœur battant à l'idée de recevoir son certificat de maturité gymnasiale devant un public exalté. Chacun de ses pas résonnaient avec l'écho de ses efforts fournis depuis des années et une grande fierté l'envahissait. Il aperçut au premier rang sa famille et leurs amis venus d'autres mondes. Son père, Alan Dolittle, portait Maya la benjamine sur ses épaules, tandis que ses autres frères et sœurs, Alice, Elliot, Frédéric, Lia et Laura, accompagnés de leur mère Camille, brandissaient une bannière avec comme inscription « BRAVO ISAAC ! ». Il serra la main du directeur du lycée Jean-Piaget et reçut son certificat de maturité gymnasiale. Il était tellement fier d'avoir réussi sa scolarité, et se réservait la perspective d'une bonne période de repos.
Peu de temps après, dans la grande salle des fêtes de Falldom, on célébra la remise de diplôme d'Isaac en danse et en chansons. Le jeune homme, extasié par son succès, se laissait guider au rythme de sa compilation favorite. Lorsque vint le moment de lui offrir des cadeaux, il se sentit comme sous le sapin de Noël, à déchirer les emballages et en découvrir le contenu. Dans son enthousiasme, il reçut des romans exclusifs, des porte-bonheur et des biscuits maison. Victor Von Meeren s'approcha d'Isaac et lui tendit une grosse boîte emballée dans du papier rouge avec des étoile blanches :
— Tiens Isaac, c'est pour toi. Je l'ai trouvé chez un antiquaire dans ma ville natale. Je suis sûr qu'il te plaira.
Le jeune homme déchira l'emballage et découvrit un magnifique coffret de bois sombre en marqueterie style Louis XIV. Ses motifs floraux semblaient délicats et robustes, et comblaient le vide de ses côtés. Les deux dragons sur le couvercle paraissaient dessinés par des flammes, tenant dans leurs griffes le symbole du yin yang.
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Son visage s'éclaircit :
— Wow, il est magnifique ! Merci Victor.
— De rien, acquiesça-t-il. Et pour rien te cacher, cet objet a quelque chose de magique.
— Est-ce que l'antiquaire t'a expliqué d'où ça vient ? lui demanda le jeune homme.
— Eh bien, il m'a dit que cette boîte lui a été remise par un étranger aux cheveux verts, rien de plus.
Un mystérieux courant électrique traversa l'échine d'Isaac, pressentant qu'on l'observait. Il se retourna et scruta la foule. Personne ne semblait le regarder au loin, et les convives entamaient une discussion dans l'insouciance la plus totale. Le jeune homme fronça des sourcils et resta perplexe par cette sensation étrange. Il fut tiré de son état par Victor qui s'inquiéta :
— Isaac, il y a un problème ?
— Non non, rien du tout, mentit le jeune blond, tout en essayant de chasser cette pensée intrusive.
La journée suivit son court avec quiétude. Quand vint le soir, Isaac, après avoir enfilé son pyjama et posé son cadeau sur son bureau, s'écroula sur son lit. Il tira une carte de sa poche et vit son portrait développé par son parrain, Brian Perry, avec son diplôme en présentoir. Il sourit en se voyant si radieux. Tous les mois d'efforts qu'il avait fournis avaient été payants. Restait encore à choisir ce qu'il voudrait devenir par la suite. Il se leva et déposa la photo dans le coffret de bois. Il le referma et retourna dans son lit, où il plongea dans un profond sommeil...
