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Mars 2012, Tarterêts [NALA PETIJEAN]

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Mars 2012, Tarterêts
[NALA PETIJEAN]

Depuis ce soir où Nabil a fait un pas vers moi, complètement vulnérable, et où je suis restée à ses côtés malgré tout ce qu'il me fait subir, je n'ai plus aucune nouvelle. Levez la main si vous êtes étonnés.

Comme recommandé par SamSam, je ne tente pas un pas vers lui, et je continue de vaquer à mes occupations comme si de rien n'était. Ne pas aller vers lui, mais ne pas pour autant le fuir ou l'ignorer quand il est là. La prise de tête incommensurable.

Je soupire en passant ma main sur mon front brûlant, et décide d'octroyer une petite pause à mon cerveau qui carbure à fond depuis plusieurs heures. Mais ça en valait la peine, puisque j'ai quasiment tout remis en ordre dans la paperasse de René. Et ça, c'est déjà un step énorme

Je me penche vers mon sac à main, et fouille pour prendre mon paquet de clopes et mon briquet, mais j'entends du raffut au sein des Tarterêts 2000. Alors, sur la défensive et les sourcils froncés, je commence à m'aventurer dans les couloirs, essayant de partir à la rencontre de la personne qui vient de pénétrer dans l'association, peut-être une personne dans le besoin

-René ? C'est toi ? Je pousse une porte, qui débouche sur une pièce dans laquelle l'homme vient souvent, mais celle-ci est vide. Nabil ? Est-ce que ça va ? Je demande sans trop y croire, mais toujours aucune réponse. Y'a quelqu'un ? Je suis là pour vous aider si vous avez be-

Je ne finis pas ma phrase qu'on me tire en arrière, en m'attrapant par l'épaule, et qu'on m'attire dans le placard à balais. Je sens ensuite une main qui me maintient fermement contre le mur, et quelque chose de froid qui se pose sur ma gorge. La lumière s'allume, et je découvre quatre hommes qui m'encerclent, le visage fermé et haineux, à l'allure menaçante. L'un d'eux, peut-être le chef de la bande, est celui qui est le plus proche de moi. Et c'est également celui qui a dégainé la lame du cutter sous ma gorge

Incapable de parler ou de respirer normalement, mon souffle devient de plus en plus anarchique, alors que ma vue se trouble par les larmes. Mes mains tremblent, alors que je suis prise d'un vertige, et que je manque de tomber au sol, dans le seau de détergent qui n'a pas été vidé

alors comme ça t'es la nouvelle recrue d'Andrieu ? Je le fixe, incapable de réagir. OH ! Il prend ma mâchoire dans sa main, et me claque l'arrière du crâne contre le mur. PARLES OU J'TE CRÈVE ! La seule chose qui sort de ma gorge, c'est un sanglot que je tente malgré tout d'étouffer. Hé ! C'est bien une fille celle-là, elle chiale tout le temps. Les mecs éclatent de rire, un rire bien gras et totalement méprisant et misogyne. J'essaie d'hurler pour qu'on vienne m'aider, mais il n'y a qu'un petit souffle qui sort de ma gorge. Comme dans ces rêves où on arrive ni à courir, ni à crier.

Je secoue ma tête dans tous les sens alors que je sens la pointe du cutter commencer à appuyer sur ma gorge, et je ferme les yeux, espérant rejoindre ma mère sans souffrir

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant