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24 juillet 2014, Alicante [NALA PETIJEAN]

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24 juillet 2014, Alicante
[NALA PETIJEAN]

Tout le monde est arrivé à destination, sauf Olivia et Manou, puisqu'elles ont pris un avion à l'aéroport de Mérignac, tandis que nous arrivons tous de Charles de Gaulle. Et quand je dis « tous », je parle de Karim, Samy, Lucas, Nader, Gibrail, Tarik, Nabil et moi.

Mon portable ne cesse de vibrer dans ma poche depuis quelques minutes, et je soupire en voyant que c'est simplement les frères Andrieu qui ont décidé d'utiliser le réseau wifi de l'aéroport pour poster l'intégralité de leur pellicule photo sur Instagram. Ils me font le coup beaucoup trop de fois à mon goût, comme s'ils voulaient prouver qu'ils passent l'intégralité de leur vie en vacances.
Les images sont postées dans un ordre totalement aléatoire, si bien qu'une photo prise il y a 2 ans apparaît plus récente sur le profil qu'un cliché pris la veille, lui aussi posté sur l'application. Ils m'épuisent

—QUI REVIENT FOUTRE LA MERDE ? C'EST TOUJOURS LES MÊMES ! T'AS RECONNU L'ÉQUIPE ! hurle la voix de camionneur de mon amie, alors que ma grand-mère fait les backs. A peine sorti, qu'Olivia connaît déjà par cœur le nouveau son de Lacrim

-je ne connais pas ces personnes. Je dis en enfonçant ma tête dans ma capuche

Olivia: YOUHOU ! NALA ! AMOUR DE MA VIE ! Elle court vers moi et me saute dessus. La discrétion, c'est toujours pas son fort. Elle me serre contre elle, et se détache ensuite de moi quelques instants après pour checker les garçons, à base de « wesh bien ou quoi » qui les étonne. Évidemment, c'est déroutant quand on n'a pas l'habitude, mais on s'y fait vite. Ou pas

Pour des raisons dont je n'ai plus aucun souvenir, nous n'avons pas loué une maison comme nous en avions l'habitude auparavant. Cette fois-ci, nous avons réservé des chambres dans un hôtel pas trop loin de la mer, de manière à ce qu'on puisse tout faire à pied, sans avoir besoin de prendre un taxi, les transports en commun, ou même une voiture de location durant notre semaine de farniente. On se tâte quand même à prendre un moyen de locomotion pour rejoindre notre hôtel, parce qu'il y en a pour une vingtaine de minutes depuis l'aéroport. Mais finalement, on décrète qu'au vu du beau temps, il serait bête de ne pas en profiter pour se faire une petite balade

Lucas: ouais mais ta grand-mère, Nala... les personnes âgées, faut faire attention à elles. On s'échange un regard avec Tarik, Olivia et Nabil. Il va se faire défoncer

Et effectivement, ça ne rate pas. Il se prend une claque monumentale qui doit résonner jusqu'en Patagonie. Olivia est bien évidemment morte de rire, tout comme nous. Seul le principal concerné ne rigole pas, et se confond en excuses qui ne font qu'aggraver son cas. Le « pardon madame, excusez moi » ne passe pas du tout

Manou: t'as cru que j'avais de la cataracte et un dentier pour me traiter comme une vieille ? Avec ta tête de dromadaire, là. Je me tiens les côtes, tellement je suis en fou rire, alors que des larmes d'hilarité dévalent mes yeux. Je vais me pisser dessus. Mais arrête avec tes « pardon madame », espèce de brindille ! Elle lui donne un coup de pied dans le derrière alors que Karim a sorti son téléphone pour filmer la scène. Je leur avais parlé du phénomène qu'est ma grand-mère, mais apparemment, ils pensaient que j'exagérais le trait. Ils sont pas déçus pour leur première rencontre avec ma mamie

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant