La famille est un trésor précieux

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Le marché provençale de Toulon fourmille de monde, en ce milieu de journée, sous le soleil de la ville portuaire. Une foule de personnes agglutinée sur le Cours Lafayette entre les commerçants qui s'étalent des deux côtés autour de Louna et moi. Mes lunettes noires vissé sur mon nez, j'assassine chacune des personnes se mettant en travers de mon chemin, encore plus les vieux. Ces derniers se pensent tout permis à cause de leur âge avancé, pas avec moi. Je me fraye un chemin à travers la foule qui commence à m'agacer prodigieusement, surtout les gens qui ne se décalent pas malgré que je me suis raclé la gorge ou bien m'excuser.

Seigneur ! La patience est une vertu que tu as oublié de me donner apparemment.

La boîte de pâtisserie dans ma main, Louna sur mes talons qui n'ose pas me lâcher d'une semelle, on atteint enfin notre destination, 115 Cours Lafayette. La grande porte en bois, datant des années 50 se dresse devant moi alors que je cherche le nom de la seconde partie de mon clan sur l'interphone commun au bâtiment.

Leroy, trouvé !

Mon doigt enfonce la sonnette. Louna se tient à mes côtés, silencieuse, observant la foule tout comme moi, vigilante. Cette dernière porte mon glock dans son dos depuis que je lui ai ordonné de le faire, dans la voiture.

- Oui ? décroche la voix chantante de Théa à travers l'interphone.

- Théa, c'est moi, dis-je d'une voix neutre en me retournant vers l'appareil de communication.

- Zut ! s'exclame-t-elle d'une voix agacée. L'interphone ne semble pas marcher, appartement au premier étage, la porte au fond du couloir.

Mon corps se fige à ses mots, elle ne sait pas qui est derrière l'interphone mais elle donne la localisation de leur appartement. Un grognement colérique sort de ma gorge sans que je ne puisse le retenir. Faut qu'on ait une discussion elle et moi, faut vraiment qu'elle comprenne qu'on est pas de le monde des bisounours.

Elle ne fréquente pas des putains d'anges ! Quoique, même les anges ont une foutue part d'ombre, j'en suis la preuve et les autres aussi.

La lourde porte s'ouvre nous donnant accès au hall d'entrée immense, son carrelage en damier me rappelle un échiquier. Une odeur d'épices du monde flotte dans l'air, le magasin orientale doit sûrement être ouvert. L'escalier d'époque trône à ma gauche, large et en colimaçon, je fis signe à Louna de me suivre d'un signe de tête silencieux.

L'immeuble a un certain cachet même si je ne suis pas sensible à celui-ci, on passe la double porte du premier étage donnant sur le couloir où réside la famille Leroy. Je tends la boîte de pâtisserie ainsi que la salade de fruits d'été, contenu dans un gobelet en plastique, à Louna qui les prend en me jetant un regard interrogateur mais ne dit rien en continuant d'avancer jusqu'au dernier palier.

Remontant mes lunettes de soleil sur mon crâne, je sors mon glock avant de donner quelques coups à la porte en bois sombre avant que la voix de la copine d'Ezéchiel résonne derrière la porte de l'appartement, criant des ordres aux petits monstres qui doivent s'amuser à la rendre chèvre.

Mon bras se lève en direction du centre de la porte où, sur certaine porte, se trouve un œilleton.

La porte s'ouvre sur le visage angélique de Théophila qui se retrouve nez à nez avec le canon de mon arme et mon regard noir, surprise, elle se fige avant de me sourire. Sans un mot, je baisse mon l'objet de mort en lui jetant un regard noir, elle ne prend aucune précaution ce qui m'agacé prodigieusement.

Cette dernière remise dans mon dos, je franchis le seuil du petit appartement qu'elle partage avec ses cadets et sa...mère, selon comme elle l'appelle.

GENESIS : L'EuropeWhere stories live. Discover now