Série: L'otage. Tome 2. la sauveuse du Cheikh

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Palais du roi, Azmar 

Comme toujours, les domestiques et les soldats, ainsi que les conseillers de mon époux s'étaient postes pour mon retour, dans leur tenue officielle. Tout cela était tellement formel. J'échangeais quelques paroles avec ceux que je connaissais bien, quelques sourires avec ceux que je ne connaissais pas ou pas vraiment. je pris Aicha dans mes bras, comme lorsqu'on retrouve une mere. Il y avait peu de nouvelles têtes à vrai dire. Quelques jeunes gardes rougissant d'être présentés à la reine, quelques domestiques qui étaient venus remplacer de plus anciens qui avaient pris une retraite bien méritée, une petite jeune fille avait été rajoutée à mon équipe, Malia, une nièce d'Aicha, qui me fit une révérence maladroite en balbutiant son discours d'accueil et une femme, un peu plus âgée que moi, me fut présentée par un des ministres.

"- Amira Safia, voici Zahia, ma fille, elle occupe depuis quelques mois le poste de gouvernante principale de la maison, vous pouvez vous en remettre à elle pour la tenue de la maison ou l'organisation d'événements"
La femme portait un strict tailleur beige, avec des escarpins, dévoilant de longues jambes. Une chevelure noire parfaitement disciplinée était retenue en chignon. Elle s'inclina légèrement devant moi sans un mot.

Enfin, le chef cuisinier me présenta son fils, Hamid, qui travaillait désormais à l'écurie.
"- oh je me souviens de toi! Tu étais dans l'écurie quand je suis arrivée au palais le premier jour! Tu as bien grandit!"
Le garçon balbutia en rougissant.

Malik apparut en haut des marchés, son éternel air sévère sur le visage.
"- bienvenue ma reine!"
"- bonjour Malik."
Il embrassa ma main dans un geste galant avant d'ajouter.
"- j'espère que vous avez fait bon voyage. Malheureusement, je ne peux..."
"- rester car les nomades ont réclamé ma présence pour... Bla bla bla ... Bien sûr Malik, faites donc"

Un mouvement de stupeur traversa la foule des domestiques. Un éclair passa dans le regard de Malik mais il sembla se contenir et se contenta d'un:
"- passe un bon séjour kinziun"

Zahia s'approcha de moi et déclara d'un ton neutre:
"- madame, j'ai fait préparer votre chambre et je vous ai fait couler un bain. Vous ne devez plus avoir l'habitude de nos températures..." Fit-elle en retroussant son nez.
"- qu'est ce que vous voulez dire?" Claquais-je sèchement. Que voulait dire cette petite gourde ? Que je sentais la transpiration !? Et c'est quoi cette histoire de "préparer ma chambre"...?
"- oh madame... Vous vous souvenez de ce qu'est un bain tout de même ?" Fit-elle, un rire de gorge exagéré en appui.
Je ne suis pas sûre d'apprécier son ton. Soit elle est idiote, soit elle me provoque... 

Elle se tourne et me fait signe de la suivre. Comme si j'avais besoin d'être guidée pour aller dans la chambre de mon mari...
Nous grimpons l'escalier principal et alors qu'elle bifurque vers une aile secondaire, je continue tout droit vers la chambre du cheikh.
"- oh madame... Monsieur ne vous a pas dit ? Il y a des travaux dans cette aile. Il a été convenu de vous installer dans la chambre d'honneur à la place pour faciliter les travaux et préserver votre sommeil..."
Je hausse mes sourcils mais la laisse me guider vers une chambre très confortable que je reconnais bien vite... C'est celle où j'ai été amenée lorsque j'ai déboulé au palais trois ans auparavant...

Dans les jours qui suivent, Yas' m'annonce que son séjour à l'étranger s'éternise plus longtemps que prévu. Ça n'arrange pas vraiment mes affaires car je comptais l'inviter au palais ou la rejoindre chez elle... J'ai boucle toutes les visites diplomatiques pour lesquelles j'étais attendue et je m'ennuyais ferme...

Un peu d'animation à l'extérieur du palais me sortit de ma rêverie.
Je jetais un coup d'œil par la fenêtre. Une troupe d'hommes enrubanés de noir venait d'apparaître au sommet des dunes. Malik. Ils se mirent à dévaler la pente au galop. Ils étaient encore loin de la capitale mais dans peu de temps je pourrais confronter mon mari.