Série: L'otage. Tome 2. la sauveuse du Cheikh

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Un petit visuel de malik... alors team Malik ou team amir?

Yas' avait gardé la bouche ouverte en regardant son frère. Pour ma part, j'eus un moment d'admiration pour amir, qui bien que la situation soit tendue au possible et qu'il ait l'air extrêmement fatigué, affichait une mine relativement détendue et parvenait à plaisanter de la situation.
"- je vous présente mes excuses et vais rejoindre mon mari, je ne veux pas que ses infidélités envers moi soient à l'origine d'une guerre fratricide. Nos deux peuples sont amis et ont été suffisamment éprouvés ces dernières années." Dis-je en me levant de table.
"- assied toi Safia." Grogna t'il avec autorité.
"- amir... Je ne pourrais pas..."
"- j ai sous-estimé ton mari mais je ne vais pas t'abandonner alors que tu as besoin de nous. Je vais le rappeler après le dîner et je l'inviterai a boire un verre dans mes appartements afin de le raisonner. Je vais vous enfermer ma soeur et toi dans une pièce spéciale où il ne pourra pas t'atteindre tant qu'il sera là"
Yas' et moi avons échangé un regard, tandis qu'elle prenait ma main.
"- bien. Promets moi juste une chose. Si la situation devient hors de contrôle, viens me chercher et je lui parlerais. D'accord ?"
Ce n'est que lorsqu'il acquiesça à ma demande que je pus me résoudre à rejoindre la pièce de securite.

Point de vue d'amir.

J'avais passe les portes du palais et m'étais dirige calmement vers mon cousin qui fulminait, assis sur le capot d'une jeep en fumant un cigare.  D'un signe, mes gardes ouvrirent la barrière tandis que j'avançais vers lui.
"- tu fumes vieux frère"
"- je gère mes nerfs comme je peux, sous peine de lancer l'assaut sur le palais de mon plus fidèle allier... Rends moi ma femme Amir... Je perds patience."
Son corps était agité de tics nerveux que je ne lui connaissais pas. Même à l'époque de la guerre... Il Jetta son mégot au sol et l'ecrasa avec agacement en tournant sur lui même.
"- ou est-elle?"
"- avec ma soeur"
"- où ?"
"- au palais dans la safe-room" il regardait ses pieds, tout en piétinant le sol
"- elle a été blessée dans l'accident?"
"- je t'ai déjà dit qu'elle va bien, au moins physiquement..."
"- écoute, j'ai besoin de m'expliquer avec elle, laisse nous un coin de salon et je pourrais ensuite la ramener quand je lui aurai expliqué..."
"- quoi? Que ce n'est pas ce qu'elle croit ?"
"- mais ce n'EST PAS CE QU'ELLE CROIT JUSTEMENT!"
"- Elle a besoin de temps et tu devrais le comprendre"
"- amir... Laisse moi juste lui expliquer... Je n'y tiens plus je vais exploser..."
"- elle n'a pas envie de t'écouter"
"- je veux l'entendre de sa voix"

La discussion tournait en rond et je savais que la douce Safia n'était pas en état d'écouter son mari et de prendre des décisions cohérentes...
"- si tu peux entendre sa voix, est ce que ça te suffira pour rentrer chez toi?"
"- je pourrais lui parler, lui dire que ..."
"- non Malik, elle n'est pas prête..."
Il sembla peser le pour et le contre tandis que ses yeux m'accusaient... Puis finit par acquiescer.
Je composais donc le numéro de la safe room.
"- Yas' je vais mettre mon téléphone sur haut parleur et couper le micro. Peux tu demander à Safia de venir dire qu'elle va bien et si elle a envie de parler à Malik ? Il ne pourra pas lui répondre sauf si elle en fait la demande. D'accord. Voilà j'ai mis le haut parleur et là... je coupe le micro"
"- cheikh Malik je suis très en colère contre vous, sachez le" grogna Yasmine avant qu'un moment de silence ne s'impose.
Alors que je croyais que Safia ne prendrait plus la parole, un mince filet de voix se fit entendre.
"- cheikh al-hassan, je vais bien si c'est ce que tu es venu vérifier et je suis arrivée exactement où je souhaitais être... je pense qu'il est temps que tu rejoignes ton palais et ta courtisane. J'apprécierais que tu laisses mes deux seuls amis tranquilles. Si tu devais attaquer Minah, j'en mourrais."
Elle avait ensuite coupé la communication.
Pendant le temps de l'appel, j'avais scruté mon cousin à la dérobée. Chaque mot avait semblé le poignarder en plein cœur et il avait sursaute à sa conclusion.
"- laisses moi la consoler, laisses moi m'expliquer... Elle doit savoir ce qu'il s'est vraiment passé."
"- il y a deux ans mon frère, quand elle et ma soeur ont emménagé ensemble, je t'ai fait une remarque et j'attendais que tu corriges ton comportement envers elle mais..."
"- tu ne peux pas comprendre"
"- comment je pourrais comprendre que tu envoies une femme aussi belle, courageuse, douce et intelligente à l'autre bout du monde ? Une femme que tu as choisi toi même et que tu ignores volontairement ? Une femme que tu négliges..."
"- JAMAIS!" Hurla Malik
"- elle n'avait pas d'ami, pas le moindre appel, pas de nouvelle..."
"- elle n'avait que 17 ans à notre mariage ! Que croyais tu? Que j'allais la mettre enceinte et lui faire une ribambelle d'enfants? La cloîtrer au harem et la sortir de temps à autre pour faire joli sur une photo ? Elle avait besoin de sortir,voir du monde, se faire des amis et faire ses propres expériences ! D être libre ! Insouciante! De vivre sa jeunesse! Pas d'être enfermée dans un mariage trop précoce. J'ai fait ce que j'ai pu étant données les circonstances ! C'est ma femme, mon trésor! J'ai fait ce qui m'a semblé le mieux pour elle !"