Chapitre 36

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Elijah

Mes mains tremblent alors que je termine ses mots, je sais enfin ce qu'elle a ressenti et ça me brise le cœur. Je ne pensais pas la savoir si brisée, j'étais pareil mais elle a du vivre avec la culpabilité de m'avoir quittée. Elle le sait aujourd'hui que je ne lui en ai jamais voulu mais elle aurait du l'entendre plus tôt.

Je regarde la dernière ligne de la lettre me préparant à ce que je vais lire.


" Quand tu m'as dit que tu partais, je me suis senti étouffer. Mon corps douloureux s'est effondré à terre, mais je t'ai soutenu parce que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Tu le sais, et je te soutiendrais encore longtemps. Tu ne peux pas m'entendre pleurer, tu ne peux pas voir mes rêves mourir de là où tu es. Quand tu n'es pas là, je suis seule. Est ce que je peux continuer toute seule ? Bien-sûr que non, mais je n'ai pas le droit de me plaindre. C'est de ma faute. Je t'ai quittée au téléphone parce que j'avais bien trop peur de le faire sous tes yeux. Je sais, j'ai étais cruelle. Je t'en prie pardonne moi de t'avoir brisée. Je m'en veux chaque jour qui passe, me demandant si j'ai perdu l'amour de ma vie. Je ne suis pas en train de mourir mais je saigne désormais, avec tout le sang que j'ai perdu pour toi ça a noyé tout ce que je pensais savoir sur l'amour. Aide mon cadavre à respirer, à reprendre vie. Il n'y a que toi qui en est capable. C'est comme si je m'essoufflais de douleur, je suffoque et juste avant que je sois sur le point de me noyer, ton visage m'aide à refaire surface. S'il te plaît reviens, ce n'étais pas toi, c'était moi. Dis moi que je te suis horrible puis dis moi que tu m'aimes toujours. Reprenons là où ça à commencé parce que tu es la raison pour laquelle je respire encore. "


J'essaie de reprendre mes esprits mais c'est beaucoup trop dur. La douleur grandit en moi au fur et à mesure de ces mots et elle m'était destiné mais je n'ai jamais lu ces lignes. J'aurais sauter dans le premier avion si j'avais su.

La porte d'entrée s'ouvre et je m'empresse de me lever pour ranger les lettres mais elles sont éparpillés par terre et je me mets à genoux pour les ramasser à toute vitesse. Quand je sens Daisy dans l'embrasure de la porte et qu'elle se met à me pousser pour récupérer ses lettres, je sais que c'est trop tard.

J'essaie de lui prendre les mains pour qu'elle cesse de les ramasser.

-Ne me touche pas !

Elle respire plus vite et ses joues rouges me prouvent qu'elle est en colère. Mais ce mot est un euphémisme face à la femme qui se trouve devant moi. Elle est plus qu'en colère.

-Daisy écoute moi...

-Non ! Tu n'avais pas le droit de les lire !

-Je n'ai lu que la première lettre Daisy.

J'essaie de me défendre mais Daisy ne m'écoute pas, elle prend une boîte pour y ranger les lettres que je n'ai pas eu le temps de lire et j'ai un besoin viscéral de savoir ce qui y est écrit.

-Pourquoi tu ne me l'est a pas envoyés ? J'aurais dû les lire.

Elle s'agite dans tout les sens alors qu'elle secoue la tête frénétiquement.

-Non, tu n'aurais jamais du les lire. Elles étaient à moi ! Si je ne te les aient pas envoyés c'est bien parce que je ne voulais pas que tu les lises.

-Mais pourquoi ?

Je m'avance vers elle mais elle me pousse et j'accepte sa colère. Si c'est la seule manière pour moi de l'entendre parler, de savoir ce qu'elle ressent alors je l'accepte. Je suis prêt à tout accepter pour qu'elle me raconte, qu'elle me dise tout ce qu'elle a vécu pendant si longtemps.

Ma DestinéeWhere stories live. Discover now