Chapitre 67

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Elijah

Nous sommes à l'aéroport, assis sur les sièges en attendant l'embarquement. Daisy entre Eugène et moi semble nerveuse, son pied tape contre le sol et sa jambe tremblent chaque seconde, je pose ma main sur son genou ce qui fait arrêter son mouvement, elle me lance un coup d'œil avant de repartir dans sa conversation avec Eugène. Elle le remercie mais je ne sais pas vraiment de quoi puisque je suis obnubilé par le bijou qu'elle porte autour du cou, mon collier, celui que je lui ai offert, il n'a pas quitter son cou depuis que je lui ai mis et j'adore voir le papillon bleu brillait chaque fois qu'elle bouge. Je le fixe un moment en caressant la peau nu de son genou quand la voix qui résonne dans tout l'aéroport nous prévient que notre embarquement commence. Mon cœur se serre et comme si on s'était compris en même temps, les yeux verts de Daisy s'encre au mien ressentant toute la tristesse enfouit dans ses iris.

Nous nous levons en même temps et Eugène ne perd pas de temps pour serrer Daisy contre lui en déposant un baiser sur son front, lui promettant de revenir avec ou sans moi ce qui me fait rire et il s'en va avec son billet me disant qu'il m'attend. Quand nous sommes seuls, devant ces sièges, sans savoir quoi dire, je fais la seule chose dont j'ai envie parce que je sais que ce sera la dernière fois que je l'enlace avant un long moment.

Ses bras entourent ma taille et son visage s'enfouit dans mon cou et je respire son odeur de vanille qui va terriblement me manquer.

-Je reviendrais.

Elle hoche la tête et je caresse d'une main ses cheveux et de l'autre, je la serre le plus fort possible comme pour m'imprégner d'elle, refusant de partir sans elle. Comme si nos adieux n'était pas suffisant, le haut parleur s'active de nouveau dans l'aéroport et je jure en sentant les bras de Daisy se desserrer autour de ma taille. Je la lâche à contrecœur, contemplant son visage comme si c'était la dernière, retenant chacune de ses tâches de rousseurs, ses yeux verts que j'aime tant et ses lèvres pulpeuses que je rêverais de goûter mais à la place, je dépose un baiser sur son front et Daisy m'offre un sourire rassurant mais je peux lire la tristesse dans son regard et ça me tue de la voir se retenir, de lutter avec ses propres sentiments.

-Tu devrais y aller.

-Je reviendrais Daisy.

-Je sais.

-Je t'appellerais, je t'écrirais alors réponds moi s'il te plaît.

Ma voix est désespérer mais je m'en fiche, je ne veux pas qu'elle me laisse sans nouvelle une seconde fois. Je veux pouvoir entendre sa voix tout les jours, je veux pouvoir m'assurer qu'elle va bien, qu'elle ne me hait plus autant qu'avant.

-D'accord, file maintenant. Eugène t'attend.

Je dépose un baiser sur son front avant de prendre mon sac à mes pieds et de la regarder mais elle a les yeux baissés, je m'avance vers l'embarcation avant de me retourner une dernière fois vers elle. Mon regard rencontre le sien, elle me fait signe de partir et je le fais à contrecœur.

Avant de disparaître pour de bon, je la regarde une dernière fois, et je le regrette amèrement quand elle baisse la tête pour essuyer une larme alors qu'elle se dirige vers la sortie. Eugène me fait avancer et tout le long du voyage, la seule image qui me reste en tête c'est la peine et les larmes de Daisy.


Daisy

Ils sont partis...Il est parti.

Je rentre chez moi sans grand enthousiasme en posant les clefs sur la table basse avant de retirer mes chaussures et de m'affaler sur le canapé comme seule compagnie, ce silence. Je sors de la poche le cadeau d'anniversaire de Eugène et sourit en voyant ce petit papier qui m'apportera ce dont j'ai besoin. Un voyage dans son chalet de vacances, il y a un peu de route mais j'ai sauter dans ses bras quand il m'adonner ce papier avec inscrit l'adresse et les clés à l'intérieur de l'enveloppe. Il m'a dit d'en profiter pour me ressourcer, que ça fera parti de ma thérapie et je me suis rendu compte que je serais éternellement reconnaissant à cet homme si bienveillant et loyal. Mon enthousiasme remonte d'un cran en déposant son cadeau sur la table basse et m'allonge un instant en allumant la télé, pensant à combien ce voyage me fera le plus grand bien.

Ma DestinéeWhere stories live. Discover now