Chapitre 6, James

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Mon corps s'est crispé presque en même temps que ce qu'il vient de dire. Je suis figé, un regard brûlant transperçant mon âme. J'ai envie de buter ce fils de pute.

  — Je sais ce que vous essayez de faire et ça ne marche pas, je m'exclame la mâchoire serrer.

  — Et l'accident ? A-t-il continué.

Mon coeur ce fracasse à plusieurs reprises dans ma cage thoracique. Ma respiration s'est accélérée, tandis qu'une boule vient de se former dans ma gorge. Elle grossit à chaque fois qu'Allan prend la parole.

Mes pupilles se mettent à le fixer. J'ai l'étrange impression que l'on m'a poignardé à plusieurs reprises, tant cette phrase faisait mal.

  — Aïe, a rétorqué l'homme d'un ton sarcastique, une mains sur le coeur, j'ai touché là où il ne fallait pas peut-être ?

  — Fils de pute.

Je me jette violemment sur lui, une main ferme sur ses cheveux bruns en le plaquant contre le comptoir de la cuisine, incapable de bouger.

  — Qu'est-ce que tu cherches, hein ?!! Tu veux que je te bute c'est ça ?!!

A cet instant, je sent quelque chose se poser sur ma tempe. Je serre les mâchoires et relâche ma prise sur ce monstre qui mérite une gifle.

Deux hommes viennent de se glisser dans l'appartement sans même que je ne le remarque. Allan se redresse, la tête tournante et s'éloigne vers une petite pièce à côté qui semble contribuer de nombreux cartons et quelconques papiers.

Puis, il revient, une valise noir dans la mains. C'est elle. Mon regard se décompose en la voyant dans sa mains.

— Lâche ton arme, m'ordonne Allan.

Je serre les mâchoires et lâche mon arme la laissant tomber contre le parquet.

Quelle idée merdique... pourquoi j'ai voulu me la jouer solo ? Si j'avais su que j'allais tombé sur un timbré pareil, je me serais simplement abstenu.

Il balance la valise sur l'un des meubles de la cuisine, d'un sourire narquois.

  — Désolé, maintenant qu'on en parle, j'imagine que tu parlait de cette valise ? Fit-il en pointant du doigt l'objet sur le comptoir.

Il aime beaucoup le sarcasme, et ça commence réellement a me faire chier.

Je tourne les yeux vers l'homme qui tient l'arme contre ma tempe. J'attend une simple distraction de sa part pour lui foutre aussitôt un violent coup de coude au torse. Il se contracte et je lui arrache l'arme des mains avant de lui tirer dans l'épaule.

Je me précipite rapidement vers la valise tandis que Allan s'apprête a l'attraper. Mais, j'ai été beaucoup plus rapide cette fois-ci. Je l'attrape puis met un coup de valise à Allan qui se laisse emporter en arrière par le choc.

D'une main sur mon oreillette, je m'exclame :

  — Ici l'agent Carter, je tiens la valise. Quelqu'un me reçoit ?!

Rien. Aucune réponse.

Peut-être qu'on ne capte pas. Peut-être ? Enfin, j'en suis sûr. Baron se serait précipité de me répondre si ce n'était pas le cas.

Je m'apprête à sortir par la porte d'entrée lorsque trois hommes apparaissent sur le pas de la porte. Mauvaise idée. J'ai rapidement tourné les talons pour chercher une autre issue.

Un des hommes sort une armes et tire en ma direction. Je me plaque contre un mur, la valise dans les mains avant d'observer une fenêtre.

— Non, je ne peux pas faire ça... je chuchote pour me rendre a l'évidence.

DilemmeWhere stories live. Discover now