Chapitre 7, Anastasia

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Coucou mesloves ! Je poste un peu tard ce chapitre, mais en tous cas je reviens en force ! Soyez bien attentifs sur ce qui va se passer 👀💗

Bonne lectuuure !

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Je suis prisonnière depuis cinq mois dans cette putain de cellule impénétrable, contemplant la pluie qui martèle les fenêtres. Je passe mes journées à graver des marques sur le mur rugueux avec une pierre trouvée par hasard.

Chaque jour, je compte les heures qui s'étirent lentement, étouffée par l'isolement. Je n'ai rien d'autre qu'un petit caillou pour combler mon ennui. Rien d'autre. Je n'ai droit à rien d'autre.

Je n'ai aucune idée de l'endroit où je me trouve. Je me souviens seulement avoir été endormie avant de me retrouver dans ce trou à rat. Je sais aussi que j'étais menottée et allongée sur un sol froid et tremblant. Voilà comment je me retrouve ici. Enfermée. Sans même pouvoir en sortir.

Je finis de graver une barre qui annonce un jour nouveau, et je me rapproche de la petite fenêtre étroite, observant les autres prisonniers autorisés à se déplacer librement à l'extérieur, sous la surveillance attentive des gardes. Mes poings se serrent en réalisant une nouvelle fois que ma situation est totalement différente.

Enfermée dans une cellule spécialement conçue pour les détenus les plus dangereux, je ne peux pas sortir, ne serait-ce que pour un bref instant. Les détenus ayant un bon comportement ont le droit de sortir. Mais pas moi.

J'ai déjà entendu les murmures de certains détenus sur mon compte, les rumeurs circulent de plus en plus. Certains pensent que j'ai tué la fille du président. Or, tout le monde sait qu'elle est morte à cause d'une maladie. Enfin, tout le monde... moi je le sais en tous cas. Il y a toutes sortes de rumeurs sur moi.

Toutes les personnes que j'ai tuées ne sont pas des innocentes. Enfin, pour certains, mais peu importe.

Tandis que je regarde les autres détenus, mon regard s'éloigne un peu plus loin vers la mer, agitée par les caprices du vent et parsemée des reflets argentés des gouttes de pluie qui tombent inlassablement. Chaque goutte qui frappe la surface de l'océan semble me murmurer un récit de liberté, un appel irrésistible à l'évasion.

J'imagine les vagues se brisant contre les rochers, le vent caresser mon visage avec une tendresse infinie, et les embruns salés qui dansent dans l'air. Pendant un instant, je me sens transportée hors de ma cellule sombre et humide. Me sentant libérée de ce bracelet en fer qui entoure mon poignet gauche.

Mais la réalité me ramène brusquement lorsqu'un coup de vent violent propulse un petit caillou à travers les barreaux de ma minuscule fenêtre. Surprise, j'observe ce fragment de liberté éphémère avec une lueur d'espoir dans les yeux.

Il est le deuxième signe de vie extérieure que je reçois depuis des mois. Intriguée, je me baisse pour ramasser la petite pierre qui vient de tomber à mes pieds et la dépose sous mon lit.

Je me redresse et m'allonge sur les ressorts recouverts d'un matelas ainsi qu'un drap fin.

Je suis obligée de dormir. Je n'ai rien d'autre à faire.

Je m'allonge sur le dos et observe les dessins que j'ai gravés sur le plafond. J'attends. J'attends. J'attends. Puis, mes yeux se ferment et je m'endors.

C'est au bout d'un quart d'heure que je me réveille. J'émerge lentement de mon sommeil, désorientée par le bruit qui a interrompu mon repos. Je cligne des yeux essayant de me remémorer où je suis, avant de réaliser avec un frisson d'appréhension que le son provient de ma propre cellule.

DilemmeWhere stories live. Discover now