𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 4 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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-Alejandro, je veux que tu pistes les coups de fil d'Evie et que tu suives ses comptes pour voir d'où elle débite de l'argent.

-Je suis ton larbin moi ? Rétorque-t-il en me regardant mal.

-Nan, tu es censé être mon meilleur ami qui se tape ma sœur et qui pourrait un peu m'aider à retrouver ma femme et mes enfants.

-Ton rôle à toi était de ne pas les laisser partir, mon rôle à moi n'est certainement pas de les retrouver. Désolé, mais ne compte pas sur moi cette fois Lazaro. Porte tes couilles jusqu'au bout.

-Porter mes couilles ? Je ricane amèrement.

-Ouais, porter tes putain de couilles. Evie n'a pas été ta videuse de couilles attitrée, elle t'as aimé sincèrement et t'aime probablement toujours. Elle mérite mieux que ça. Elle est forte et courageuse d'être devenue maman de quadruplés. Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as de l'avoir.

-Mais vous allez tous me dire la même chose ?

-Ouais, on va tous te répéter la même chose. Ça fait cinq ans qu'elle se démène pour élever tes gosses toute seule, tu crois pas que t'aurais dû réagir avant ?

-Qu'est-ce qu'elle attend de moi en partant ?

-C'est à toi de le savoir, c'est ta femme et la mère de tes enfants.

Il se lève de son siège et quitte la pièce alors que je me laisse tomber sur le siège chaud qu'il occupait. Je passe une main dans mes cheveux en soupirant longuement. Je n'ai vraiment personne de mon côté.

Je n'ai pas été là quand elle avait besoin de moi, mais je refuse de renoncer à tous les cinq. Son départ ne signera jamais la fin, c'est juste une pause pour mieux revenir.

Dans un premier temps, je vais faire tout mon possible pour retrouver où ils sont. Dans un second temps, je vais revenir pour de bon dans leurs vies.

Il est absolument hors de question que je les laisse me filer entre les doigts. J'ai décidé d'avoir Evie dans ma vie. J'ai décidé de fonder notre famille.

Et je dois récupérer ma place de chef de famille, en plus de récupérer ma femme.

Je ne sais pas véritablement ce qu'elle attend de son départ, mais je sais que je dois la retrouver pour tout savoir.

J'allume l'ordinateur et me rend sur le logiciel où Alejandro avait l'habitude d'aller. Une série de chiffres et de lettres s'affiche et je me demande comment je vais faire pour réussir à la retrouver. Je n'arriverai jamais seul, parce que je ne suis pas doué en informatique.

Je me rends dans mon bureau et sors mon classeur dans lequel je répertorie des fiches sur tous les hommes qui travaillent pour moi. Un à un, je cherche des personnes qui ont des capacités en informatique.

J'en trouve plusieurs, mais seuls cinq personnes précisent leurs capacités précises dont ce qu'ils savent faire. J'en trouve un qui sait pister les informations pour retrouver une personne.

Je saisis mon téléphone et l'appelle sans plus attendre. Il décroche à la dernière sonnerie.

-Sí jefe ? Commence-t-il en décrochant.

-Tu es disponible ?

-Vous avez besoin de moi jefe ?

-J'ai besoin de retrouver ma femme, tes connaissances en informatique me seront plus qu'utiles. Si tu es disponible, je veux te voir dans mon bureau d'ici une heure. Ton travail sera récompensé.

-Je serai là.

Et en moins d'une demi-heure, le fameux Armando était à côté de mon en train de tracer le téléphone d'Evie. Ça fait déjà cinq minutes qu'il pianote sur le clavier, les sourcils froncés, ce qui commence à m'inquiéter.

-C'est possible que son téléphone soit ici jefe ?

-Son téléphone est resté à la villa ?

-Je ne vois aucun autre lieu, et j'ai regardé sur internet mais aucune autre puce ne lui appartient. Ce n'est pas avec ça que vous allez réussir à la retrouver.

-Alors trouve-la autrement.

-Vous connaissez le nom de sa banque ?

Je hoche la tête et lui donne le nom de la banque rapidement. Je veux savoir dès que possible où ils sont pour les récupérer au plus vite.

-D'après ce que je vois, des frais supplémentaires ont été débités sur son compte parce qu'elle n'est pas dans notre pays. Je vais essayer de pister sa première dépense pour voir d'où ça provient. Je sais que c'est dans un restaurant.

En quelques minutes, on fait un grand pas en avant. Je sais désormais dans quel pays elle est.

-Cuba, jefe.

-Tu as la ville ?

-Non, je ne pourrais pas la trouver. Tout l'argent est envoyé dans la ville de la capitale. Peu importe où elle est, c'est écrit la Havane.

-Elle est peut-être là-bas.

-Ou peut-être pas. C'est peu probable qu'elle ait choisi un lieu aussi facile si elle voulait véritablement fuir. Elle ne vous a jamais parlé de Cuba ?

-Non jamais. Je n'ai aucun indice supplémentaire.

-Alors il va falloir que vous en trouviez, ou que vous trouviez les billets d'avion.

-Tu peux pirater le système de l'aéroport ?

-Ce n'est pas dans mes capacités jefe, je ne sais pas atteindre un organisme aussi gros. J'ai dû apprendre à propos des banques pour réussir à pister les gens, mais ça s'arrête à là. Vous irez beaucoup plus vite en retrouvant son téléphone pour regarder son historique. À moins que vous ne connaissiez ses mots de passe.

-Non, je ne connais pas ses mots de passe. Ce sont ses affaires privées, ça ne me regarde pas.

Je n'ai pas vraiment envie de devoir fouiller son historique, mais si je dois le faire pour trouver Evie et mes enfants, alors je le ferai tout de même.

Life isn't golden - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant