𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 20 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

724 71 13
                                    

Trois fois. C'est arrivé trois fois.

Trois fois où j'ai trompé mon mari pour protéger mon fils. Je me sens salie, je dois faire toutes ces choses qui ne me plaisent pas pour que les hommes empochent l'argent que je récupère.

Valentino est toujours là, il va toujours bien. J'ai demandé des preuves en échange du fait que je me pliais à leur volonté, et ils m'ont laissé le voir quelques minutes. Ça m'a redonné de la force pour tenir et survivre à ce que les hommes me demandent de vivre.

Je me suis servie de ces trois fois où je suis sortie de ma prison. Les clefs sont possédées par Caleb, l'homme que j'ai frappé lorsqu'il a voulu m'embarquer. Elles donnent accès aux cellules. Il n'y a que trois hommes qui font fonctionner le lieu, j'ai réussi à soudoyer cette information en pleine fellation. Ce sont les trois hommes qui sont venus me chercher.

Je sais que je suis aux states, mais je ne sais pas véritablement à quel endroit. Tout ce que je sais, c'est que je vais devoir me démerder pour trouver de l'aide dans un pays que je ne connais pas. Si seulement j'étais à Miami, j'aurais trouvé la Reyes Corporation et j'aurais pu retrouver mes amis, mais c'est peu probable, en soit. Il y a tellement de villes...

Aucune arme ne dépasse, mais j'ai trouvé une matraque sur la table de Caleb, là où il monte la garde ou se branle devant les caméras de surveillance. Gros dégueulasse.

Je le vois justement avancer vers ma cellule, et je me mets à mon avantage. Le dos bien droit pour laisser en évidence ma poitrine, une moue charmeuse se dessine sur mon visage et je me lève sur mes hauts talons.

-C'est bientôt ton heure, salope, sourit-il. T'as beaucoup de succès, t'es très demandé. Le bouche à oreille fonctionne vraiment...

-Tu sais ce qui fonctionne également ? Susurré-je d'une voix suave en empoignant deux barreaux entre mes mains.

-Dis-moi.

-La bouche qui sert à autre chose, comme prendre une grosse queue entre elles.

Il sourit en coin et glisse un doigt entre mes seins.

-Tu as une belle liste de clients ce soir.

-Dis-moi Caleb. À quoi ça sert de tenir un bordel si ce n'est pas pour en profiter ? Tu regardes sans cesse les vidéos, mais pourquoi pas passer aux choses sérieuses ?

-Parce que j'ai un chef au-dessus de moi, et je ne suis pas sûr de vraiment pouvoir en profiter.

-Ça ne sera pas long, soufflé-je en me mordant la lèvre inférieure.

-Quand je pense que tu me disais ne pas être une pute, tu l'as vite oublié ton homme.

-Allez viens me rejoindre, je l'invite en tirant sur sa chemise.

-Sacré salope...

Je lâche un rire complètement fou en basculant ma tête en arrière et glisse une main sur son sexe déjà bandé en retenant le haut-le-cœur. Je dois jouer la comédie jusqu'au bout.

-Doucement Harley Quinn, laisse-moi au moins ouvrir ta cage.

Bordel, est-ce que c'est normal de penser à Lazaro dans un moment aussi glauque ? Il m'a libéré de ma cage et a également libéré mon cœur que je me forçais d'enfermer à double-tour pour me protéger. Lors des premiers mots qu'il m'a dit, il m'a donné le même surnom.

Harley Quinn. Il avait tout compris. Je ne suis pas n'importe qui, je suis à Lazaro ce que Harley Quinn est à Joker. Je suis complètement folle, même si j'ai du mettre cette facette de côté pendant que j'ai eu mes enfants. Aujourd'hui, j'ai de nouveau cette folie qui va me faire tuer plusieurs hommes pour parvenir à mes fins.

Caleb ouvre la porte et me rejoint dans ma cage alors que j'attrape sa chemise pour plaquer mes lèvres contre les siennes. Je le pousse jusqu'au mur en commençant à le caresser et je finis par m'accroupir devant lui et ouvrir son pantalon. Je prends une grande inspiration sans me dépourvoir de mon sourire et commence à lui faire ladite fellation.

Bordel, ça me dégoûte. Je me dégoûte. Mais je le fais pour Valentino.

Lorsque je vois qu'il est au bord de la jouissance, les yeux clos, je le mord d'un coup et il lâche une injure anglaise. Il se plie en deux et je me relève en quatrième vitesse pour attraper ses cheveux et claquer sa tête le plus fort possible contre le mur. Je le refais trois fois pour qu'il sombre dans l'inconscience. J'attrape les clefs accrochées à l'arrière de son jean et cours en dehors de la pièce en me débarrassant de mes talons. Et de un.

Je saisis la matraque sur le bureau et regarde les caméras de surveillance pour trouver les deux autres. Un dans le couloir juste après et l'autre dans une chambre avec une fille. Et Caleb qui se demandait s'il pouvait, mort de rire.

Je continue à avancer discrètement et vois l'autre imbécile sur son téléphone. J'avance discrètement jusqu'à lui et enroule la matraque autour de son cou. Il tente de se défendre, mais il n'a pas les capacités pour. Il ne sait pas comment agir. Je maintiens la matraque jusqu'à ce qu'il sombre également dans l'inconscience, et même un peu après pour être sûre. Et de deux.

Je fais plusieurs chambre avant de trouver le troisième imbécile en train de sauter une latina sans doute mineure dans le lit. Elle semble apeurée, mais pas par moi.

-Hijo de puta, lève-toi de là.

Il se tourne d'un coup vers moi et quitte le corps de la jeune fille pour avancer vers moi.

-Tu veux participer aussi ? Tu veux te prendre une matraque dans le cul ? Tu crois faire peur à quelqu'un comme ça ?

Je lui balance soudainement la matraque à la gueule et il lâche une injure. Il tente de s'attaquer à mes jambes pour me déséquilibrer, mais j'en profite pour lever mon genoux et lui donner un coup dans le nez. Je lui rend plusieurs coups de matraque, qui le déséquilibrent. Il tombe au sol, et je continue à le frapper jusqu'à ce qu'il ne voit plus le jour. Et de trois.

Je lâche ma matraque au sol et cours pour aller jusqu'à la cellule de mon fils. Les mains tremblantes, j'ouvre la porte et saute à l'intérieur pour récupérer mon fils. Les larmes qui coulent sur mes joues, je le serre fort contre moi pour apaiser ses pleurs.

-Maman est là Valentino, maman est là. C'est fini.

Je sors du lieu par la porte arrière et je fais ce qui me semble le plus judicieux : je me mets à courir pour m'éloigner le plus de cet endroit et pour chercher de l'aide. Je cours du mieux que je peux avec ma prothèse, mais je cours sans but.

Life isn't golden - Tome 2Where stories live. Discover now