𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 9 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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En arrivant à la villa, Evie monte directement les valises dans le silence et ne redescend pas. Le trajet de Cuba à Mexico s'est fait dans un silence de mort. À vrai dire, elle semblait dans ses pensées et on n'entendait que les enfants.

Elle a l'air d'être vraiment très attachée aux Reyes, dont elle a fait la connaissance pendant cette dernière semaine. Je ne sais pas véritablement quoi penser d'eux, parce qu'ils sont très cash et donnent leur avis sans qu'on leur demande. Mais d'un autre côté, ils ont accueilli Evie et mes enfants. Ils ont passé des super moments tous ensemble et je devrais les remercier pour ça.

Je n'en veut même plus à Evie d'être sortie en boîte et d'avoir laissé nos enfants à ceux que je pensais être des inconnus. Ils l'ont accueilli dans leur famille, ils n'étaient pas des inconnus.

Elle a profité de sa soirée et j'ai compris certaines choses grâce au poids des mots des Reyes. À partir de maintenant, ce sera ma femme avant tout. Elle fera ce qu'elle a envie de faire, quand elle veut, et s'il faut que j'assume pleinement mon rôle de père en gardant mes quatre enfants, alors je le ferai.

Je soulève le corps endormi de la princesse de la famille et avance à l'intérieur de la villa. Je laisse Lourdes et Valentino entrer devant moi, avant de monter à l'étage pour coucher Mercedes dans son lit. Je redescend et pars récupérer Angelo dans la voiture avant de le coucher à son tour dans son lit.

Pour le moment, les filles dorment ensemble et les garçons dorment ensemble. Plus tard, ils auront chacun leur chambre quand ils auront besoin d'intimité. Bébé, ils dormaient à quatre. Petit à petit, on a séparé les garçons et cette situation leur convient parfaitement.

Je croise Evie dans le couloir, mais elle tourne immédiatement la tête dans le sens inverse. Je rejoins mes deux enfants éveillés, dont Valentino est toujours assez distant par rapport à moi.

-Qu'est-ce que vous voulez faire tous les deux ? Leur demandé-je en me posant face à eux. Manger quelque chose ? Jouer ? Vous reposer ?

-Moi j'ai faim, me répond Lourdes en me regardant avec ses grands yeux semblables à ceux de sa mère.

Je leur fais signe et tous les deux me suivent dans la cuisine.

-Qu'est-ce que vous voulez manger ? On peut cuisiner quelque chose ou...

-Nous à Cuba on a mangé tout plein de fruits avec Maria ! Pourquoi on n'en a pas ici ?

-Pourquoi on n'irait pas en acheter ?

Elle lâche un cri de joie, tandis que son frère reste neutre. Ça va être compliqué avec lui, j'en suis sûr.

-Valentino, on va en acheter ensemble tous les trois ?

Il hoche légèrement la tête et je les invite à remettre leurs vestes le temps que j'aille voir Evie. Je la trouve dans la laverie, en train de faire plusieurs machines. On a dû en acheter une deuxième avec les enfants, c'est plus simple comme on est désormais six à la maison.

-Mercedes et Angelo dorment dans leurs chambres, je l'informe en m'appuyant contre le mur. Je sors avec Valentino et Lourdes pour acheter des fruits.

-Tu sors avec Valentino et Lourdes ? Réplique-t-elle en se tournant vers moi, dubitative.

-Oui, tu jettes un œil à Mercedes et Angelo le temps que je revienne ?

Elle hoche la tête en fermant le hublot de la machine, et je décide de la laisser tranquille. J'ai un plan bien précis en tête, auquel j'ai pu réfléchir pendant toute la semaine.

Première étape : enfin jouer mon rôle de père pour pouvoir m'inclure totalement dans cette famille que ma femme a construit.

Le reste se fera dans un second temps, c'est la priorité pour le moment. J'ai autre chose en tête, et je vais le mettre en place dès demain. Mais avant ça, je vais devoir affronter la femme de ma vie.

En redescendant, je constate que mes enfants m'attendent dans l'entrée. Je choppe mes clefs de voiture et les fais entrer à l'intérieur. Je me gare en ville et descends avec Lourdes et Valentino pour aller dans un primeur connu dans la ville. Je prends tout ce que mes deux enfants me réclament, et je suis même impressionné de voir que Valentino s'implique également dans ces choix. Ils me demandent même de goûter de nouvelles choses, ce que je ne refuse pas. Je sais qu'Evie voulait leur faire manger plus de fruits et légumes, c'est parfait.

On rentre tous les trois à la villa, où on trouve Evie en pyjama dans le canapé.

-Avec Maria on coupait nous-mêmes nos fruits, m'explique Lourdes. On peut faire pour maman aussi ?

-Si tu veux chérie.

Je sors deux couteaux d'enfant et les aide à préparer leur petite salade de fruits. Ils préparent un bol pour leur mère, et vont lui amener dans le salon avant de revenir pour manger à table.

-Toi aussi tu dois en manger, m'ordonne Valentino. On l'a fait ensemble.

-Très bien.

Je m'installe à table avec eux, et j'entends Mercedes pleurer d'en haut. Je fronce les sourcils et en un regard adressé à Evie, je me rends à l'étage pour la voir. Je m'installe sur son lit et la prend dans mes bras en caressant ses cheveux blonds comme ceux de sa mère.

-On est où papa ? Me questionne-t-elle, complètement perdue.

-On est à la maison chérie, on est revenus à Mexico avec maman.

-Ah !

Elle dort depuis qu'on est dans l'avion, elle a dû être déstabilisée de se réveiller autre part.

-Tu peux te rendormir maintenant.

Elle secoue négativement la tête en enroulant ses bras autour de mon cou, et je l'informe que Valentino et Lourdes ont préparé de la salade de fruits. Un sourire se dessine sur ses lèvres et elle s'accroche à moi pour aller en bas. Angelo se réveille peu après, réveillé par les pleurs de sa sœur. Les quatre se retrouvent finalement dans la cuisine, en train de déguster les fruits. De son côté, Evie est posée dans le canapé et elle a intérêt d'y rester. C'est mon tour de m'occuper des quadruplés.

-Alors c'était bien à Cuba ? Je les interroge en les regardant tous les quatre.

-Ouais trop bien ! S'écrie Angelo. Et puis même qu'on s'est fait des copains trop bien, surtout River ! Il fait des trop beaux châteaux de sable, mais il habite là-bas c'est pour ça !

-On a fait une soirée pyjama, enchaîne Mercedes. C'était trop bien ! On a fait plein de jeux avec les Reyes, on a trop rigolé ! En plus, Ryder a adopté des hérissons avec ses enfants ! C'est même Avery qui a convaincu sa mère !

-Moi j'ai préféré quand on allait manger une glace tous les jours, poursuit Lourdes. J'ai mangé des goûts différents tous les jours et puis on se prêtait nos glaces pour goûter encore plus de goûts avec Mercedes !

-Et toi Valentino, qu'est-ce que tu as préféré ?

-C'est quand maman s'est amusée avec ses copines alors que nous on était tous ensemble chez les Reyes. Elle était trop contente et moi je suis content quand elle est contente.

C'est pile à ce moment que la mère poule entre dans la pièce, visiblement pour vérifier que tout se passe bien quand elle n'est pas là. C'est le cas, ils ont tous mangé et me racontent avec joie leurs aventures cubaines avec les Reyes. Je vois qu'ils ont vraiment eu une place importante pendant leur séjour, et je vais entendre parler d'eux pendant plusieurs jours encore.

Evie en profite pour embrasser et câliner nos enfants, alors que je remarque sa mine fatiguée. Elle a peu dormi en rentrant de boîte, et le voyage a dû la fatiguer.

-Va te reposer, je lui propose lorsqu'elle arrive devant moi pour ouvrir le frigo, tu as l'air fatiguée. Je m'occupe de les passer à la douche et de les coucher.

Elle me fait un léger hochement de tête en prenant une bouteille d'eau.

-Merci, murmure-t-elle.

Elle salue nos enfants en les câlinant de nouveau et part à l'étage alors que je propose aux enfants d'aller se laver maintenant. Au moins, ils pourront regarder un peu la télé avant d'aller dormir.

Life isn't golden - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant