Chapitre 2
Je me réveillai, difficilement, en prenant quelques minutes à me rendre compte que j'avais mal partout, mais que j'avais été étonnamment épargné par l'effondrement de l'immeuble. Je regardais autour de moi, seulement des décombres, difficile à croire que je me retrouvais au même endroit il y a seulement... combien de temps déjà ? Et les autres, où sont- ils passés ?! J'essayais tant bien que mal de me relever, je n'avais pas de blessures graves, seulement à la cheville mais ça ne voulait pas dire que je ne sentais pas la douleur. C'était un miracle qui s'était produit pour moi, du moins c'est ce que j'ai pensé au début. Je ne savais pas encore qu'il était préférable de ne pas s'en être sorti lorsque je me réveillais. Après m'être réveiller puis relever, je commençais à chercher tout signe de vie pouvant apparaitre, mais rien. Puis, j'aperçu des corps, ceux de mes parents, inanimés, gisant sur le sol. Je n'ai eu aucune réaction, je n'ai pas voulu plus m'approcher, si je l'avais fait, je serais probablement entrain de vomir. Je regardais derrière moi, le cadavre de ma tante. A droite, celui de mon frère. Personne n'avait été épargné à part moi. Puis, je me rendis compte que je n'avais vu ma cousine nulle part. Je me lançai donc à sa recherche, à la recherche du seul espoir qui me restait.
Je ne pouvais pas courir, à cause de ma cheville, mais c'était mon seul espoir. J'ai parcouru la rue d'en bas de chez moi, mon téléphone était cassé, sans surprise. Je n'avais aucun moyen de communication, mais en soit je ne pense pas que les pompiers m'auraient répondu. En fait, je ne savais pas si quelqu'un avait même survécu. Le ciel était rouge, je ne savais plus si on était le jour ou la nuit ou combien de temps j'étais resté évanoui. Je n'avais aucune idée de comment j'allais survivre. Après près de 3h d'errance, ma blessure s'était empirée et la faim a commencé à apparaitre. Par chance, même si la plupart était difficile d'accès, j'ai réussi à entrer dans un supermarché et à retirer de la nourriture et des pansements. Ce n'était pas assez par rapport à ma blessure, mais c'état mieux que rien. La douleur commençait à me rendre fou, alors que l'adrénaline avait quasiment disparu. C'est à ce moment que je me rendis compte de la situation ; ma famille était morte, ma tante, surement ma cousine également, je n'avais plus aucune raison de vivre, mais j'étais trop effrayé par la mort. J'ai donc décidé de survivre en attendant de ne plus ressentir de peur vis-à-vis de la mort. La fatigue commençait à apparaitre, alors j'ai choisi de dormir un peu dans le supermarché. Quelques heures plus tard, je me réveillais, et je repartais en route. Vers où ? Je ne savais pas moi-même. Une chose était claire, j'étais à la recherche d'autre survivant. Dans le ciel, les « soleils » étaient toujours présents. Cependant, j'avais compris que ce n'étaient pas des soleils, mais plutôt des trous géants desquelles s'échappaient plusieurs choses. Mais ce n'était pas ma préoccupation, car, à ce moment-précis, j'entendais des bruits de pas derrière moi.
Lorsque je me retournais, avec l'espoir de voir un autre survivant, mon instinct criait le contraire, il me disait de m'enfuir, le plus loin possible. Je décidais de lui obéir, malgré la douleur de ma cheville. En me retournant lors de ma course, j'aperçu l'apparence de celui qui était derrière moi, et une chose était clair dans mon esprit, ce n'était pas humain.
Fin du Chapitre 2
