Chapitre 5

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Chapitre 5

J'étais toujours muni d'un couteau, et je rassemblai tout mon courage pour foncer sur le monstre et viser le bras qui tenait Laure. Lorsque je fonçai sur lui, le monstre resta immobile et je compris vite pourquoi. Sa peau était si dure que le coup que je lui avais asséné au bras n'avait eu aucun effet, à part faire tomber mon couteau. Le monstre me fixait toujours et fini par lâcher Laure par terre, je la pris directement et m'enfuis sans jeter un regard derrière moi. Cependant, je n'avais pas vraiment d'idée d'où aller. Les autres monstres n'étaient pas une menace immédiate, du moins c'est ce que je croyais, mais je n'avais aucune idée de pourquoi ils m'avaient ignoré l'autre jour et attaqué la pauvre femme. Et la réponse allait apparaître soudainement et brutalement, lorsque quand je sorti du supermarché, les monstres s'étaient tous retourne vers moi, mais leur attention avait l'air ailleurs, en fait, ils n'en avaient pas contre moi, mais bien contre Laure. Alors, s'en réfléchir je me décidais à aller contre eux plutôt que retourner vers le masque. Étrangement, j'avais l'impression d'avoir de meilleures capacités physiques, je ne savais pas la raison mais j'ai pu esquiver les monstres qui n'étaient pas très agiles et me réfugier dans un abri avec Laure sur le dos. Mais rien à faire, les monstres nous suivaient toujours et lorsque j'eus ferme la porte de l'abri, on entendait des coups violents venant de l'extérieur et les bruits effrayants des monstres.

« J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur » répéta Laure en pleurant, toujours traumatisé de ce qui s'était passé.

« Ne t'inquiète pas, on va s'en sortir, je te le promets » disais-je pour la rassurer.

Seulement, j'étais paniqué,je ne savais pas comment sortir d'ici indemne, certaines pensées noires m'avaienttraversé l'esprit, montrant bien mon désespoir face à la situation. Il fallaitattendre, attendre que les monstres se découragent. Mais encore une fois lasensation de malaise me frappa, et en un clignement, la porte se fit détruire,et derrière moi, se trouvait le monstre au masque. J'eus soudainement envie devomir, de peur, d'angoisse. Et quand je vis qu'en me regardant il transperça lecorps de Laure, toute pensée m'avait quitté l'esprit. Il retira son bras etdisparu, tout ce qui s'est suivi s'est passé au ralenti dans mon esprit. Lesautres monstres qui avaient donc la voie libre car la porte avait été détruite,se ruèrent sur le corps de Laure qui était en train de tomber et je ne sais passi c'était mon imagination, mais à ce moment précis, je vis ces lèvres bouger,prononçant des mots que je n'ai pu entendre à cause du bruits des monstres, cesderniers mots. Les monstres la dévorèrent, sous mes yeux, comme la femme del'autre fois, et comme cette fois-là, j'étais impuissant. Et soudain, dans unélan tant rempli de rage que de désespoir, je fonçai sur les monstres.Pourquoi ? Je ne m'étais pas posé de questions, j'étais simplement brisé,et je voulais précipiter ma mort peut être. Dans cet élan, je plantai mesongles dans un premier monstre, qui cria de douleur. J'essayai tant bien quemal d'arracher tout ce que je pouvais, de causer le plus de souffrance à cesmonstres, de me venger de mon impuissance. Je continuai ainsi pendant une bonnedizaine de minute, qui m'avait paru une éternité, et n'ayant plus d'énergie, jeme suis effondré sur le sol, attendant que les monstres viennent me tuer quandje vis, avant de m'évanouir, un éclair traversant l'abri. 

A l'aube d'un nouveau mondeWhere stories live. Discover now