2 ) CHAPITRE 26 : De l'amour dans l'air

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- Puisque je te dis que je vais bien !

- Ton bras gauche est fracturé, et s'en était peu pour ta jambe droite ! Donc non tu ne vas pas bien ! Réponds-je.

Sindy a passé le reste de l'après-midi ainsi que toute la nuit, à l'hôpital. Un joli plâtre recouvre l'un de ses bras, une attelle entoure l'entièreté de sa jambe droite. Elle refuse de monter un fauteuil roulant durant plusieurs jours, voire semaines, peut-être même mois. Des béquilles ne sont point la meilleure option puisqu'il lui manque un bras.

- Toi aussi, purée ! À quel moment on va en plein milieu d'une autoroute après avoir eu un accident ? Reproche Mery.

Après avoir reçu l'appel de Sindy. J'ai contacté Mery, paniquée. Caleb qui se trouvait sur le lieu de l'accident a appelé les pompiers. Sindy a été frôlée par une voiture puis s'est brisé le bras dans sa chute violente. Si elle avait été touchée par un véhicule allant à plus de cent-trente kilomètres heures, je doute qu'elle aurait survécu.

Caleb est rentré chez-lui il y a plusieurs heures. Il a eu plus de chance que Sindy, s'en sortant avec quelques égratignures.

- T'es marrante-toi ! J'avais peur que la voiture explose ! Tu pourrais compatir. Je souffre le martyre alors que j'ai avalé une tonne de médicaments ! Les antibiotiques marchent même pas...

Il doit être aux alentours de cinq heures du matin. Sindy boude, assise au dessus d'un lit d'hôpital. Je réunis ses affaires dans un sac, puis me place devant la porte.

Nous lui demandons une dernière fois si elle est certaine de vouloir partir aussi tôt de l'hôpital. Entêtée elle répond oui.

Nous la raccompagnons donc chez-elle. Talia l'accueille les bras grands ouverts. Elle fond en larmes, expliquant avoir eu la peur de sa vie, avant de l'embrasser tendrement et de lui répéter à quel point elle l'aime en Italien.

Mery repart rapidement, elle souhaite rester au chevet de son père qui sombre petit à petit depuis le départ de sa mère. La pauvre doit en avoir assez des mauvaises nouvelles.

Je donne des instructions à Talia, lui liste les heures durant lesquelles Sindy a l'obligation d'avaler ses médicaments et celles durant lesquelles elle a interdiction de le faire. Je lui passe aussi une poche de courses remplie de paquets de chips que j'ai pris soin d'acheter en chemin. J'espère que cela aidera Sindy à garder le moral. La nourriture a un effet bénéfique sur elle.

Puis je laisse mes amies qui ont visiblement beaucoup à se dire.

***

Les lumières de mon logement sont éteintes. Je manque de me cogner à une chaise. En allumant celles du salon, je découvre Ace, assis sur le canapé en train de donner des croquettes à Nuage à l'aide d'une cuillère. La provenance du bavoir autour du cou de Nuage reste inconnue.

Quand je lui demande pourquoi, il me répond « pourquoi pas ». Ce qui suffit à nous filer le fou-rire.

- Comment va ton amie ?

- Pas super bien.

Il sourit timidement en me faisant signe de le rejoindre.

- T'es une bonne amie. Sindy va avoir besoin de toi et de ses autres amis pour se remettre de l'accident. Ne t'en rends pas malade pour autant. Tu n'y es pour rien si elle est blessée, même si émotionnellement tu te sens mal pour elle.

- Depuis quand tu t'intéresses aux histoires de mes amies ?

- Tes amies sont importantes pour toi. Donc c'est important pour moi. Je dirais pas la fameuse expression « tes amis sont mes amis » parce que Sindy me veut mort. Mais j'apprécie le soutien qu'elle te porte.

Je te hais cher colocataire (TERMINÉE en réécriture)Where stories live. Discover now