⌜𝐋𝐨𝐯𝐞 𝐋𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫 ⌟

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟔

Namjoon balaya des yeux la chambre qui était sens dessus dessous. Il plissa les yeux pour éventuellement chercher ce qu'il tentait de trouver depuis cinq minutes déjà. Et à force et par la volonté qu'il y mettait, il trouva cette masse cachée sous un tas de vêtements. Il s'approcha, et il enleva un à un les bouts de tissus prenant le soin de les plier. Quand il y vit plus clair, il remarqua la silhouette de son ami recroquevillé sur lui-même.

— Sérieusement Hoseok, qu'est-ce qui s'est passé pour que ta chambre soit dans cet état ? Jimin m'a appelé en disant que tu étais hors de contrôle et que tu l'as mis dehors. Tu pourrais m'expliquer ce qui t'arrive ? Jimin n'est pas du genre à m'appeler. Mais s'il l'a fait c'est bien parce qu'il ne sait plus ce qu'il doit faire.

Le mollusque marmonna une phrase incompréhensible aux oreilles de Namjoon.

— Dans un langage dont je comprends cette fois-ci Hoseok.

— Je ne fais que tout gâcher... À commencer par toi... J'ai été odieux avec toi... Et si Jimin ne m'avait pas remis à ma place... Je ne l'aurais jamais remarqué.

— Ta chambre est un désastre. La prochaine fois que tu veux te défouler va voir Seokjin hyung à la salle. Ça évitera de te retrouver dans un foutoir !

— En attendant... Jimin est fâché avec moi... Et toi, je ne sais pas si tu voudrais encore de moi en ami....

— Disons que je n'aime pas forcément que tu me dises quoi faire et comment agir. Mais je n'ai jamais contredit tes paroles. Et maintenant, soyons clairs. Je les ai gardés toutes les lettres dans une boîte. Mais je n'osais pas les ouvrir. Car j'avais peur de faire face aux sentiments de ces personnes. Que pouvais-je dire ? La plupart d'entre eux, je me souviens à peine de leur visage. Comment prendrait-il le fait de savoir que j'ignore qui ils sont alors que je les croise quotidiennement ?

— Je n'aimerais pas être à ta place Namjoon, se moqua Hoseok. Mais je pense que tu aurais su comment gérer la situation avec ces personnes. Tu as cette capacité à quelqu'un de très doux. Tu es délicat quand tu es décidé à ne pas froisser la personne qui se trouve en face de toi. Et il y a des moments, tu n'y vas pas de mainte morte. Mais ça fait ton charme. Tu arrives à avoir un certain équilibre. Disons que tout dépend avec qui tu es. Et c'est dommage que tu ne montres pas davantage la belle personne que tu es. Souvent, tu te caches derrière ta carapace sauf quand tu es en notre présence, tu te lâches plus. Je ne sais plus qui m'a dit que je ne te connaissais pas. C'est faux. Je suis juste... comment dire ...

— Passionné, maladroit dans tes mots et ton comportement, termina Namjoon.

— C'est vrai ! affirma Hoseok embarrassé. Je tiens à te présenter mes excuses pour les mots que j'ai dits ce matin. Je sais que je t'ai blessé. Et je n'ai même pas d'excuses valables pour l'avoir fait.

— Je ne t'ai pas aidé. Promets-moi juste qu'à l'avenir, tu ne vas pas me dicter quoi faire et me soutenir même si je vais me casser la figure. J'ai besoin du soutien de mon ami, pas qu'il m'enfonce quand je ne sais pas ce que je dois faire. Et même si je ne fais pas les meilleurs choix. Je voudrais juste que tu sois là, et que tu ne me flingues pas.

— Oui, ce n'est pas faux. Je te laisserais faire tes propres choix, et parfois je pourrais juste te faire des suggestions tout en te laissant le choix ? Et je ne tirais pas de conclusion sans t'avoir demandé ce qu'il en est réellement. Je t'écouterai.

— C'est possible.

— Est-ce que tu me pardonnes Namjoon ?

— Tu poses encore la question Hoseok ? Tu radotes ? se moqua Namjoon.

Hoseok prit un coussin et l'envoya dans le visage de Namjoon avec un petit air boudeur.

— Jungkook est amoureux.

— De toi, oui, je sais.

— Tu lui as donné mon code de casier ?

— Oui, même si je n'étais pas pour. Comme les autres m'ont fait comprendre, ce n'est pas mon choix, mais celui de Jungkook. Je me dois de respecter, quitte à ce que je le vois pleurer, souffrir.

— Mais il aura l'épaule de son ami sur laquelle pleurer.

Un fin sourire apparu sur les lèvres de Hoseok. Il se redressa, et il s'assit à côté de Namjoon. Il posa sa tête sur son épaule.

— Donc votre petite escapade était un succès ?

— On a parlé de moi.

— Vraiment ?

— Oui. De cette histoire qui date...

— Oh, tu veux dire cet abruti de fantôme ?

— Lui-même. Mais Jungkook a su comment dire... Je me sens plus serein vis-à-vis de cette histoire. Je peux enfin aller de l'avant. Laisser derrière moi ce passé qui m'a longuement hanté et empêché peut-être de connaître ce que c'est d'aimer et de l'être en retour.

— Mais tu as une possibilité de l'avoir ce retour, tu le sais ? Même si j'ai joué les cons, je pense sincèrement que Jungkook est la personne qu'il te faut. Mais ne précipite pas les choses. Jungkook pourrait attendre encore quelques années pour toi, si tu tends à lui dire qu'il a une chance. Autrement, tu le laisses partir.

— Hm. Je ne vais pas le faire attendre autant de temps ! Mais seul l'avenir nous le dira. Je ne veux pas trop y penser. Et mon objectif est de passé un peu plus de temps avec lui. Tant que je sais où je veux aller avec lui, ça lui convient. Et j'espère de tout cœur que je ne vais pas me perdre en chemin.

— Je crois en toi. Et je te souhaite que du bonheur Namjoon.

Namjoon attrapa son téléphone qui n'arrêtait pas de sonner. Plusieurs messages apparus.

— Toi par contre, tu devrais aller retrouver ton petit blondinet. Il me demande si je ne t'ai pas encore tué. Il demande même s'il devrait apporter des fleurs. Ton petit-ami peut parfois aller dans l'excès. Enfin un peu comme toi. Qui se ressemble s'assemble.

— On verra bien quand tu seras en couple Namjoon. Et maintenant dehors ! Je dois me faire beau pour mon petit poussin jaune et me faire pardonner. Je sais qu'il déteste lorsqu'on est autant en désaccord.

— Bien, je te laisse. J'espère bien vous revoir main dans la main demain en entrant dans le lycée.