21.Réchauffe mon corps, Aaronn.

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Je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographes et n'hésitez pas à me corriger si nécessaire.

Bonne lecture 💗💗

Encore un chapitre plus long...👀
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Face à ses paroles enflammées de rage et de tristesse, je ne pouvais pas le vouloir. Ses mots sortaient de sa bouche comme s'il attendait quelque chose de moi. Une excuse. Ses mots me disaient de lui donner une explication.

Sa seule larme qui roulait le long de sa joue, en disait long sur sa détresse. Cette larme chantait toute la tristesse qu'il gardait en lui pendant ses deux longues années.

- Tu ne sais rien. Rien, Aaronn...
Lâchais-je finalement

Ma phrase semble le perturber légèrement en constatant ses sourcils qui se sont froncés.

Ce sont les seules paroles qui pouvaient sortir de mes lèvres. Mon cœur était désormais lourd dans ma cage thoracique, chaque battement m'était une torture, j'avais mal.

Sous son regard insistant et qui en avait assez de me voir, je décide de partir. À ce moment, son regard change. Il s'adoucit, il reflétait la déception. Le regard qu'il me lançait, déclenche la culpabilité en moi. Aaronn, il attendait quelque chose de moi au moment où mes jambes commençaient à s'éloigner de lui.

Ses mots disaient de partir, tandis que son regard, il disait de revenir.

Je déglutis difficilement en marchant vers la porte. Mais sans savoir pourquoi, je m'arrête. Puis je me rappelle de ses paroles précédentes qui m'ont brisé le cœur en mille morceaux.

" Et quand tu partiras, ne regarde pas derrière toi ! "

Ces quelques mots ne cessent de tourner en rond dans mon esprit. Ils me percutent. Plus encore qu'un coup de poing dans les côtes. J'avance à nouveau vers la porte et l'ouvre avec difficulté.

En la fermant, un sentiment de culpabilité me léche la peau. Mes jambes me guidaient vers je ne sais où, je voulais courir, hurler, crier, pour échapper à tout cela. Me fatiguer physiquement pour ne pas penser à ma douleur mentale. Me fatiguer physiquement pour ensuite dormir paisiblement.

Une fois franchie la porte d'hôtel, le vent frais frappe mon visage. L'air passait mieux dans mes poumons, j'aspire une grande goulée d'air. Mon regard vide est rivé devant moi sans forcément observer quelque chose. Les secondes se transformaient en minutes, je me guide vers la plage, loin d'hôtel.

Assise sur le sable humide, mes genoux tenus par mes bras, mes yeux se laissent bercer par les vagues de la mer. Incapable de détourner le regard de cet endroit si paisible.

Le vent fait voltiger mes cheveux, elle m'emporte autant dans la paix que dans le chagrin.

- Maman ?
S'entend la voix d'une petite fille

Je tourne légèrement la tête vers l'endroit où le bruit m'est venu à l'oreille. Une petite fille tenant fermement les deux mains de ses parents.

- Est-ce que tu pourrais refaire des nattes sur mes cheveux s'il te plaît ?
Demande-t-elle à sa mère

- Bien sûr mon cœur !
Sourit-elle chaleureusement

À ce moment, un picotement dérangeant envahit mon cœur. J'avale ma salive avec peine en les regardant s'éloigner. J'avais honte, tellement honte d'envier une petite enfant. J'avais honte d'être jalouse d'une petite enfant, car sa mère lui faisait des nattes.

Loving your hateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant