Au cœur du désert où règne la Cité de Naras, culture orientale et art s'entremêlent.
Une délicieuse destination pour un voyageur égaré...
Et bien pourtant, Anwir, en quête de réponse, découvrira l'envers du décor de ce mystérieux endroit à mesure q...
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Anwir ⵄⵏⵡⵉⵔ
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Le jeune homme remballa ses livres, abandonnant ses recherches en cours. Il se figea lorsque ses yeux croisèrent l'œuvre d'art étalée sur la table. C'était une peinture sur laquelle figurait une incroyable bâtisse, de la même couleur que le sable aux alentours, s'étendant jusqu'au ciel, l'architecture mauresque s'évanouissant face au soleil rouge. Une femme se tenait sur un toit, les cheveux emportés par le vent, elle ressemblait à sa mère.
Désormais, il avait compris. Ce tableau que lui avait mystérieusement laissé sa génitrice en héritage, n'était pas un lieu issu de son imagination débordante. Cette femme nourrissait son âme d'artiste en s'inspirant. Mais de quoi, ou plutôt d'où avait - elle tiré l'inspiration pour cette peinture ?
Anwir se pencha sur le meuble, ses cheveux retombèrent dans son champ de vision. Il s'abîma à considérer avec attention les couleurs chaudes du paysage, puis retourna l'oeuvre. Ici. Sur le dos jaunâtre, vierge, du moins presque, de l'encre noir était inscrit en bas de la page.
« Saran ».
La porte claqua fermement contre le mur, réduisant sous silence les pensées de l'étudiant. Une voix masculine prit la parole:
« Anwir, l'aube s'élève sur Tafiwine, et tu n'as même pas quitté la salle méditative une seule fois ! »
Tafiwine était une puissance reconnue pour ses méthodes d'apprentissage et de concentration se basant sur l'utilisation d'encens, et plus précisément de bakhour, qui faciliterait la perception et la logique. La nation vivait également de son port marchand qui expédiait toute sorte de matériel d'enseignement, et même des fruits tropicaux que leur offrait leurs cultures. L'une de leur plus précieuse richesse.
Anwir ne répondit pas au jeune homme mais se contenta d'un sourire.
« Tu devrais profiter de tes nuits pour dormir, comme tout le monde ».
« Aylan, c'était ma dernière nuit à l'Académie Tafrara ». Finit - il par avouer au dénommé Aylan.
Ce dernier analysa Anwir de haut en bas, puis pâli lorsqu'il ne discerna pas le moindre éclat d'amusement dans ses yeux. Face à son regard interrogateur, le jeune homme continua:
« Je quitte l'Académie. Pas définitivement, je met juste en suspens mes études ». Il rangea soigneusement l'oeuvre dans son sac en cuir. Lorsqu'il releva la tête vers l'autre étudiant, il le dévisageait, bouche ouverte.
« Anwir a trouvé quelque chose de plus important que ses études qu'il faisait pourtant passer avant tout ? Intéressant... »
