Au cœur du désert où règne la Cité de Naras, culture orientale et art s'entremêlent.
Une délicieuse destination pour un voyageur égaré...
Et bien pourtant, Anwir, en quête de réponse, découvrira l'envers du décor de ce mystérieux endroit à mesure q...
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Kernā ⵅⴻⵔⵏ
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Un son surgit dans la tempête. Kernā resserra le tissu qui la protégeait des rafales du vent et s'orienta vers une direction, guidée par son ouïe. Khan, pourtant habitué aux tempêtes de sables, avait l'air particulièrement agité. Mais elle ne pouvait l'en blâmer, une tempête était toujours effrayante.
La Générale ne voyait rien, son champ de vision se limitant à du sable cuivré. Le désert était plus sombre qu'à l'habitude. Cette fois-ci, elle entendit un bruit plus distinct; un hennissement.
Mauvais signe. Souffla - elle en un murmure emporté par le vent.
En retour, Khan s'ébroua et accéléra vers la source du son. Kernā se hissa hors de sa selle et attrapa les rênes de sa monture pour ne pas le perdre de vue. Prudemment, elle posa une main sur le cimeterre attachée contre sa jambe. Une silhouette se distingua dans la brume sombre, et la Générale plissa les yeux. Un cheval... et un homme.
Tous ses sens se mirent en alerte. Un intrus ! Mais elle tenta de se calmer lorsqu'elle se souvint qu'elle ne se trouvait plus sur le territoire de Naras et que tout le monde avait le droit de circuler dans cette partie du désert.
Elle se rapprocha silencieusement jusqu'à ce qu'elle considère être assez proche. L'homme se cachait derrière un rocher avec son cheval assis près de lui, mais elle ne pouvait l'identifier; il avait rabaissé son turban sur l'entièreté de son visage. Son cheval hennit en apercevant Khan et l'homme se redressa, il releva le tissu et...
« Anwir ? »
Lorsqu'il reconnût Kernā, il se figea.
« Générale ?... »
Une rafale déchaînée surgit et elle se précipita elle aussi derrière le rocher, suivit de Khan. Kernā fronça les sourcils.
« Puis - je savoir ce que vous faites ici ? » Le questionna - elle d'un ton se voulant mécontent.
« Je suis parti à la recherche de la Bibliothèque de Mårazz. Sofran m'a tout raconté sur votre Cité ». Il consulta une boussole dans sa main.
« Et on vous a laissé partir seul ?! Elle étudia son air grave et soudain, elle réalisa. Attendez... Tout ? »
Il acquiesça.
« La Malédiction de Nyūne... »
À l'entente de ce nom, quelque chose se brisa encore une fois en elle. Nyūne... Celle qui continuait à la tuer de l'intérieur même après toutes ces années. Ses yeux s'attardèrent un moment sur un point vague, mais elle finit par tourner la tête lorsqu'elle remarqua le regard d'Anwir pesant sur elle, tentant de l'élucider comme une énigme.
