Au cœur du désert où règne la Cité de Naras, culture orientale et art s'entremêlent.
Une délicieuse destination pour un voyageur égaré...
Et bien pourtant, Anwir, en quête de réponse, découvrira l'envers du décor de ce mystérieux endroit à mesure q...
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Anwir ⵄⵏⵡⵉⵔ
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« Faites venir le soigneur ! » Ordonna la Générale aux palefreniers, puis elle se pressa de quitter la pièce.
Taleyah avançait avec peine et Anwir dut aider la jument à s'allonger dans un box de l'écurie. Lorsqu'elle contracta ses muscles, elle poussa un hennissement traduisant sa douleur. Il s'assit près d'elle et la caressa d'un geste se voulant rassurant.
« Tout va bien, tu as été très courageuse ». Lui murmura-il à voix basse.
Bien que l'attente du soigneur lui parut interminable, il finit par arriver. C'était un homme à l'allure confiante, il semblait avoir l'âge du père d'Anwir. Oh, comme il lui manquait.
Son regard glissa sur quelques boxes avant de repérer la jument et le Tafiwin, puis il se précipita vers eux, une malette en bois à la main.
Il salua silencieusement Anwir et s'abaissa au niveau du cheval. Le soigneur ausculta Taleyah de mouvements prudents, puis appliqua une mixture d'herbe et de plantes sur sa blessure.
« Une spécialité médicinale Narasienne ». Expliqua-il face au regard intrigué d'Anwir.
L'homme enroula un bandage par dessus la mixture, puis déclara en se levant :
« Rien de grave, elle a dû se blesser en tombant d'une dune. La jument devrait être rétablie d'ici demain grâce aux bienfaits des plantes. Il lui faut juste une bonne nuit de repos et des rations de nourriture, elle semble affamée ».
Anwir fut soulagé. Dans la paume du soigneur, il glissa un peu plus de pièces que nécessaire pour le remercier de son efficacité et il se rassit auprès de sa jument, bien qu'elle ne lui appartienne pas vraiment. Il s'en voudrait terriblement s'il lui arrivait quelque chose de mal.
Il se remémora son voyage; lorsqu'il avait quitté le climat tropical de Tafiwine pour s'engouffrer dans le désert aride de Taniri, lorsqu'il était accidentellement tombé sur une femme ayant tenté de le tuer, parce qu'il se trouvait sur son territoire. Quand il était arrivé à Naras, cette Cité d'une magnificence exceptionnelle mais de mystères étranges. Anwir attrapa sa sacoche et en sortit l'oeuvre d'art de sa mère. L'architecture représentée en peinture ressemblait dangereusement à Naras, et pourtant, le nom y étant inscrit prouvait tout le contraire: Saran.
Saran n'existait pas, il avait beau se renseigner auprès des habitants, tous les visages affichaient l'ignorance. Et l'Académie ne recensait rien sur ce nom.
