Au cœur du désert où règne la Cité de Naras, culture orientale et art s'entremêlent.
Une délicieuse destination pour un voyageur égaré...
Et bien pourtant, Anwir, en quête de réponse, découvrira l'envers du décor de ce mystérieux endroit à mesure q...
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Anwir ⵄⵏⵡⵉⵔ
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Il dut plisser les yeux pour tenter d'apercevoir quoique ce soit. La pièce baignait d'ombres et était emplie d'une délicieuse fragrance de menthe et de miel qui rappela à Anwir le thé de sa mère. Le jeune homme jeta un oeil au mur s'étant refermé dans son dos avant de s'avancer dans la pénombre, guidé seulement par ses mains tâtant le vide sous ses yeux aveuglés.
Il marcha sur quelque chose qui se craquela en un son qui résonna dans la pièce. Anwir déglutit et continua son chemin, à la recherche d'une quelconque source de lumière. Un obstacle vint le faire chuter et il rencontra le sol froid ainsi que quelque chose de tranchant. Prudemment, sa main s'approcha de l'objet aiguisé et il étouffa un grognement lorsqu'une douleur aiguë se manifesta avant que sa main ne relâche ce qui l'avait coupé.
Des débris de verre ?
Subitement, un bruissement se distingua du silence. Le Tafiwin s'immobilisa et arrêta de respirer, toujours à terre. Puis une suite de son s'ensuivit; un claquement, des étoffes qui chuchotent, un sifflement...
Une lueur aveugla Anwir, l'arrachant à l'obscurité. Ses yeux cillèrent jusqu'à ce qu'il s'habitue à la lumière, puis il distingua une voûte en arc outrepassée. Il observa un moment le plafond, le style architectural lui coupant le souffle, puis il se releva avec lenteur. Son regard rencontra une vaste pièce aux étagères presque vides, se démarquant du reste de la Bibliothèque. Il remarqua d'immenses rideaux blancs tirés sur une fenêtre en arc brisé d'où émanait la lumière.
La source lumineuse.
Anwir en déduit qu'un mécanisme qu'il a dû touché avait enclenché l'ouverture des rideaux. Il écarquilla les yeux lorsqu'il remarqua le sol jonché de miroirs brisés; ils reflétaient le plafond, ce qui donnait l'impression qu'il n'y avait pas de sol à cette pièce et que c'était un gouffre sans fin.
Ses yeux se posèrent sur une table au centre de la salle. De vieux rouleaux de papyrus s'empilaient sur des livres, et des pinceaux étaient figés dans de la peinture sèche... Anwir se rapprocha vivement de la table, il s'agenouilla et observa de plus près ce qui était dessus. Des esquisses sur papyrus étaient griffonnées ici et là, et des tâches de couleur avaient salit le meuble blanc. Avec hésitation, il tendit la main vers une des peintures et la frôla avec douceur.
Darine.
Sans aucun doute, sa mère était déjà venue ici autrefois. Anwir sourit, un sentiment de réconfort enflant dans sa poitrine. Mais à en juger par la peinture sèche et la poussière recouvrant les esquisses, ce n'était pas si récent. Les croquis dévoilaient des édifices d'une grandeur épatante, semblable à ceux de Naras, mais avec une touche d'inconnu qui n'évoquait rien à Anwir. Rien hormis les illusions qu'il avait vu à Naras il y a de là quelques jours en arrière et qui demeuraient toujours un mystère.
