Au cœur du désert où règne la Cité de Naras, culture orientale et art s'entremêlent.
Une délicieuse destination pour un voyageur égaré...
Et bien pourtant, Anwir, en quête de réponse, découvrira l'envers du décor de ce mystérieux endroit à mesure q...
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Kernā ⵅⴻⵔⵏ
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Le voyageur semblait absent. Son regard sombre fixait un point lointain, l'expression neutre. La Générale tenta de le sonder pour connaître ce qu'il renfermait, mais en vain; il était indiscernable. Zivar murmura des mots à l'oreille de Kernā.
« Sa jument, elle a disparu depuis l'attaque de la hyène ».
Elle releva les yeux vers Zivar et l'interrogea silencieusement. Et si vous alliez chercher avec lui ?
L'homme paraissait avoir compris, parce qu'il secoua la tête en un signe de désapprobation.
« Je suis désolé, Générale, j'ai des tâches importantes à effectuer aujourd'hui. Il fuyait son regard, culpabilisant. Pourquoi ne pas l'accompagner vous même ? »
Elle demeura silencieuse. Cette idée l'enchantait peu, de plus qu'elle devait déjà le surveiller quotidiennement suite à l'ordre du sultan. Le fait de l'accompagner lui déplaisait davantage.
Comme s'il avait anticipé sa réaction, Zivar ajouta:
« Vous aurez la possibilité de vérifier s'il représente une quelconque menace, n'est-ce pas ce que vous souhaitez ? »
Elle le considéra un instant, puis déclara:
« Vous avez gagné. Je vais chercher sa jument avec lui, puisque toute l'équipe est occupée, et qu'il lui est interdit de sortir de la Cité seul ».
Kernā s'approcha lentement du voyageur. Elle s'arrêta pour jeter un dernier regard agacé à Zivar, mais il s'était déjà éclipsé. Elle concentra à nouveau son attention sur Anwir.
« Cherchons la ». Prit-elle la parole lorsqu'elle fut à son niveau.
À l'entente de sa voix, il sursauta d'un mouvement imperceptible et ses yeux quittèrent le point vague pour se poser sur la Générale.
« Vraiment ... ? » Un léger sourire se dessina sur ses lèvres « Je vous remercie ».
Kernā acquiesça silencieusement, Anwir semblait la remercier avec sincérité mais savait-il qu'elle emportait des armes avec elle au cas où il tenterait quoique ce soit ?
Le sultan ne l'autorisant pas à avoir sa propre monture, Kernā fut contrainte de partager la sienne avec lui. La Générale avait opter pour un étalon et non un dromadaire, suggérant que la vue d'un second cheval rassurerait Taleyah et faciliterait le fait de la retrouver. La bête était d'une beauté cruelle, entièrement noire, et si grande qu'Anwir devait tout autant avoir l'impression de monter un dromadaire.
