𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞

1.

Alyah

Me voilà 5 mois environ après mon mariage avec Liam. Ma vie était comme je l'espérais : stable.

Tout ce passe bien. Liam travaille toujours comme employé de bureau. Quant à moi, j'ai eu une opportunité unique. J'ai arrêté mes études « encore une fois » pour passer un concours dans la fonction publique. Je l'ai réussi et je travaille désormais dans les bureaux de la mairie de ***********. Du coup j'ai une place sûre, un salaire sûr, et même mieux, je peux songer à un logement de fonction. Mais pour l'instant, Liam préfère qu'on reste dans son 2 pièces.

Au niveau de nos familles, tout est tranquille aussi. Ma famille s'entend toujours aussi bien avec lui. Mais moi, c'est un peu plus compliqué avec la sienne. Surtout avec sa mère. Elle essaie d'apprendre à mieux me connaître malgré les aprioris qu'elle avait sur moi au début. Du coup notre relation est un peu moins tendue qu'au début.

Il faut aussi que je parle de Safia, Naïm et compagnie... Mais je le ferai au fur à mesure de l'histoire.

Mairie, 16h55

Ma journée est sur le point de s'achever. Devoir traiter des dossiers toute la journée, recevoir des gens qui se plaignent tout le temps, c'est épuisant. Mais bon, je trouve ce travail beaucoup plus simple que celui chez Crêpes Touch. Quand j'y repense ça remonte à super longtemps.

Mes collègues sont super sympas avec moi. 'fin, il sont normaux, juste respectueux. Même s'ils sont pour la plus part plus âgés que moi, ils m'intègrent bien, sachant que je fais du bon travail. Il y a un bon climat d'ententes entre nous tous, ce qui favorise une meilleure productivité pour chacun d'entre nous.

Liam est censé venir me chercher à la gare tout à l'heure, le temps qu'il finisse le travail. Parce qu'en fait on a qu'une voiture pour deux pour l'instant. Mais on économise donc on en aura bientôt une deuxième.

Je salue mes collègues, prend mes affaires et m'en vais. Avant d'atteindre la porte de sortie, une voix m'interpelle.

— Eh Alyah, attend moi s'il te plaît ! Me lance Cédric.

— Ah, salut. Qu'est-ce qu'il y a ?

— J'essaie de te rattraper depuis tout à l'heure.

— Oh, désolé, ris-je

— Non tkt c'est pas grave.
En fait je voulais savoir si tu pouvais prendre les dossiers de Florence pour les mettre chez Bastien en attendant.

— J'aurais bien voulu mais là je dois me dépêcher, je vais rater mon bus, lui répond-je en passant la porte.

— Ah, mince.
Mais sinon, si tu peux pas avoir de bus je peux te raccompagner si ça peut t'aider ?

— Non t'inquiète ça va aller merci. Il y a déjà quelqu'un qui vient me chercher.

— Okk, pas de problème. En tout cas si un jour t'as besoin, dis le moi.