Chapitre 7

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Alicia se débattait avec l'idée de cette réalité écrasante depuis bien des heures. Cette réalité était frappante lorsque, de manière brutale, il la tira hors de la voiture qui était stationnée devant une somptueuse résidence. Son cœur battait la chamade alors qu'elle imaginait toutes les souffrances qui l'attendaient une fois à l'intérieur de cette imposante demeure. Les souvenirs de ses pires craintes l'assaillirent, faisant naître une anxiété oppressante à l'idée de ce qui l'attendait.

— Tu ne pourras pas me retenir aussi longtemps, déclara-t-elle d'un ton grave tandis qu'il la traînait avec fermeté vers le hall d'entrée.

— N'en sois pas si sûre. Tu me sous-estimes trop, Amara. Tu ne connais pas encore toutes mes capacités. Je peux faire preuve d'une cruauté sans limites si la nécessité s'en fait sentir, lui répliqua-t-il d'un ton glacial, les yeux remplis d'une détermination inquiétante.

Alicia avait longuement réfléchi pendant tout le trajet. Elle avait pris conscience qu'il n'y avait aucun moyen de s'échapper de la situation pénible créée par cet homme. Il lui avait clairement signifié que l'argent ne l'intéressait plus, mais qu'il cherchait plutôt une vengeance qu'il avait soigneusement planifiée, en particulier envers sa sœur. Ses espoirs s'étaient effondrés brusquement à cette terrible révélation. Allait-elle donc rester prisonnière de cet enfer ? C'était ce qu'il s'efforçait de lui faire comprendre quand, sans ménagement, il l'avait poussée dans une pièce et avait verrouillé la porte.

Alicia était pétrifiée, se retournant sur elle-même en quête désespérée d'un moyen d'illuminer la pièce sombre, éclairée faiblement seulement par la lumière de la lune provenant de l'extérieur. À sa grande déception, elle réalisa qu'il n'y avait aucun moyen d'apporter de la lumière. Cet homme odieux l'avait enfermée dans une pièce sombre, sinistre, et emplie d'une odeur de renfermé. Elle se demanda sérieusement si elle se trouvait dans une cave.

Après plusieurs minutes à chercher désespérément un endroit où s'installer, elle décida finalement de s'allonger sur le sol à proximité de la fenêtre. La situation qu'elle vivait était épouvantable. Cet homme était monstrueux. Des larmes inondèrent ses yeux alors qu'elle éclata en sanglots. Elle n'allait pas pouvoir supporter ça. Elle n'en serait pas capable.

Épuisée au plus haut point, elle finit par s'effondrer en espérant que, lorsqu'elle se réveillerait, elle se trouverait dans l'appartement de sa sœur à New-York, réalisant que tout cela n'avait été qu'un cauchemar.

Alors que la lumière du jour pénétrait doucement par la fenêtre, Alicia ouvrit délicatement les yeux et découvrit avec horreur l'endroit où elle se trouvait. Malheureusement, elle était toujours là, réalisa-t-elle avec effroi. À présent, baignée par la lumière du jour, elle pouvait enfin voir à quoi ressemblait la pièce dans laquelle elle avait été contrainte de passer la nuit la plus terrifiante de sa vie.

Cette pièce était plongée dans une obscurité oppressante malgré la lumière du jour qui tentait vainement de percer l'épaisseur des murs. Les parois semblaient recouvertes d'une fine couche d'humidité, donnant l'impression qu'elle se trouvait dans une cave négligée depuis des années.

Le sol était rugueux et inégal, parsemé de taches sombres et de traces de moisissure. Le plafond était bas, donnant à l'endroit une sensation d'oppression, et des toiles d'araignée pendaient aux coins. Le peu de meubles présents se résumaient à une vieille chaise en bois délabrée, comme si elle avait été abandonnée dans cet endroit depuis des lustres.

Le silence était brisé uniquement par le bruit lointain de l'écoulement de l'eau, donnant à l'endroit une ambiance encore plus lugubre. Alicia était prisonnière de cette sombre retraite, avec la terreur qui ne faisait que croître en elle.

Accusation Troublante Where stories live. Discover now