Chapitre 10

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Alicia se figea devant le large miroir qui ornait le mur de la pièce. La colère dans ses yeux était indéniable, une réponse à la situation humiliante dans laquelle elle se trouvait. Ses doigts se crispèrent sur le rebord du lavabo tandis qu'elle fixait son propre reflet intensément. Dans ce miroir, elle ne voyait que le reflet d'une femme emplie de désespoir et de frustration.

Allait-elle persister à endurer cet cauchemar qui semblait s'être abattu sur elle ? Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Sa présence en ces lieux, vêtue d'une manière aussi révoltante, était un fardeau qu'elle devait porter seule.

Elle se pencha pour examiner la robe courte et moulante qu'elle portait, une robe choisie pour elle sans son consentement, une robe qui lui collait à la peau, laissant peu de place à l'imagination.

Chaque courbe de son corps était mise en évidence par cette robe, chaque détail, chaque imperfection. Elle détourna le regard avec horreur, incapable de supporter l'image qu'elle voyait. Le tissu soyeux semblait une prison, et elle se sentait piégée, exposée, réduite à un objet dans ce cauchemar qu'elle vivait.

— Tu prends un temps fou, n'est-ce pas ? vociféra le gérant du bar, sa voix transperçant la porte. Ton client n'aime pas attendre.

Alicia réprima l'envie de répliquer de manière véhémente. Elle s'essuya les larmes, avala sa peur, puis quitta la pièce avec appréhension, pour se retrouver nez à nez avec cet homme désagréable.

— Incroyable ! Tu es d'une beauté époustouflante. Allez, fais un tour sur toi-même pour que je puisse admirer chaque facette de ton charme, s'exclama le propriétaire du bar avec le regard lubrique et dérangeant.

Alicia, sentant une rage froide montée en elle pivota lentement, présentant une vue complète d'elle-même au propriétaire du bar. Le regard de ce dernier semblait la dévorer de haut en bas, et elle se sentait de plus en plus vulnérable.

— C'est parfait, conclut-il en la guidant vers la sortie des cabines.

Dès que Alicia, accompagnée du propriétaire du bar, franchit l'entrée de l'espace VIP, Harlem fut submergé par un trouble indéfinissable en réaction à l'apparence provocante d'Alicia. Il ne pouvait s'empêcher de scruter chaque centimètre de sa tenue, chaque courbe de son corps, sans pouvoir détourner le regard.

Le contraste entre la femme qu'il avait rencontrée précédemment et cette version sensuelle et provocante d'Alicia le déstabilisait profondément. Il ressentait un mélange de colère et d'excitation qu'il avait du mal à contenir. Harlem savait pertinemment qu'il la détestait, mais l'attraction physique qu'il ressentait était indéniable, et cela le mettait hors de lui.

Il se leva de son siège, décidé à s'approcher d'elle pour lui faire part de son mécontentement. Mais lorsque ses yeux croisèrent le tissu transparent de la robe d'Alicia, révélant subtilement les contours de ses tétons, Harlem sentit une érection douloureuse se manifester dans son pantalon. Cette réaction le prit au dépourvu, et il ressentit un mélange de honte et de frustration.

Il était furieux d'avoir une telle réaction envers une femme qu'il méprisait. Plus encore, il ne comprenait pas pourquoi il était maintenant plus attiré par elle qu'au moment de leur première rencontre. C'était une situation inextricable, mêlant désir et haine, et Harlem était perdu dans un tourbillon d'émotions contradictoires qui le laissait déconcerté.

— Vous aimez ? Interrogea le propriétaire du bar en haussant le bras d'Alicia pour la faire tournoyer sur elle-même, sous le regard brûlant d'Harlem posé sur elle.

Alicia, sentant le regard brûlant de cet homme, ne put s'empêcher de frissonner. Lorsqu'il écarta le propriétaire pour se rapprocher davantage, elle ferma les yeux pour contenir ses larmes menaçantes. Il devrait sans doute se réjouir de l'avoir réduite à un objet sexuel, pensa-t-elle amèrement. Cependant, sa surprise fut totale lorsqu'il arracha l'élastique maintenant ses cheveux en chignon. Les mèches tombèrent lourdement en cascade sur ses épaules, et elle leva son regard, teinté de perplexité.

Accusation Troublante Where stories live. Discover now