Chapitre 15 ( Rectification)

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Harlem se tenait seul, en marge de la joyeuse effervescence de la fête d'anniversaire. Son verre de champagne à la main, il le sirotait distraitement, son regard perdu dans le vide. Les éclats de rire et les conversations animées résonnaient autour de lui. Il observait distraitement les jeux et les cadeaux pour le bébé, mais son esprit était ailleurs, hanté par des questions sans réponses. Une solitude évidente émanait de sa posture, contrastant avec l'ambiance festive qui régnait autour de lui.

Cette perturbation persistante, depuis la révélation troublante, le tourmentait intensément. Un tumulte d'émotions embrouillait son regard, et les questions tournaient en boucle dans son esprit, alimentant ses doutes grandissants.

— Eh bien, regarde qui est là ! Tu le reconnais, n'est-ce pas ? s'exclama Enzo en caressant tendrement le dos de son enfant.

Le bébé éclata de rire en croisant le regard de son oncle. Il tendit joyeusement ses bras vers Harlem, manifestant clairement son désir d'être pris dans ses bras. Harlem, peu habitué à cette expression de joie enfantine, se figea pendant quelques instants, son regard oscillant entre surprise et gêne, avant de se détendre doucement.

— Il est inoffensif, tu le sais, plaisanta son frère en déposant le bébé dans ses bras.

Harlem accepta le bébé maladroitement, laissant transparaître une légère maladresse dans ses gestes. Le petit éclata de rire, trouvant visiblement cette situation très amusante. Les yeux d'Harlem, d'abord incertains, se détendirent peu à peu à mesure qu'il interagissait avec l'enfant.

Enzo observa la scène avec un sourire complice.

— Je m'excuse à nouveau pour avoir complètement oublié cet événement. J'ai ressenti un malaise total lorsque Sarah m'a appelé pour savoir si j'allais participer à la soirée. C'était complètement sorti de ma tête. Heureusement, j'ai réussi à prendre le premier vol pour être présent.

— Je comprends. Tu dois être submergé par le travail.

Le travail ? Non. Depuis des mois, il avait plutôt consacré son temps à tenter de retrouver la femme qui l'avait volé, laissant en suspens le nombre de contrats et de partenariats qu'il aurait dû concrétiser. Il avait jugé plus important de retrouver coûte que coûte cette femme, car il ressentait un besoin urgent de résoudre cette affaire personnelle. Ses priorités avaient changé, et les affaires professionnelles semblaient lointaines par rapport à cette quête personnelle.
Harlem se pencha pour saisir un sac soigneusement posé à côté de lui et le présenta au bébé, dont les yeux pétillaient d'enthousiasme.

— J'espère que ça lui plaira, murmura-t-il en retirant une grande pièce de puzzle, mais pas n'importe lequel.

Ce n'était pas un simple puzzle en carton. Les pièces étincelaient d'une lueur dorée, chaque recoin incrusté de diamants étincelants. Le design exquis représentait des scènes enchantées, offrant une expérience ludique et luxueuse à la fois. Ce n'était pas seulement un simple cadeau, mais une œuvre d'art à découvrir et à apprécier.

Enzo observa avec étonnement le puzzle luxueux que Harlem venait de dévoiler.

— Wow, Harlem, c'est... incroyable ! C'est un cadeau exceptionnel, s'exclama-t-il, émerveillé.

— Je suis ravi que ça te plaise, répondit Harlem avec un sourire. J'ai pensé qu'il méritait quelque chose d'unique, quelque chose qui marquerait cette étape importante de sa vie.

Enzo prit le puzzle avec précaution, ses doigts parcourant les détails étincelants.

— Tu es vraiment trop généreux, Harlem. C'est bien plus que ce que je pouvais imaginer.

Accusation Troublante Where stories live. Discover now