feu givré

72 10 7
                                    

LE FEU DE LA PASSION, quand tout s'emporte.
j'aurais aimé savoir plus tôt qu'il pouvait vite se consumer...me consumer à une vitesse hallucinante.
rendre cet amour que je te portais froissé comme une poupée de chiffon, écartelé tel un pantin et aplati pareille à une vulgaire feuille crissante de la saison automnale orangée et parfois sanglante.
mais ça, tu vois, je ne pouvais le savoir.
emportée, sotte que j'étais, par ce semblant d'attirance pareille à une flamme destructrice prête à attaquer et intoxiquer mon coeur de fond en comble.
il y a des soirs, tu vois, où je sens mon organe vital palpiter, où je ressens une violente douleur qui l'étreint plus que de raison. où je ressens ses parois ruisselantes et spongieuses de sang dégoulinant s'effriter sous des mains malveillantes. on avait ouvert ma poitrine à mains nues, littéralement, et on avait palpé avec une certaine insistance mon coeur meurtri et déjà se décomposant en lambeaux, fragments de mon âme mais aussi de mon corps.
et comme si on voulait réellement trancher la ligne de vie éphémère et si aisément envolable qui était la mienne, une sorte de poison toxique et néfaste, nocif d'une aura et d'une énergie noire et sombre, avait semblé s'infiltrer en moi et pénétrer au plus profond de ma chair tendre et brûlée à vive par de malveillantes et indétectables braises me calcinant à petit feux.

et crois-moi, il n'y a rien de plus horrible comme sensation que de vivre mais en étant mort à l'intérieur.

et c'est ce qu'il m'était arrivé.

feu givré.

| 𝐏𝐎𝐄𝐓𝐑𝐘 𝐁𝐎𝐎𝐊 |Where stories live. Discover now