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Joe

Quelques heures après m'être endormi sous la tente de José Martinez où la chaleur est vraiment insupportable, je me réveille au petit matin. Le bras droit de Harvey m'enlace encore. Je me tourne vers lui et remarque qu'il dort encore. Je tire donc sur son nez pour le réveiller. Il le fait au même moment avec une mine mauvaise. Son visage à l'air de crier "je vais tuer quiconque a eu me malheur de me réveiller".

Quelques secondes plus tard, cette expression s'en va et laisse place à une mine plus joyeuse. Il tire lui aussi mon nez, en me demandant si j'ai bien dormi. Je lui fait savoir que oui puis je sors de la tente. Arrivé au dehors, j'ouvre ma braguette et vais pisser contre un arbre. Il fait de même donc nous pissons ensemble dans la quiétude merveilleuse que nous offre cette forêt. Il finit avant moi donc il s'en va après avoir fermé sa braguette.

Il s'en va s'asseoir à l'intérieur de la tente à nouveau. Moi je préfère aller m'asseoir dans la voiture de José Martinez. J'ouvre la radio de cette dernière et je tombe sur un poste qui donne les infos intéressantes de la nuit. Aucune d'elles ne m'intéressent. Harvey et moi restons juste assis dans le silence le plus complet pendant une bonne demi heure. Nous finissons par briser ce silence lorsqu'il vient me demander si je lui ai apporté une brosse à dent. Je n'avais pas pensé à ça donc nous utilisons les deux la même brosse à dent. Nous nous lavons nos visages avec chacun un bidon d'eau potable que j'ai apportés.

- Tu veux t'en aller, maintenant? Je demande à ce dernier alors qu'il mets son bidon d'eau vide dans la voiture.

- Pourquoi pas? Nous ne pouvons pas fuir la réalité éternellement, il me répond alors s'étire une énième fois.

- Donc nous allons nous en aller maintenant?

- Oui.

- Allons enlever cette tente, alors.

Nous passons donc à l'action et enlevons comme prévue la tente de la terre en moins de quinze minutes. Elle finit après dans son sac qui lui finit dans le coffre de la voiture. Sans plus attendre, Harvey et moi embarquons dans la voiture à notre tour. Je prends le téléphone de José Martinez pour vérifier si je n'ai pas de message. Effectivement, j'ai un message d'Iris.

De Marilyn Monroe :

Bonjour, Joe. Peterson m'a expliqué ton départ avec ton petit ami et je le comprends, j'espère que vous avez passé un bon moment hier mais vous devez rentrer aujourd'hui. Venez chez moi, il y a urgence. Amanda Polar a demandé à ce que l'on change l'inspecteur sur l'enquête donc Peterson n'est plus celui qui en est responsable. Venez au plus vite que vous le pouvez.

Son message date d'une demi heure. Étant donné qu'il n'est que huit heures quarante deux , je suppose qu'il n'a du prendre la nouvelle il y a longtemps. Le pauvre. Mon cœur se serre pour lui plus qu'il le devrait. Je l'imagine être dans un état déplorable. Il a donné tout ce qu'il pouvait pour pouvoir rendre fier son père et de prouver à lui qu'il est à la hauteur d'Iris mais tout ses efforts partent en fumée. Il doit se sentir au plus bas. Je reste tellement longtemps à penser à quel point il doit être mal que mon petit ami finit par me demander ce qui ne va pas. Il accompagne sa question d'un claquement de doigts.

- Tout va bien. C'est Peterson, il a perdu l'enquête ce matin, je lui réponds sur une voix beaucoup plus triste que ce à quoi je m'attendais.

Entre Les LignesWhere stories live. Discover now