Chapitre 9

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Je reste de longues minutes dans la salle de bain en tentant de reprendre mes esprits. J'ai encore la douce sensation de ses lèvres sur les miennes. Je n'avais jamais vécu quelque chose de semblable, perdre la tête par un simple baiser.
Je ressors de la salle de bain, il n'est pas dans la chambre, je trébuche, encore la tête dans les nuages et me cogne le pied. J'étouffe un cri de douleur, la porte s'ouvre sur Cole, inquiet.

— Ça va?
— Oui, je suis sotte, je me suis cognée le doigt de pied.
— Laisse-moi voir.
— Non, ce n'est rien.

Ses yeux sont de nouveau foncés.

— Laisse-moi voir!
D'une voix plus forte.

Il me porte jusqu'au lit, je m'assois, il se met à genoux et observe mes pieds, je suis gênée par ses gestes. Il caresse délicatement la paume de mon pied, je frissonne. Ma respiration s'accélère, je suis de nouveau envahie par la perte de mes pleines capacités. Il finit par relâcher mon pied, je souffle de soulagement.

— Je vais te mettre de la glace.
— Ne t'embête pas!

Il émet un bruit bestial, je recule sur le lit, effrayée. Je n'avais jamais entendu une chose pareille. Il pose les yeux vers moi, il semble blessé que je prenne mes distances, je me décompose.
Il se relève et quitte la chambre, j'en profite pour me mettre à l'aise dans le lit. Il revient quelques minutes plus tard avec une poche de glace, qu'il dépose délicatement sur mon pied.

— Je voulais te remercier Cole pour ton aide.
— Ce n'est rien.
— Si c'est beaucoup. Merci.

Il hoche la tête en guise d'acceptation. Avant de s'endormir, il m'infirme que nous sommes invités dans une réception le lendemain. Maintenant que la collection est derrière moi, je vais pouvoir souffler et profiter un peu plus de mon temps libre.

— Je t'ai préparé une robe.
— Il ne fallait pas, j'aurais pu utiliser une de ma collection.
— Non, je voulais quelque chose de plus personnel.
— Merci.

Je me tourne pour m'endormir. Quand je sens une main se poser sur ma taille, mes yeux s'ouvrent brusquement. Mon cœur bat la chamade, mes mains deviennent moites.

— Bonne nuit Lilly.
Je me détends, il n'envisage rien d'intime.
— Bonne nuit Cole.

Le matin, je suis seule dans le lit, je me lève, l'esprit embrumé par la veille. Énormément de péripéties dans un espace temps assez court. Sofia finira-t-elle par accepter la situation? Cole se détachera-t-il sentimentalement d'elle? Beaucoup de questions me viennent en tête. Je commence à remplir l'esprit de question sans réponse.
Je rejoins la cuisine, la gouvernante nous a préparé un copieux petit-déjeuner. Je cale ma faim, en attendant de rejoindre la salle de sport, pour reprendre progressivement une activité sportive. J'enfile ma tenue et j'ouvre la porte à Cole qui fait de la musculation torse nu. Je ne peux plus bouger, trop subjugué par la beauté de son corps.
Il s'arrête, se redresse et s'avance vers moi. Je suis incapable de faire quoi que ce soit, mes mains et mes pieds ne m'obéissent plus. Ils attendent que Cole soit à ma hauteur. Nos yeux fixent nos lèvres, l'air est lourd, je perds toute maîtrise de moi. Je saute sur lui et enroule mes pieds autour de sa taille, il répond à mon baiser assoiffé. Il me pose sur le banc de musculation, ses lèvres se posent sur mon cou, je gémis. Le téléphone sonne, on se reconnecte à la réalité, on se détache en catastrophe. Je cours vers la porte.
Je suis dans la chambre, je tourne en rond, en essayant de comprendre ce qui a pu bien se passer. Je n'ai jamais eu une telle audace. Je me contente de regarder les gens de loin.
La porte s'ouvre sur colle, douché et habillé. Je n'ose pas le regarder, il semble tout aussi gêné par la scène dans la salle de sport.
Il s'assoit en mettant les mains sur la tête.

— Le lien commence à se créer.
— Quel lien? Explique-moi!
— Les choses auraient dû se passer autrement.

Je suis de nouveau effrayée, sa voix semble sortir d'outre tombe. Je reste le plus loin possible de lui. Mes yeux ne le quittent pas du regard.

— Je ne suis pas n'importe qui!
— Oui tu es quelqu'un de réputé.
— Non Lilly! C'est tout autre.

Mes mains tremblent, mes jambes sont flageolantes, je suis à deux doigts de perdre l'équilibre. J'essaye de garder une respiration régulière, mais sa froideur me déstabilise. Il quitte la chambre de nouveau. Je reste prostrée sur le lit. Je finis par m'allonger et m'endormir. Il n'est pas revenu de la nuit.

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant