Chapitre 48

1.6K 590 5
                                    

Nous avons repris la route, le sourire aux lèvres. Koop a chamboulé ma vie toute tracée. La route est de plus en plus sinistre, des têtes de mort sont représentées sur les roches. Nous nous arrêtons dans une ville avant le temple maudit. L'extérieur est aussi glauque que tout ce que nous avions vu, mais étrangement l'intérieur est plus accueillant. Une femme d'une beauté surnaturelle se poste devant nous.

— Bienvenue.
Avec un sourire chaleureux.

— Une chambre.
— Bien.

Elle nous tend une clef rouge. Adam me fait patienter sur le côté pendant qu'il parle avec notre hôte, une jalousie envahit mon coeur. Ses yeux se posent sur moi avec malice. Il termine sa discussion, je me dirige vers l'escalier, je ne l'attends pas. Je sens mon corps basculer et la seconde suivante, nous sommes dans la chambre. Elle est décorée de pétale et de bougie, c'est très romantique. Cette pièce contraste avec les environs.

— Ma fiancée est-elle jalouse?
— Je n'ai pas accepté ta demande.
— Tu l'as fait.
— Ça ne compte pas, je n'étais pas majeur.
— Bien.

Il me pose à terre et quitte la chambre avec sa vitesse vampirique. Une rage folle s'insinue en moi, suivi d'une douleur lancinante au coeur. Ma poitrine se compresse, j'ai le souffle court. Je me tiens au mur pour rester debout. La porte s'ouvre sur Adam inquiet, il me porte, ma douleur disparaît.

— Où était-tu? Ne me laisse plus!
— Jamais.

Il me repose au sol, la douleur a totalement disparu. Il s'agenouille et sort une boîte de sa poche. Je le fixe avec incompréhension.

— Acceptes-tu d'être ma fiancée?
Mon sourire s'élargit.

Je hoche positivement la tête.

— Je veux entendre ta voix de chipie.
— Oui.

On s'embrasse avec amour, c'est doux, plein de promesses. Mon corps est envahi de spasmes, mes mains sont moites. Il me plaque contre le mur, son baiser est fiévreux, je suis noyée par sa passion. Nos vêtements s'envolent et finissent au sol. Je suis submergée par une multitude de sensations. Ses mouvements sont  de plus en plus rapides, mon ventre se contracte, submergé par un plaisir nouveau. Mes pieds sont flageolants, mon corps se relâche, il me retient avant de me rejoindre dans cette euphorie étourdissante. Il bascule mon cou, ses lèvres se posent sur la base de mon cou, ses dents transpercent ma peau, cette sensation de chaleur dans mon bas ventre renaît et s'accroît de seconde en seconde. Je gémis. Il se retire et pose son front contre le mien. Son regard est brûlant de désir.

Il me porte jusqu'au lit et nous allonge, je suis définitivement éprise de lui. Je sens ses caresses sur mon corps encore tremblantes par ce que nous avons partagé.

— Comment as-tu découvert que j'étais ton âme-soeur?
Je le sens sourire.

— Nous étions en voyage officiel, à peine posé les pieds dans ton château, j'ai senti cette effluve attirante, si prenante. Je me suis mis à la chercher, elle m'appelait. Je n'avais jamais ressenti ça. J'ai poursuivi ma recherche jusqu'à vos jardins, et je  t'ai trouvé là, cachée et fuyant ta nourrice. J'ai été voir mes parents et je leur ai dit que tu étais mienne.
Je souris.

— Et si je n'étais pas d'accord?
— Je t'aurais kidnappée.
Je ris.

— Quelle merveilleuse façon de prouver ton amour.

On finit par s'endormir enlacé, je reste accrochée à lui, par peur de ressentir cette douleur au cœur qui me broie de l'intérieur. Au réveil, je suis enroulée autour de lui, il ne peut pas bouger. Il me fixe, amusé par ma position.

— Bien dormi princesse?
— Oui . Et toi?
— Un koala a élu domicile autour de mon corps, mais à part ça, très bien.

Je relâche la prise, il peut à nouveau bouger, il s'étire le corps, sous mes regards scrutateurs. Il n'est pas déstabilisé. Qui le serait avec un physique pareil? Il est gâté par les dieux. Une merveille à contempler.

— Pourtant ma beauté est à mille lieues de la tienne, ma fiancée.
Je fixe mon alliance et je souris.

J'avale mon petit déjeuner et on quitte cet hôtel pour notre dernière étape. L'atmosphère est de plus en plus glauque. Des mises en garde sont affichées sur les roches tous les cent mètres. Un danger de  mort et de perdition.  Le temple apparaît derrière la brume, il est en ruine. On franchit l'entrée, les torches s'allument sur une sépulture en parfait état. Il enroule sa main  autour de la mienne, on continue notre progression jusqu'à une salle de prière.

— Regarder qui voilà.

On se tourne sur le fameux Zion.

INDECISEWo Geschichten leben. Entdecke jetzt