14. Spooked

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Turn - Magna Carta Cartel




—     𝑋𝐼𝑉    —



Briana s'endormit sur le siège arrière de la berline de son oncle. À son réveil, qui marqua également leur arrivée chez sa tante Jannicke, Gleb ouvrit la porte arrière côté conducteur pour aider Briana à sortir de la voiture.

Ils s'avancèrent sur le chemin en marbre qui menait à la porte d'entrée, la main de son oncle toujours posée fermement sur son épaule. Tous les trois furent accueillis par un petit chien qui les renifla avant d'aboyer.

— Jannicke ! cria Hilda afin d'annoncer leur arrivée.

Une femme brune d'une quarantaine d'années, vient alors les saluer avec un grand sourire en les voyant sur son palier. Elle était vêtue d'une longue robe blanche, de chaussons de la même couleur et tenait un verre de vin rouge à la main.

— Gleb, tu peux me lâcher maintenant, ce n'est pas comme si j'allais partir en courant, grogna Briana à voix basse.

— Ce doit être la fameuse Briana, ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu ! Aller vient ma belle, va poser tes affaires dans ta chambre, je dois parler à Hilda un instant. C'est la troisième porte à droite en haut des escaliers.

Briana se retira de l'emprise de son oncle et disparu dans les escaliers qui menaient à sa chambre. Quand elle rentra dans celle-ci, elle ouvrit de grands yeux. La chambre était immense avec un grand lit, des tableaux de paysages étaient accrochées au mur, et un poste radio était posé sur une grande commode en bois. Les murs étaient de couleur crème, à l'exception de celui où reposait la tête de lit qui était de couleur rose pâle avec des fleurs dessinées sur le papier-peint. Le soleil s'engouffrait à travers les rideaux de la fenêtre, illuminant la pièce, lui donnant ainsi une atmosphère rassurante et chaleureuse. Elle posa délicatement ses affaires sur le lit, puis se faufila dans le couloir afin d'entendre la conversation qu'avait sa famille en bas.

— Tu ne penses pas qu'après ce qu'elle a vécu, tu pourrais être un peu indulgente !

— Je sais, mais j'ai besoin qu'elle quitte la maison pour un moment. Tu pourras peut-être lui faire entendre raison. Tu as toujours été plus douée que moi pour ça.

— C'est ta fille ! Tu ne l'as pas voulu quand tu l'as eu à dix-huit ans et tu l'as confié à notre frère, mais maintenant qu'il n'est malheureusement plus là, c'est à toi, sa vraie mère, de t'en occuper. Il serait tellement déçue s'il te voyait d'en haut...

— Arrête, Jannicke, elle pourrait t'entendre !

Briana, sentit ses jambes se dérober et elle s'agrippa fermement à la rambarde des escaliers pour ne pas tomber. Elle sentit ses poumons se comprimer et sa tête tourner.

Est-ce que cela était aussi une des raisons de son atterrissage en Norvège ? 

Non ! 

Enfin du moins, elle c'est qu'elle pensait, car son arrivée à Oslo en 1987, faisait suite à son étude sur le groupe Mayhem et les horreurs qui allaient leur arriver. Et puis cela n'avait aucun sens. Son père était né aux États-Unis, et Briana n'avait jamais entendu parler de quelconque famille venant des pays nordiques...

The Research PaperWhere stories live. Discover now