Chapitre 5

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Our eyes are a window to our emotional state

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Our eyes are a window to our emotional state.

Le peintre avait interrompu son geste, suspendant sa création artistique pour se tourner lentement vers l'inspecteur qui l'avait interrompu. Le pigment rouge intense utilisé dans sa toile se retrouvait maintenant sur son visage, créant une vision saisissante. Les éclaboussures de peinture rappelaient le rouge du sang, créant un contraste troublant avec sa peau. Son regard, autrefois empli de passion artistique, était maintenant vidé de toute émotion. Il semblait presque inhumain, comme si la frontière entre l'artiste et sa création s'était estompée, laissant place à une étrangeté enveloppant le lieu. L'inspecteur se sentit mal à l'aise, comme s'il avait pénétré un monde où la réalité et la fiction se confondaient, où les couleurs et les formes avaient pris le dessus sur les émotions humaines.

Jeon fit un geste silencieux au gardien qui se tenait à l'entrée de la cellule, lui signifiant de s'éloigner et de les laisser seuls. Les grilles se refermèrent derrière lui, plongeant les deux hommes dans un face-à-face tendu, une atmosphère lourde de tension. Jeon était au bout du rouleau, poussé à bout par le criminel qu'il avait tant cherché à faire craquer. Il comprenait que cet homme était déterminé à le déstabiliser, et il décida enfin de lui accorder cette satisfaction.

Ses doigts, pareils à des serres prédatrices, glissèrent le long de la mâchoire du criminel, exerçant une pression légère mais menaçante. La peau sous son emprise était tendue à l'extrême, chaque muscle du visage du criminel semblant prêt à céder sous cette pression subtile mais implacable. Cette pression n'était pas seulement physique, elle symbolisait la domination de l'inspecteur sur le criminel, un jeu de pouvoir intense se déroulant non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les tréfonds obscurs de leur psyché.

Leur confrontation silencieuse était empreinte d'une tension électrique, où le moindre frémissement, le moindre clignement des yeux revêtait une signification profonde. Le souffle retenu de chacun résonnait dans la cellule, soulignant l'accumulation de la tension. Jeon, malgré son apparent sang-froid, ressentait l'adrénaline qui courait dans ses veines, car il savait qu'un faux pas, la moindre faiblesse, pourrait basculer cette confrontation dangereuse. Dans ce face-à-face tendu, il jouait avec le feu, cherchant les failles dans l'armure du criminel tout en veillant à ne pas révéler les siennes. La pression accumulée l'envahit, et il était au bord de la rupture.

Le regard du prisonnier se transforma radicalement. Ses yeux, autrefois durs et impénétrables, se métamorphosèrent en miroirs d'âme trahissant toute sa vulnérabilité. Les larmes jaillirent de ses paupières, créant d'étincelantes gouttelettes qui capturaient la lueur de la pièce, reflétant ainsi l'angoisse profonde qui l'habitait. Son regard semblait se fissurer, comme un cristal fragile sur le point de se briser en mille éclats de douleur.

L'inspecteur fut pris au dépourvu, car c'était la première fois qu'il discernait une telle expression dans les yeux de ce prisonnier endurci. La froideur et la détermination qui avaient autrefois caractérisé son visage semblaient avoir cédé la place à une détresse palpable. Cette transformation prit l'inspecteur au dépourvu, l'amenant à desserrer son emprise, submergé par l'humanité qu'il avait ignorée jusqu'alors.

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