Chapitre 12

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Can't take my eyes off of you,
You'd be like Heaven to touch

Can't Take My Eyes Of You, Frankie Valli.


Le mois de Novembre est passée à grande vitesse, nous avons fêté l'anniversaire de Martine juste avant de passer à Décembre, sa période préférée. Les vacances de Noël ne vont pas tarder et j'en ai bien hâte.

Il a neigé toute la nuit, je prends mes affaires de sport en vitesse avant de fermer mon manteau et de descendre jusqu'à la porte. Je cris avant de sortir puis claque la porte derrière moi avant d'obtenir une réponse et m'empresse de prendre la route.

« A ce soir ! »

Je manque de glisser à plusieurs reprises durant mon chemin mais je me rattrape de justesse. J'espère qu'avec ce temps, on ne nous fera pas courir dehors, je me vois mal le faire. On risque de devoir à nouveau monter à la corde, ou bien faire de l'acrosport ou de la gymnastique puisque notre professeur n'a décidément aucune originalité à nous faire participer à un sport de « garçon ».

Il y a beaucoup de monde qui reste devant le lycée à discuter, la plupart d'entre eux sont armés de leurs cigarettes ou bien de leur sac. Je rejoins les garçons qui sont en train de discuter avec les filles.

« Oh te voilà enfin Jeanne, on t'attendait tous. »

Je leur fais à tous un signe de la main avant d'essayer de me les réchauffer en soufflant dedans.

« Vous êtes prêt pour le devoir de barbe bleu ? » demande François en secouant des jambes.

Tous les moyens sont bons pour essayer de réchauffer nos corps sous ce froid de canard. Ils font tous non de la tête.

« Elle va encore nous achever juste avant les vacances. »

« Tu parles d'un cadeau de noël. » peste Martin à côté de moi.

Je rigole avant d'ajouter quelque chose.

« Elle ne connaît pas Noël. »

Nous n'avons plus que deux semaines avant les vacances. Deux lundis.

« Vous partez quelque part pendant les vacances ? » demande Michèle.

« Je vais au ski. » nous avoue François.

Marianne devient soudainement envieuse, je crois que nous le sommes tout. Pour ma part, cette année nous restons dans les parages, mais il me semble que nous partirons en février. Je me tourne vers Simone en sachant qu'elle, ne pourra pas revoir sa famille pendant les vacances.

« On ferait mieux de rentrer. »

« Avec un peu de chance, ils ont mis les chauffages dans les salles. »

« Je croise les doigts. » lance Simone avant de s'empresser de rentrer, manquant de glisser avec la neige.

Je me retourne vers François qui ferme le pas derrière-moi, je lui offre un sourire bienveillant en voyant qu'il manque aussi de glisser avec la neige. Puis j'aperçois Joseph au loin qui arrive seulement maintenant au lycée. Mais je me retourne pour répondre à Simone qui est en train de m'appeler.

*

Je remonte le zip du sweat jusqu'à mes clavicules, prise par un frisson, je jette un œil au miroir pour voir si je n'ai pas de bosses dans les cheveux puis je rouvre les toilettes. Les filles sont en train de m'attendre appuyée sur le mur, discutant de tout et de rien, comme à notre habitude.

Pretty When You CryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant