Chapitre 14

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You're not mean, you just want to be seen

Art Deco, Lana Del Rey.


Mes mains rougissent au contact de la neige que je rassemble entre mes mains. J'entends les rires de mes amis qui tentent de se cacher derrière les arbres du parc. Je relève la tête et lance la boule de neige que j'ai dans les mains en direction de Marianne qui par la même occasion glisse une plaque de verglas caché sous la neige.

Elle s'esclaffe, les cheveux enneigés pendant que Martin lui tend la main pour l'aider à se relever. Je n'ai même pas le temps de m'excuser que je me prends une boule de neige dans le dos. Le rire espiègle de ma sœur se balade dans mon dos et j'aperçois ses cheveux blonds virevolter au moment où elle part se cacher dans les jeux pour enfants.

Des cris résonnent un peu partout dans les parcs où nous nous sommes tous rejoints pour faire une bataille de boule de neige géante. A la base, j'avais seulement prévu de faire un bonhomme de neige avec ma sœur, mais nous avons été prises de court. Nous en ferons un ce soir, après tout ça. Toute façon, ce n'est que le début des vacances, ce n'est pas comme si nous n'avions pas le temps devant nous.

Je pars me cacher pour éviter les projectiles que nous envoie les garçons, manquant de glisser à mon tour, je me rattrape de justesse au lampadaire. On entend Simone crier dans le parc alors qu'elle tente d'éviter ce que lui jette les amis du frère de Michèle. Contre toute attente, lui et deux de ses amis se sont rajoutés à notre bataille dans le parc.

Je me demande encore comment nous en sommes arrivés là, en sachant qu'à la base, il n'y avait personne. Ce n'est que le début des vacances et j'espère bien que la neige va rester encore longtemps. Nous restons encore un moment dehors alors que le temps se fait plus gris, bientôt quand la neige retombe, la plupart d'entre eux rentrent pour éviter de tomber malade les premiers jours. Je propose néanmoins à mes deux copines de venir se débarbouiller chez moi et prendre le gouter, ce qu'elles acceptent sans broncher.

Quand nous rentrons à la maison, c'est Martine qui passe la première sous la douche alors que je pars chercher les derniers cookies que nous avons fait avec ma sœur hier soir.

« Mes parents sont à un repas ce soir alors vous pouvez rester un moment, je vous prêterai des vêtements si les votre n'ont pas le temps de sécher. »

« Tu me sauves la vie Jeanne. »

« Je gèle sur place. »

« J'espère qu'on en refera quand même. C'était drôle, ça faisait longtemps que Jean Pierre n'avait pas participé à une bataille de boule de neige. »

« Ah oui ? » je demande intéressée par cette information.

Elle acquiesce.

« C'est vrai que c'est étonnant, il a l'air plutôt du genre sérieux. » insiste Simone.

Elle hausse les épaules avant de reprendre.

« Mais c'était vraiment bien. »

« Au fait, François depuis la dernière fois que vous avez fait la route ensemble il nous esquive tous. »

« Tu n'aurais pas oublié de nous dire un truc ? » enchaîne Michèle amusée.

Je lève les yeux au ciel en me laissant retomber sur le canapé, la boite à cookie dans la main.

« Vous aviez raison, je l'ai envoyé balader. »

Elles rigolent toutes les deux alors que j'omets certains détails que je n'ai pas envie de citer. Surtout que si elles apprenaient certains de ces détails elles iraient dans un premier temps jeter des pierres sur François avant de m'achever de question et d'aller remercier, puis tuer Joseph.

Pretty When You CryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant