Chapitre 3 : .

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Coucou,

Voilà la suite de "Blue Océan" pour cette semaine. Désolée, l'histoire avance doucement mais j'ai besoin de temps pour tout mettre en place. Merryl ne peut pas débarquer à la surface et tout connaitre d'instinct, non? Et puis, il faut maintenant le temps qu'elles se fassent confiance avec Sylvia. ^^

Bref! J'espère que vous me pardonnerez et serez patient.

Sur ce, bonne lecture et bon week end! 

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      Je fus réveillée en pleine nuit par un brouhaha assourdissant. Pendant quelques secondes, ma peur que le ciel ne s'écroule me revint. J'eus beau me cacher sous ma couverture en attendant la fatalité... sans que rien ne se produise. Triturant nerveusement le bord de mon drap, je jetais un faible regard vers la fenêtre, juste à temps pour entendre à nouveau cet effroyable grondement. La pluie martelait violemment contre les vitres. Je sentais la proximité de l'eau, l'odeur étrangement plus forte de lamer. Pourtant, cette nuit en aucun cas, je n'aurais eu envie de me glisser dehors. Tentant un nouveau coup d'œil en dehors de ma couverture, je vis un étrange éclat lumineux déchirer le ciel avant que le grognement ne retentisse à nouveau. Un peu aveuglé, il ne m'en fallut néanmoins pas moins pour retourner à l'abri de mon lit. La couette au dessus de la tête, je me bouchais les oreilles.C'était quoi ça? Pourquoi tout d'un coup le ciel semblait-il furieux? En l'espace de quelques secondes, j'avais l'impression de retrouver les colères fulgurantes de mon père. Lorsqu'il était énervé, il lui arrivait de créer des tempêtes. Les eaux devenaient alors comme enragées. Les courants ne répondaient plus à rien, se complaisant dans une folie parfois passagère, parfois plus durable. Le ciel de cette nuit me faisait exactement penser à ça.Je n'aurais pas aimé être sous l'eau à cet instant là. Tout comme je n'avais pas hâte de voir les dégâts causés demain matin. Le ciel de la surface était vraiment terriblement effrayant...

Mes petites mains n'empêchèrent en rien les grondements de me parvenir. A chaque nouveau bruit, je me sentais un peu plus seule. Mes mains tremblées contre mes oreilles.Chaque hurlement me terrifiait un peu plus. Je me sentais plus petite que jamais face à ce géant qui crachait sa haine au monde. Qu'un dragon se cache derrière tout ça ne m'aurait pas étonné.

Sous une nouvelle déflagration, je rejetais mes couvertures pour mieux m'enfuir dans le couloir. En dehors de ma chambre, la maison était étrangement silencieuse. La nuit semblait avoir tout recouvert d'un fin voile nocturne. De l'autre coté du couloir, deux portes offraient leurs faces fermée savant les escaliers. Derrière l'une d'elle se cachait la chambre de Sylvia, derrière l'autre c'était celle de Sara. J'ignorais laquelle de ces deux chambres était celle de Sara... Je n'avais jamais eu la curiosité d'aller vérifier. Je mourrais d'envie de rejoindre la mère de ma Sylphide. J'avais besoin de réconfort, et Sara était la plus apte à me rassurer. Sans vraiment le vouloir, elle me rappelait ma grand-mère. Elle était tendre et douce. C'était tout ce dont j'avais besoin.

Un nouveau grognement me fit traverser le couloir au pas de course. Je grimaçais avant de me serrer contre un mur. La douleur des aiguilles était devenue supportable à la longue. Mais elle se réveillait parfois brutalement lorsque je faisais des gestes trop... brusques. Courir faisait partie de ces gestes. Dire que c'était mon meilleur moyen de fuite.

Mon cœur manqua de s'étouffer à la vue d'un nouvel éclat lumineux. Sans réfléchir, j'ouvris la première porte à ma hauteur. M'enfermant derrière cette dernière,je plaquais de nouveau mes paumes sur mes oreilles en attendant le terrible bruit. Je sentis d'effroyable frissons remonter le long de ma colonne. Les caresses d'un calamar géant auraient eu le même effet. Lorsque je rouvris les yeux, le cœur au bord de l'implosion,ce fut pour découvrir une chambre des plus simples. Hormis toutes les photos qui recouvraient un mur de la pièce, il n'y avait qu'un bureau avec de multiples étagères servant de bibliothèque et de fourre-tout, une penderie, plusieurs petites commodes et un lit à quelques pas des baies vitrées. Je ne savais pas à quoi m'attendre de la part de Sylvia, ni de la chambre d'une adolescente humaine,mais ce mélange de tout était pour le moins intéressant. Ma Sylphide semblait dormir paisiblement. Elle ne s'agitait pas entre ses couvertures malgré les éléments qui se déchaînaient. Piquée par la curiosité, je m'approchais silencieusement du mur aux multiples images. Sara m'avait expliqué que ces dernières s'appelaient « photos ». Elle avait dit qu'elles servaient à garder en mémoire des moments passés, capturer des instants formant une vie. Je n'avais pas trop compris sur le coup. Mais là, devant toutes ces images de ma Sylphide, je ne pouvais qu'admettre la magie de ces clichés. Il y avait des Sylvia souriantes un peu partout. Sur chacune des photos, elle semblait respirer la joie de vivre. Tantôt seule, tantôt avec des amis,chacune des images paraissaient gravées dans la pierre. Je voyais mal comment tous ces instants pouvaient être passés. Pourtant,lorsqu'on voyait l'évolution de la petit Sylvia pour devenir cette grande adolescente, on ne pouvait plus douter.

Blue Océan : Seconde partie: (en suspens)Where stories live. Discover now