Raphaëlle Pereira voulait une voiture, une voiture rouge. Son frère lui avait toujours répété qu'elles allaient plus vite, qu'elles pouvaient dépasser toutes les autres voitures, qu'elles pouvaient même peut-être voler. Elle n'était encore qu'une e...
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En seulement quarante-huit heures, la photo de ce policier avait tourné partout sur les réseaux sociaux. Charles, dans cette voiture rouge de location, et même si la Française n'était pas visible, tout le monde avait remarqué cette paire de jambes féminines sur le siège passager. Le Monégasque en avait directement vu les conséquences. Il avait reçu de nombreux messages, entre ceux des Tifosi, l'insultant souvent, de traiter Charlotte ainsi. Même si les messages de cette dernière étaient ceux qui l'avaient le plus inquiéter. Ceux-ci lui demandaient ce qu'il faisait là avec une femme alors qu'elle n'était pas au Grand Prix. Puis Charles avait tenté de lui expliquer, que ce n'était que Raphaëlle, et qu'il l'avait ramenée après la soirée avec Manon. Elle ne l'avait pas cru, elle avait préféré fermer les yeux sur cette histoire. Elle qui avait toujours cru son petit-ami doutait pour la première fois. Charles avait toujours eu cette réputation de coureur de jupon auquel elle n'avait jamais cru, ils avaient toujours été heureux ensemble. Même si elle avait été l'amie de Giada dans le passé, elle ne pensait pas qu'il recommencerait ce qu'ils avaient pu faire ensemble avec quelqu'un d'autre. Charlotte connaissait Charles, mais elle n'avait jamais vu son petit-ami regarder quelqu'un comme il la regardait elle. Peut-être qu'elle s'était sentie jalouse, affreusement jalouse même. Elle ne savait plus qui croire, surtout en voyant tous les messages qu'elle recevait lui disant de le quitter. Elle ne pouvait pas, elle refusait. Pas alors que tout allait si bien entre eux. Puis Raphaëlle lui avait envoyé un message, paniquée de ce que la Monégasque avait pu croire sur Charles. La Française n'avait pas cherché à protéger le pilote, au contraire, elle aurait sûrement été la première à le jeter à l'eau s'il avait été dans le tort. Mais elle connaissait la vérité, et se devait de la partager à sa nouvelle amie. Charlotte avait été soulagée, elle reconnaissait beaucoup plus son petit-ami dans ce genre de comportement.
"— Donc Charles est venu vous chercher plutôt que de dormir ?" Charlotte riait, au téléphone avec la Française depuis déjà une dizaine de minutes. Elle ne pouvait plus s'arrêter. "Il s'est vraiment dit que ce serait une bonne idée ? Qu'est-ce qu'il ne va pas chez lui ?"
"— Je te jure Charlotte ! Je me suis dit la même chose." Elle riait aussi, son amie était beaucoup radieuse qu'au début de cet appel. Elle imaginait très bien pourquoi. "Heureusement qu'il ne m'a pas laissé conduire, je n'imagine même pas la galère dans laquelle on se serait retrouvés... C'est toujours aussi facile d'être avec une célébrité ?" Raphaëlle riait, elle venait de mettre sa caméra pour se maquiller dans le reflet de son téléphone. Charlotte venait de faire de même.
"— Ma belle, tu n'imagines même pas !" L'architecte avait ri, elle était déjà préparée, dans le bureau de Charles à travailler sur son projet d'étude. "Tu en as parlé à Lance ?" La Monégasque était curieuse, son petit-ami ne avait pas parlé de leur relation, elle espérait qu'ils soient toujours ensemble.
"— Argh... J'ai hâte de pouvoir en profiter. Tu es chez toi ? C'est super beau !" Puis le sujet qui fâche était arrivé. "Pas encore, je t'ai appelée directement. Je ne voulais pas que tu t'inquiète." Puis Charlotte avait souri, elle commençait à comprendre le caractère de la Française.
