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6 Avril : Laser (MCU)


Steve ne savait pas trop comment il devait prendre la situation.

D'un coté, il était content que l'appel aux Avengers ait été une erreur. De l'autre, la situation était tellement ridicule qu'il était presque sur que Tony allait finir par mourir d'une attaque tellement il riait par terre avec Clint.

Il se passa une main dans les cheveux.

La petite vieille dame avait été arrêtée par le flic qui avait répondu à l'appel à l'aide du cambrioleur. C'était ce qui avait déclenché l'action des Avengers. Pour qu'un cambrioleur appel à l'aide, avec les bruits d'horreur qu'ils avaient pu entendre sur l'audio, avait suffit à ce qu'on les appels.

Lorsqu'ils avaient débarqué, ils n'avaient trouvé qu'une petite mamie conduite prudemment jusqu'à la voiture de patrouille pour le commissariat de quartier le plus proche.

La petite vieille dame était très calme. Beaucoup trop calme pour quelqu'un qui avait vu son cambrioleur se faire réduire en ruban sous ses yeux. Le pauvre homme avait été embarqué toutes sirènes hurlantes à l'hôpital par une ambulance.

"- Vous voulez quelque chose à boire, Madame ?"

"- Un thé si c'était possible ?"

Le flic de patrouille eut un petit sourire pour la vieille dame.

"- Je vous apporte ca."

Steve continuait à l'observer de derrière la vitre sans tain. C'était une petite mamie comme les autres sans rien de bien étonnant. D'après son dossier, son mari était mort pendant la guerre de Corée quand elle était encore bien jeune. Ses deux enfants qu'elle avait élevé seule avec l'aide d'une faible pension et de boulots épuisant étaient partis faire leur vie depuis bien longtemps. Eux-mêmes avaient eut des enfants qui ne venaient voir leur grand-mère que pour les fêtes quand ils y pensaient. La pauvre dame était seule dans son petit appartement en rez-de-jardin d'un vieil immeuble propret mais vieillissant. Elle avait la chance d'être propriétaire de son petit deux pièces même s'il aurait bien eut besoin d'un petit ravalement. Steve réfléchissait vraiment à aller donner un coup de main à la petite mamie. Qu'est ce que ca lui couterait de lui refaire ses papiers peint ? de poncer son parquet et de taper les canapés ? un week-end ? Deux ? La petite vieille vivait sa retraite tranquillement sans rien demander à personne, oubliée du monde et de sa famille ou presque. N'eusse été ses chats, elle n'aurait parlé à personne à part le postier quand il venait livrer un colis ou deux. A être le seul appartement au rez-de-chaussée, elle acceptait bien généreusement les colis de ses voisins pour eux quand il y avait besoin. Steve était clairement écœuré qu'on s'attaque à une petite mamie comme celle-là. Décidément, il n'aimait pas cette nouvelle époque où même les anciens n'étaient plus respectés. Triste époque...

Malgré tout, tout ça n'expliquait pas l'état dans lequel ils avaient trouvés le cambrioleur.

Le pauvre bougre n'était pas en danger de mort heureusement, mais suffisamment amoché pour avoir eut besoin de plusieurs centaines de points de suture. La petite vieille n'aurait jamais pu l'attaquer au couteau pour lui faire subir ça alors... Qu'est ce qui s'était passé ?

Steve finit par claquer une baffe à l'arrière du crâne de Tony et Clint.

"- Je vais aller l'interroger. Vous deux, calmez vous un peu ! Tony, puisque tu trouves ca si drôle, pourquoi tu n'offrirais pas à cette gentille dame de quoi protéger ses portes et fenêtres ? ou lui refaire ses papiers peints ?" Leur amusement l'agaçait. Eux pouvaient se défendre. Pas elle.

Steve abandonna les deux imbéciles dans la salle de surveillance pour rejoindre le policier qui tentait de faire avouer la vieille dame.

"- Bonjour Madame. Je suis Steve Rogers."

les yeux de la mamie brillèrent. Comme tous ceux de sa génération, elle avait grandit avec le souvenir des exploits du super soldat.

"- Pourriez vous m'expliquer clairement comment vous avez fait fuir le cambrioleur ?"

"- Ho vous savez, moi je n'ai rien fait. Ce sont Mimi, Caramel, Loulou et Monsieur le Greffier qui s'en sont occupés."

"- Un greffier ?"

"- Oui, avec les trois autres."

"- ... Quatre greffiers ?"

"- Je viens de vous le dire."

"- Vous pouvez nous donner leur nom ?"

"- Je viens de le faire."

"- ... Quoi ?"

"- Mimi, Caramel, Loulou et Monsieur de Greffier."


Steve était perdu.

"- ... Quoi ?"

"- Mes chats. Ce sont les noms de mes chats."

"- .... Ha... et donc... Vos chats vous ont protégés de votre cambrioleur ?"

"- Evidemment !"

"- Et... Comment ont-ils fait ?"

La petite vieille eut un petit sourire plein de fierté. Elle ouvrit le petit sac à ouvrage qu'elle avait sur ses genoux pour en sortir des aiguilles, des pelotes de laine, un petit pull en court, puis un stylo laser. Elle l'alluma et le pointa sur le mur tout en gloussant.

"- Je l'ai pointé sur le front du cambrioleur. Le reste..."

Pas besoin de faire un dessin. Les chats avaient fait le reste. Ce qui expliquait son état de vieux ruban déchiqueté.

Steve sentit un mélange d'horreur, de fascination et de respect lui serrer la gorge.
Dans la salle de surveillance, Tony et Clint se mirent à rire si fort que Steve les entendait.



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